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Qatargate : Embargo sur l’enquête levé

La police pense que le suspect a transmis des messages aux médias depuis le Qatar en les faisant passer pour des communications provenant du bureau de Netanyahu

Des photographes prennent des photos d'une boîte de preuves présentée lors d'une audience au tribunal pour Jonatan Urich et Eli Feldstein qui ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur le Qatargate, au tribunal de première instance de Rishon Lezion, le 1er avril 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Des photographes prennent des photos d'une boîte de preuves présentée lors d'une audience au tribunal pour Jonatan Urich et Eli Feldstein qui ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur le Qatargate, au tribunal de première instance de Rishon Lezion, le 1er avril 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Le tribunal de première instance de Rishon Letzion a décidé mardi que l’embargo sur les détails de l’enquête sur l’affaire communément appelée « Qatar-gate » devait être levée immédiatement – et non pas dans 24 heures, comme initialement annoncé, et ce indépendamment de l’intention de la police de faire appel de la décision.

Le juge Menahem Mizrahi avait précédemment déclaré qu’il levait l’interdiction de divulgation car elle n’avait pas été appliquée et qu’elle avait, selon lui, été enfreinte à plusieurs reprises par des « fuites
massives », a rapporté la Treizième chaîne.

La demande de la levée de l’embargo a été faite par Amit Hadad, qui représente Jonatan Urich, l’un des principaux suspects dans l’affaire qui est un proche collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Hadad a déclaré qu’il voulait « dénoncer l’injustice qui se commet, qui crie vers le ciel », avec des allégations qui, selon lui, ne sont étayées par aucune preuve et qui ne sont que « du vent destiné à des fins médiatiques ».

« La mesure n’est pas respectée. Hier [lundi], l’enquête a été rendue publique lorsque les suspects ont été arrêtés ; il n’y a aucune raison de la prolonger », a déclaré le juge, cité par i24 news.

Le tribunal de première instance de Rishon Letzion a également prolongé jusqu’à jeudi la détention provisoire de Jonatan Urich et Eli Feldstein.

Eli Feldstein (à gauche), ancien porte-parole du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, principal suspect dans une enquête ouverte fin octobre 2024 pour accès illégal présumé et fuite de matériel de renseignement classifié. (Capture d’écran/Kan) ; Jonathan Urich, porte-parole du Likud, s’exprime lors d’une réunion de la Commission centrale électorale à la Knesset à Jérusalem, le 3 avril 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La police avait demandé au tribunal de les maintenir en détention pendant neuf jours supplémentaires. Les deux hommes ont été interrogés par la police lundi, puis placés en garde à vue.

Le juge Menahem Mizrahi a publié un bref résumé des soupçons des enquêteurs dans le cadre du scandale dit du Qatargate, affirmant qu’il existe un « soupçon raisonnable » que la situation factuelle qu’il décrit soit fondée.

Le magistrat a détaillé les soupçons pesant sur Jonatan Urich, un proche collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et Eli Feldstein, qui a été le porte-parole du Premier ministre, sur lesquels la police et le Shin Bet enquêtent.

Les soupçons portent sur les liens prétendument illégaux entre ces collaborateurs et le Qatar, ainsi que sur des soupçons de crimes financiers, notamment de blanchiment d’argent.

Mizrahi écrit que, pendant la période couverte par l’enquête, une société de lobbying américaine appelée The Third Circle, appartenant au lobbyiste Jay Footlik, a établi un lien direct avec Eli Feldstein afin de donner une image positive du rôle de Doha en tant que facilitateur dans les négociations sur la libération des otages entre Israël et le Hamas.

Le juge a ajouté que le Qatar voulait également que Feldstein diffuse des messages dépeignant négativement le rôle de l’Égypte dans les négociations dans le but d’à améliorer l’image du Qatar sur la question.

« À cette fin, un lien commercial et économique a été créé entre cette société par l’intermédiaire du suspect numéro un [Feldstein] en échange de paiements monétaires qui ont été transmis au suspect numéro deux [Urich], par l’intermédiaire de [l’homme d’affaires israélien basé dans le Golfe] Gil Birger », a écrit Mizrahi.

Le juge affirme que ces trois acteurs auraient diffusé des messages aux journalistes pour qu’ils publient des articles favorables au Qatar tout en minimisant le rôle de l’Égypte en tant que médiateur impartial dans le processus de négociation et en « dictant l’agenda médiatique ».

Mizrahi écrit qu’il a publié le résumé parce que l’interdiction de divulgation de l’affaire, qu’il a maintenant levée, a été violée à plusieurs reprises et nuisait ainsi au « bon déroulement de l’enquête ».

Selon un reportage de la chaîne publique Kan, les interrogatoires de lundi ont également révélé qu’il avait été demandé à Urich et Netanyahu si Urich avait divulgué des informations confidentielles du cabinet.

Évoquant l’enquête sur le Qatargate, le ministre de l’Agriculture Avi Dichter, ancien chef du Shin Bet, a déclaré à la radio Kan que les personnes travaillant au cabinet du Premier ministre ne devraient pas travailler pour le Qatar.

Le président de la Commission des affaires étrangères et de la sécurité, le député Likud Avi Dichter, dirige une réunion de la commission à la Knesset, le 30 avril 2018. (Miriam Alster/Flash90)

« Le fait que nous parlions de personnes si proches de notre ‘cabine de pilotage’ est certainement aussi intéressant, qu’inquiétant, et troublant », a-t-il déclaré, faisant apparemment référence à Urich et Feldstein, des collaborateurs du Premier ministre qui ont été arrêtés.

« Le dilemme est vraiment de savoir s’il s’agit d’une opération de renseignement ou d’une opération commerciale » en ce qui concerne l’emploi et le paiement présumés des assistants par le Qatar ou des intermédiaires qataris.

Interrogé sur la gravité des allégations, Dichter, membre du parti de Netanyahu, le Likud, a déclaré que « les membres du cabinet du Premier ministre ne devraient pas traiter avec un pays comme le Qatar ».

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