Israël en guerre - Jour 628

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La 'résignation passive' des deux parties est dangereuse

Retour sur le discours de Kerry sur la paix israélo-palestinienne

Le secrétaire d'État a rappelé que la coopération avec Israël et les États-Unis n'a jamais été aussi étroite que sous l'administration Obama

John Kerry au secrétariat d'État, le 28 décembre 2016 (Crédit : capture d'écran YouTube)
John Kerry au secrétariat d'État, le 28 décembre 2016 (Crédit : capture d'écran YouTube)

John Kerry, qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier, a délivré un grand discours exposant la vision de l’administration du président sortant Barack Obama sur le Proche-Orient et sa vision de la résolution du conflit israélo-palestinien.

« Dans son discours, le secrétaire d’État évoquera une vision globale sur sa conception de la résolution du conflit israélo-palestinien », avait déclaré Mark Toner, porte-parole du Département d’État jeudi peu avant aux journalistes.

Selon le New York Times, Kerry parlerait également de la décision des États-Unis de ne pas opposer de veto à la résolution anti-implantation au conseil de Sécurité, qui « n’était pas sans précédent » et « n’a pas pris Israël de court », selon le Département d’État.

L’équipe du Times of Israel a suivi pour vous le discours en direct depuis le Département d’État. En voici la retranscription éditée :

Kerry a déclaré que les États-Unis ne pouvaient pas « honnêtement » bloquer le vote de la résolution 2334 à l’ONU.

Le secrétaire d’État a affirmé que le conflit israélo-palestinien « a animé la politique étrangère. Le président Barack « Obama s’est engagé pour Israël et pour sa sécurité, » déclarant qu’il « a travaillé dessus intensément… pour une raison simple : La solution à deux Etats est la seule voie possible pour la paix entre Israël et les Palestiniens, » le seul moyen de garantir un futur à Israël et aux Palestiniens.

Cet « avenir est un danger », a-t-il déploré.

Kerry : le vote de la résolution 2334 à l’ONU vise à préserver la solution à deux états

Kerry a déclaré, « avec regret » que certains « semblent penser que l’amitié américaine » est synonyme de tolérance américaine à l’égard de la politique israélienne.

« Les amis sont tenus de se dire la vérité », a souligné le secrétaire d’État américain au sujet d’Israël, précisant que l’envoyé d’Israël à l’ONU, Danny Danon, ne croit pas en la solution à deux États.

Kerry s’est dit « obligé » de déclarer que « les États-Unis ont voté en accord avec nos valeurs » à l’ONU, en s’abstenant.

Kerry a félicité l’armée américaine pour son soutien à Israël

« L’engagement pour la sécurité israélienne est en réalité très personnelle ». Il raconte qu’il a été « captivé » par Israël lors de sa première visite alors qu’il était sénateur en 1986. Il affirme qu’il a « appris à aimer » Israël à travers sa profonde exploration du pays en citant de nombreuses expériences vécues.

« De ces expériences s’est ensuivi un engagement pour la sécurité israélienne qui n’a jamais flanché », tout au long de sa carrière politique, a affirmé Kerry.

Le quotidien des Palestiniens

Kerry a qualifié les check-points israéliens en Cisjordanie de « calvaire » pour les Palestiniens au quotidien.

Il a décrit ses visites effectuées auprès de Palestiniens et d’Israéliens, respectivement à Gaza et à Sdérot.

« Aucun enfant, qu’il soit israélien ou palestinien, ne devrait avoir à endurer cela. » Kerry a expliqué qu’en dépit des « difficultés, en endossant le poste de Secrétaire d’État », il savait qu’il « devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre un terme à ce conflit. »

Kerry : « Israël pourra être juif ou démocratique, mais pas les deux »

Après avoir précisé qu’il y a autant de juifs que de Palestiniens entre le Jourdain et la Méditerranée, le secrétaire d’État a déclaré que « l’occupation interminable » ouvre la voie à une solution à un État et non deux vivant côte à côte.

Il rapporte des sondages qui montrent que les Israéliens et les Palestiniens ne se perçoivent plus « comme des peuples ».

« La polarisation extraordinaire de ce conflit dépasse » les Israéliens et les Palestiniens, a-t-il dit, ajoutant que ceux qui sont en désaccord avec les Palestiniens sont considérés comme « pro-occupation » et ceux qui critiquent Israël sont taxés d’antisémitisme.

La « résignation passive » des deux parties est dangereuse, craint-il.

Israël a engagé « un projet exhaustif » pour s’approprier des terres en Cisjordanie, selon Kerry

Kerry a critiqué l’augmentation « diffuse et systématique » des implantations israéliennes. Le statu quo au Proche-Orient mène à « une occupation perpétuelle » et la politique de leurs résidents « est en train de décider de l’avenir d’Israël », a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

« Ils n’ont pas le choix. Il peuvent choisir de vivre ensemble dans un Etat, ou ils peuvent se séparer en deux Etats ».

« Mais il y a une réalité fondamentale : si le choix est celui d’un seul Etat, Israël peut être soit Juif soit démocratique –il ne peut pas être les deux– et il ne sera jamais vraiment en paix », a noté M. Kerry.

« Comment Israël peut-il concilier son occupation perpétuelle avec ses idéaux démocratiques ? », a demandé le chef de la diplomatie américaine.

« C’est ce que nous défendons : l’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique, vivant en paix et en sûreté à côté de ses voisins », a-t-il ajouté.

L’un des éléments « les plus troublants » sont les avants-postes construits sur des terres palestiniennes privées, également illégaux au regard de la loi israélienne, a déclaré Kerry avant de vivement critiquer la législation « sans précédent » visant à les légaliser, faisant référence au projet de l’actuelle ministre de la Justice, Ayelet Shaked (HaBayit HaYehudi) et au cas très médiatisé en Israël de l’avant-poste d’Amona.

Neria, à gauche, Tova, à droite, et leurs deux enfants devant l'entrée de leur habitation dans l'avant-poste d'Amona, en Cisjordanie, le 16 décembre 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Neria, à gauche, Tova, à droite, et leurs deux enfants devant l’entrée de leur habitation dans l’avant-poste d’Amona, en Cisjordanie, le 16 décembre 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Pour la première fois, elle appliquerait la loi nationale – et non militaire – en Cisjordanie, et ce serait « un grand pas en avant dans le processus d’annexion » de la Cisjordanie, défendu par le ministre de l’Éducation, Naftali Bennett (HaBayit HaYehudi).

Kerry a repoussé les propositions selon lesquelles les résidents des implantations devraient vivre sous la souveraineté palestinienne.

« Quelqu’un croit-il vraiment que les résidents se soumettront à la loi palestinienne en Palestine ? » s’est-il interrogé, affirmant que le bloc d’implantations est défini unilatéralement par les Israéliens, et c’est pour cela que les États-Unis s’opposent à la construction d’implantations dans les blocs.

Il affirme que le bloc d’implantations est défini unilatéralement par les Israéliens, et c’est pour cela que les États-Unis s’opposent à la construction d’implantations dans les blocs qui seront normalement sous autorité israélienne dans le cadre d’un accord de paix.

Le chef de la diplomatie condamne fermement l’ambiguité des Palestiniens face au terrorisme

Passant à l’incitation au terrorisme de la part des Palestiniens, Kerry a affirmé qu’il n’y a « absolument aucune justification » au terrorisme et a évoqué les atroces attaques de l’année passée inscrite dans un cycle de violence.

Image postée par le Fatah sur Facebook en décembre 2016, rendant hommage aux "10 attaques les plus spectaculaires du groupe" durant la Seconde intifada. (Crédit : autorisation Palestinian Media Watch
Image postée par le Fatah sur Facebook en décembre 2016, rendant hommage aux « 10 attaques les plus spectaculaires du groupe » durant la Seconde intifada. (Crédit : autorisation Palestinian Media Watch

« Les meurtriers des innocents sont glorifiés sur les sites web du Fatah, » a sincèrement regretté le secrétaire d’État, ajoutant le paradoxe des responsables de l’Autorité palestinienne qui renoncent publiquement au terrorisme mais qui en même temps envoient « un message différent » en nommant des places publiques pour honorer la mémoire des terroristes glorifiés en martyrs.

Sur l’UNESCO et le mont du Temple

Kerry a affirmé que les États-Unis ont condamné « la résolution déséquilibrée et inflammatoire de l’UNESCO au sujet de Jérusalem » et exhorte les Palestiniens à ne pas entamer de procédure juridique à la Cour pénale internationale.

Le Hamas « continue d’adopter un agenda extrémiste » et refuse à Israël son droit d’exister, dit-il. Il évoque la crise humanitaire à Gaza. « Et en dépit de l’urgence du besoin, le Hamas et d’autres groupes de militants continuent de se réarmer », dit-il, « menaçant des attaques sur les civils israéliens, qu’aucun gouvernement ne peut tolérer. »

Kerry a affirmé que la coalition israélienne « est la plus à droite de l’histoire d’Israël » et qu’elle est « menée par des éléments les plus extrémistes ».

Kerry a affirmé qu’Israël a inversé la transition pour renoncer au contrôle des Palestiniens.

« Je ne pense pas que les gens en Israël ni dans le monde » réalisent « à quel point la tendance est diffuse et systématique », dit-il, en indiquant l’augmentation du nombre de résidents des implantations.

Il ajoute que la population des implantations a augmenté de 20 000 personnes. Kerry a déclaré qu’Israël a approuvé une nouvelle implantation « plus proche de la Jordanie que d’Israël ». Quel message cela envoie-t-il aux Palestiniens quant à l’engagement pour la paix, demande-t-il.

La politique des résidents des implantations « est en train de décider de l’avenir d’Israël. Leur objectif déclaré est clair: ils croient en un seul Etat, le grand Israël », a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

« Quiconque réfléchissant sérieusement à la paix ne peut ignorer la réalité de la menace des colonies sur la paix », a-t-il ajouté.

Les implantations ne sont « évidemment pas » le coeur du conflit, a-t-il poursuivi. « Soyons clairs, l’expansion des implantation n’a rien à voir avec la sécurité israélienne », a-t-il dit.

Vue aérienne du mont du Temple. (Crédit : Nati Shoahat/Flash90)
Vue aérienne du mont du Temple. (Crédit : Nati Shoahat/Flash90)

Sur l’étendue des implantations

Kerry a estimé que sur le plan géographique, la question ne se pose pas sur le nombre d’implantations mais sur leur étendue.

« Plus il y a d’avant-postes, plus les implantations s’étendent, et moins il y a de possibilité de construire un État contigu », a-t-il ait remarqué.

« Le problème va bien évidemment au-delà des implantations », souligne-t-il, avant d’ajouter que la Zone C, qui, dit-il, devait être transférée aux Palestiniens selon les accords d’Oslo, « est, dans sa majorité, concrètement inaccessible au développement palestinien ».

« Presque aucune construction privée palestinienne n’a été approuvée dans la Zone C », à l’exception d’une unité. Il affirme que 2016 a dépassé les records de déplacement de population palestinienne de la Zone C.

Kerry a cité Bennett qui affirme « que l’ère de la solution à 2 États » est révolue aussi avec l’arrivée imminente de l’administration Trump, le 20 janvier prochain.

Les problèmes d’un seul état et la crainte de l’Iran

« S’il n’y a qu’un État, il y aurait des millions de Palestiniens qui vivraient en permanence en Cisjordanie sans droit, sous occupation militaire, avec un niveau d’instruction inférieur et peu de services de santé. On aurait une situation séparée et inégale, et personne ne peut expliquer comment cela fonctionnerait. À force de parler de la façon dont un État binational fonctionnerait, personne n’a pu fournir de bonne réponse à ses questions, parce qu’il n’y en a pas ».

Kerry a également prédit une recrudescence de la violence dans de pareilles circonstances, affirmant « avec certitude » qu’Israël ne sera jamais en paix avec les pays arabes sans l’établissement d’un État palestinien.

Le chef de la diplomatie a confirmé les intérêts communs entre Jérusalem et Washington et le fait que la crainte de l’Iran a changé la donne.

Les dirigeants arabes sont prêts à « avoir une relation fondamentalement différente avec Israël », a-t-il précisé en ajoutant que les dirigeants arabes ont confirmé vouloir « travailler ouvertement » avec Israël si la paix avec les Palestiniens était atteinte.

« Mes amis, c’est une véritable opportunité que nous ne pouvons pas laisser passer, » a-t-il recommandé.

Kerry : les actions de Netanyahu ont « conduit l’ONU à l’action »

« Au cours de centaines de conversations, littéralement », avec Netanyahu, il a souligné que les implantations ont « conduit l’ONU à agir ».

« L’activité implantatoire n’a fait que croître », dit-il, en incluant encore la loi « sans précédent » sur les avants-postes. « En fin de compte, nous ne pouvions pas, en toute conscience, protéger les mouvements des résidents des implantations les plus extrêmes » qui tentent de « détruire » la solution à deux États.

« Nous ne sommes peut-être pas en mesure de les stopper, mais n’attendez pas de nous de les défendre », a-t-il dit.

« Nous n’avons pas pris cette décision à la légère », dit-il, en parlant de l’abstention au vote de l’ONU. « Mais souvenez-vous, c’est important de souligner que toutes les administrations américaines… se sont opposées aux implantations », et que l’attitude au Conseil de Sécurité « est loin d’être sans précédent ».

Le Conseil de sécurité vote la résolution 2334, adoptée avec 14 voix pour, zéro contre et une abstention (Etats-Unis). (Crédit : ONU/Manuel Elias)
Le Conseil de sécurité vote la résolution 2334, adoptée avec 14 voix pour, zéro contre et une abstention (Etats-Unis). (Crédit : ONU/Manuel Elias)

Ce n’est pas la première fois que Washington abandonne Israël à l’ONU

« Nous sommes la seule administration depuis 1967 qui n’a pas laissé passer une résolution à laquelle Israël s’opposait », dit-il.

Kerry affirme que la seule fois où les États-Unis ont opposé leur veto, c’était en 2011, dans une résolution qui condamnait les implantations. Mais 30 000 unités dans les implantations ont été approuvées depuis, dit-il.

« Nous n’acceptons pas la critique selon laquelle ce vote abandonne Israël. Pratiquement, chaque pays au monde s’oppose aux implantations », dit-il, et notamment des alliés d’Israël. La résolution « n’apporte rien de nouveau », dit-il. Elle réaffirme des positions, a-t-il nuancé.

« Nous sommes la seule administration depuis 1967 qui n’a pas laissé passer une résolution à laquelle Israël s’opposait, »

John Kerry

Kerry : Toutes les administrations américaines depuis 1967 considèrent Jérusalem Est comme un territoire pris pas Israël

« Nous respectons pleinement l’histoire d’Israël », ses liens avec « la ville et les lieux saints », a-t-il dit. Nous rejetons l’accusation selon laquelle « les États-Unis sont la force motrice » derrière la résolution.

« Les États-Unis n’ont pas rédigé ni initié cette résolution, ni ne l’ont présentée », a-t-il souligné, en repoussant les accusations d’Israël qui accusaient Israël d’avoir encouragé et favorisé cette initiative.

Il s’agit d’ « une pratique courante ». Lorsque la dernière rédaction du texte a été équilibrée, « il devenait possible que nous ne nous y opposions pas, a-t-il expliqué.

Israël devra décider si les « attaques inhabituellement véhémentes » de Netanyahu envers l’administration en valaient la peine, a-t-il fait valoir.

« Les Israéliens sont en droit de s’inquiéter qu’ils n’aient pas pour voisins un foyer de terroristes », dit-il. Et Israël est en droit de s’inquiéter qu’on ne leur reconnaisse pas le droit d’exister.

Mais ce n’est pas ce dont il s’agit dans cette résolution, a-t-il fait remarquer.

« Ce vote, je ne le dirais jamais assez, ne concerne pas un accord de paix. Il s’agit de la façon dont nous ferons la paix avec les Palestiniens dans le futur », pour « toujours avoir la possibilité de le faire ».

Il y a des étapes intermédiaires que les deux parties peuvent entreprendre pour « un véritable progrès vers la création des deux États », notamment en renforcant les infrastructures et les institutions palestiniennes et en assouplissant le blocus à Gaza.

Il affirme qu’aucune de ces mesures ne compromettrait la sécurité d’Israël.

Il affirme qu’un « accord de paix final ne peux être accompli » qu’au moyen de pourparlers entre Israël et les Palestiniens, soulignant par ailleurs qu’il avait toujours pensé de la sorte, contrairement à d’autres pays à l’ONU.

Qu’imposer à Israël au Conseil de Sécurité à l’ONU un retrait de la Cisjordanie ou la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas « un choix qui nous revient ».

Kerry : Les Palestiniens ont également terriblement souffert

« Lorsqu’Israël célebrera en 2018 son 70e anniversaire, les Palestiniens célébreront un tout autre anniversaire », a-t-il déclaré en évoquant la « nabka », la « catastrophe ».

« Les deux parties ont leur part de responsabilité », dit-il, au sujet de l’échec de l’accord d’Oslo, soulignant qu’ils sont âgés de 20 ans aujourd’hui, tandis que la Guerre des Six jours remonte à 50 ans.

Kerry a affirmé que selon son expérience dans la négociation entre Israéliens et Palestiniens, « les questions centrales peuvent être résolues, si les dirigeants des deux côtés s’engagent à trouver une solution ».

« Le niveau de confiance était trop bas », mais « le fossé » n’était pas trop grand, a-t-il analysé. « Plus les négociations traînent, plus les craintes s’accentueront ».

Ce qu’il faudrait pour arriver à la paix

Ces principes incluent de « garantir des frontières sécurisées et reconnues entre Israël et un État palestinien viable et contigu » basé sur les frontières de 1967, avec des échanges mutuels de terrain. Il estime que ces échanges sont nécessaires pour que des changements aient lieu sur le terrain. Selon le dirigeant américain, ces deux Etats devraient suivre le tracé des frontières de 1967 –avant la guerre des Six jours–, en procédant à « des échanges de territoires équivalents » issus d’un consentement mutuel. Israël serait alors reconnu comme un « Etat juif », a ajouté M. Kerry.

Le second principe, basé sur la Résolution 181, implique « l’existence de deux États, qui se reconnaissent mutuellement, avec des droits civiques égaux pour tous les citoyens. »

Il affirme que la reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif est importante, et il sous-entend que les Palestiniens sont enclins à le faire, si Israël reconnaît une terre palestinienne.

Le troisième principe est une « solution juste et réaliste à la question des réfugiés palestiniens » avec compensation, reconnaissance de la souffrance et assistance internationale. Il a affirmé que la souffrance des réfugiés palestiniens est un « crève-cœur » et qu’elle doit être prise en charge.

Le quatrième principe parle d’une résolution pour que Jérusalem soit internationalement reconnue comme la capitale des deux États, avec une liberté de culte conforme au statu quo. Il affirme que Jérusalem ne devrait pas être divisée, mais qu’il est impossible d’atteindre la paix sans la partager. Israël serait alors reconnu comme un « Etat juif » et Jérusalem comme capitale des deux Etats, a indiqué M. Kerry.

Le cinquième principe s’attèle à la sécurité d’Israël. Kerry préconise que les Palestiniens doivent construire un État non militarisé, ajoutant qu’il est possible de sécuriser les deux États avec l’aide de la Jordanie et de l’Égypte.

Les équipes israélo-américaines ont réalisé des choses « très impressionnantes » qui, selon Kerry, laissent penser que les besoins d’Israël en matière de sécurité peuvent être remplis.

Sixième principe : mettre fin au conflit et à toutes les accusations, établir des relations normalisées, comme envisagé par l’Initiative de paix arabe de 2002.

« Pour Israël, cela devrait apporter une paix plus importante, avec tous ses voisins », a-t-il fait remarquer.

Kerry : « Pas d’alternative viable » à la solution à deux États

Il a affirmé que c’est une « voie que les deux parties peuvent adopter » ainsi que des mesures concrètes sur le terrain qui enclencheraient la séparation en deux États.

« Nous ne pouvons que les encourager à suivre cette voie, nous ne pouvons la prendre pour eux », dit-il.

L’économie palestinienne a un fort potentiel, grâce à une « jeune population active talentueuse, affamée de travail », avant d’ajouter que l’administration entrante pourrait opter pour une approche différente et rejeter la solution à 2 États.

« Cette décision leur revient, c’est comme cela que nous fonctionnons. Mais nous ne pouvons pas, en toute conscience… ne rien faire, » déclarant que c’est le moment de se lever en évoquant sa dernière visite en Israël, pour l’enterrement de Shimon Peres, qu’il qualifie d’ « homme magnifique » et qu’il était fier de pouvoir le « qualifier d’ami’.

Le président israélien Shimon Peres et le secrétaire d'Etat américain John Kerry (Crédit : Matty Stern/Ambassade américaine à Tel Aviv/Flash90)
Le président israélien Shimon Peres et le secrétaire d’Etat américain John Kerry (Crédit : Matty Stern/Ambassade américaine à Tel Aviv/Flash90)

Le chef de la diplomatie américaine a conclu son discours en appelant les deux parties à ne pas perdre espoir et a reçu une standing ovation.

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