Plus de 800 nouveaux cas de COVID-19 jeudi, un record en deux mois
Le taux de reproduction de base du virus est passé à 1,07 alors qu'Israël reste confronté au variant Omicron
Les derniers chiffres sur la COVID-19 publiés vendredi par le ministère de la Santé font état de 838 nouveaux cas de COVID-19 diagnostiqués jeudi – soit le chiffre quotidien le plus élevé depuis environ deux mois.
Ce chiffre représente une augmentation de 181 cas par rapport à il y a 24 heures alors que la pandémie semble à nouveau sur une trajectoire ascendante en Israël, dans un contexte d’inquiétude quant à la propagation du variant Omicron.
Les derniers chiffres montrent également que le taux de reproduction de base du virus en Israël est passé à 1,07. Ce chiffre représente le nombre moyen de personnes contaminées par un seul porteur confirmé du coronavirus. Tout chiffre supérieur à 1 signifie que l’épidémie est en essor.
Ces dernières semaines, le variant Omicron a dominé le débat politique, conduisant Israël à fermer une nouvelle fois ses frontières à la plupart des étrangers et à imposer de nouvelles restrictions aux Israéliens revenant de pays où les taux d’infection sont élevés.
La menace d’une propagation rapide de la nouvelle souche a également amené le gouvernement à annoncer la mise en œuvre du système dit du Passe vert dans les centres commerciaux à partir de vendredi (exigeant une preuve de vaccination ou un test négatif pour accéder aux magasins non-essentiels). Mais cela a provoqué un tollé, et les propriétaires de commerces et des menaces de rébellion ont conduit à l’abandon de ce plan pour le moment.
Il n’est pas certain que l’augmentation du nombre d’infections en Israël soit due à Omicron, mais la souche aux multiples mutations est de plus en plus présente dans le pays.
Bien que ce variant identifié pour la première fois en Afrique du Sud soit considéré comme le plus infectieux à ce jour, il n’est pas encore certain qu’il soit pour autant plus dangereux. Certaines données indiquent d’ailleurs que la maladie qu’il provoque pourrait être plus bénigne que les variants précédents.
La nouvelle mutation du virus a même touché la Knesset, puisqu’un agent de sécurité a été testé positif à Omicron jeudi, envoyant 21 autres membres du personnel de sécurité et de la Knesset, ainsi que le député Meir Porush, membre de Yahadout HaTorah, en quarantaine.
La propagation du coronavirus parmi les enfants en âge d’aller à l’école inquiète aussi de plus en plus. Jeudi, une école religieuse pour filles de Jérusalem a été fermée temporairement et est passée à l’enseignement à distance après qu’au moins 62 cas de COVID y ont été signalés. (Il est impossible pour le moment de dire avec certitude si cette épidémie a été entraînée par le variant Omicron.)
Plus de la moitié des cas de COVID actifs jeudi étaient de jeunes élèves.
Vendredi matin, il y avait, dans le pays, 6 542 cas actifs de COVID-19. 79 Israéliens sont gravement malades et hospitalisés – ils étaient 93 il y a une semaine. 42 personnes se trouvent actuellement sous respirateur.
Selon les données du ministère de la Santé, 6 438 561 personnes en Israël ont reçu au moins une injection du vaccin COVID-19, 5 815 500 deux injections et 4 147 339 une piqûre de rappel.
Depuis le début de la pandémie, 8 230 personnes sont décédées des suites de la COVID-19.
Les enfants en âge d’aller à l’école primaire sont éligibles au vaccin contre le coronavirus, mais la prise en charge a été lente, puisque seulement 9,8 % des enfants de cette tranche d’âge ont reçu une dose jusqu’à présent, selon les données du ministère de la Santé publiées jeudi.
Mercredi, le ministère de la Santé a ajouté sept pays – la France, l’Espagne, les Émirats arabes unis, l’Irlande, la Norvège, la Finlande et la Suède – à sa « liste rouge » d’interdiction de vol, et envisagerait également de l’étendre aux États-Unis.
Jeudi après-midi, la commission de la Justice et des Lois de la Knesset a autorisé l’ajout du Danemark et du Royaume-Uni à la liste des pays interdits de vol à partir de minuit.
Les Israéliens qui reviennent des pays rouges sont contraints d’entrer en quarantaine dans des hôtels gérés par l’État jusqu’à ce que leur premier test COVID revienne négatif, après quoi ils peuvent sortir, mais doivent rester en quarantaine à domicile pendant sept jours, même s’ils sont entièrement vaccinés.
Le cabinet a également voté la prolongation des restrictions de voyage actuelles, y compris l’interdiction pour les étrangers d’entrer dans le pays et l’obligation pour tous les Israéliens de rester en quarantaine pendant trois jours à leur entrée. Les restrictions dureront désormais jusqu’au 29 décembre au moins.