Rivlin à Bennett : « on peut aimer Ariel sans bafouer l’université »
Voici la retranscription de l'intervention du président israélien à la 7e conférence de l'Enseignement supérieur

Le président Reuven Rivlin s’est récemment exprimé à la 7e conférence de l’Enseignement supérieur, qui marque cette année le 60e anniversaire du Conseil pour l’Enseignement supérieur et le 70e anniversaire de l’indépendance d’Israël.
Le ministre de l’Education et la présidente de la Commission de Planification et du Budgétisation Yaffa Zilbershats ont également pris la parole durant cette conférence.
« Nous célébrons le 70e anniversaire d’Israël et les 60 ans du Conseil de l’Enseignement supérieur. L’Etat d’Israël a été fondé sur une perspective visionnaire et ambitieuse », a déclaré le président au début de son discours.
« Un Etat qui est fier de ses accomplissements scientifiques et technologique, un Etat qui a produit des prix Nobel, un Etat dont le savoir, l’innovation, l’apprentissage et la recherche font du monde un monde meilleur, jour après jour. »
Le président a poursuivi : « Je saisis cette opportunité pour vous dire, monsieur le ministre de l’Education, avec toute mon affection, mon appréciation et mon honnêteté : on peut aimer Ariel sans bafouer l’université. J’ai eu le privilège de soutenir l’université d’Ariel. Nous avons été touchés par les mots du président Efraim Katzir, qui disait que partout où il y aura des Juifs, il y aura de l’éducation. Je suis un fervent partisan de l’université d’Ariel et en faveur de son inclusion dans la Commission des chefs d’Université. Et pourtant, la phrase ‘nous avons rompu le cartel des universités’ engendre de la douleur. Ce sont des institutions dont je suis fier, et nous partageons un objectif commun : celui d’avoir un Etat juif démocratique prospère, au cœur duquel se trouve un secteur de l’enseignement supérieur indépendant, excellent et apolitique. Le rêve fondamental de l’indépendance intellectuelle et le courage d’oser sont les bases fondatrices de cet Etat et ils sont le fondement de notre culture. nous somme un peuple têtu. Nous ne repoussons pas, nous débattons. Nous ne plions pas, nous cherchons à comprendre. Nous ne faisons pas ce que l’on nous dit de faire, nous cherchons des alternatives. C’est ainsi que la start-up nation s’est construite, c’est ainsi qu’une génération d’inventeurs, de chercheurs, de créateurs et de programmateurs a grandi ici. »
Le président a parlé du « nouveau campus », créé à l’initiative du Conseil pour l’Enseignement supérieur et sous la direction de la président de la Commission de Planification et du Budgétisation et a déclaré : « depuis que je suis entré en fonction, avec la Commission de Planification et du Budgétisation, les universités et les écoles, j’ai encouragé l’initiative Israeli Hope dans les universités. C’est un projet visant à concevoir un nouveau programme israélien dans lequel l’université est le premier et le dernier endroit par lequel les Israéliens, de tous bords de la société confondus, se rencontrent, avant d’entrer dans la vie active. L’un de nos objectifs stratégiques et ‘de renforcer les liens entre les universités et le monde du travail et d’intensifier l’engagement des universités à intégrer ses étudiants au monde du travail, notamment dans les secteurs arabes et ultra-orthodoxes’. Ce nouveau campus doit être une opportunité et un tremplin, non seulement pour la réalité du monde du travail, mais pour la réalité israélienne, qui est en évolution », a déclaré le président.
« Ce n’est que récemment que nous avons pris connaissance des difficultés pour rendre l’instruction accessible aux hommes ultra-orthodoxes, et cette semaine, les chiffres indiquent une baisse de l’inclusion des ultra-orthodoxes dans la population active. Ce sont des signaux d’alarme pour nos communautés et notre économie. Je suis convaincu que la nouvelle initiative peut gérer ce double défi, qui concerne l’université et le monde du travail et le besoin d’offrir aux populations arabes et ultra-orthodoxe des emplois équitables. Je pense que l’université israélienne ne peut pas regarder la nouvelle société israélienne comme un passant, mais doit y jouer un rôle actif, créatif et significatif. »
Le président a félicité ceux qui ont joué un rôle dans cette entreprise sociale et nationale, et les bénéficiaires du prix de l’Enseignement supérieur, les professeurs Moshe Kav, Ayelet Shavit et Uriel Reichman, et a déclaré : « vos prix nous montrent à quel point l’excellence académique est indissociable du renforcement de notre société et de notre pays. Je vous félicite, mon cher ami professeur Reichman, pour votre vision académique révolutionnaire qui est devenue une réalité et pour cet accomplissement qui a influé sur le secteur, dans son ensemble. »