Saar accuse le gouvernement de négliger les questions cruciales
Le chef de Tikva Hadasha a fustigé le fait de se concentrer sur les manœuvres politiques : 9 mois de guerre sans issue, mais des projets de lois controversés avancés à la Knesset
Le président du parti Tikva Hadasha, Gideon Saar, a dénoncé lundi la façon dont le gouvernement gère la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas et d’autres questions politiques et de sécurité, suite à la libération controversée du directeur de l’hôpital Shifa, Mohammad Abu Salmiya.
« Neuf mois de guerre et il n’y a pas de solutions », a-t-il déclaré aux journalistes avant la réunion hebdomadaire des factions de son parti d’opposition de droite à la Knesset, affirmant que les prisonniers sécuritaires palestiniens sont libérés et que les opérations d’arrestation ne sont pas effectuées en raison d’un manque de capacité carcérale.
Une loi visant à couvrir entièrement les coûts d’un diplôme universitaire pour les réservistes de Tsahal mobilisés pendant la guerre a été adoptée il y a six mois et devait entrer en vigueur ce lundi, mais « pour comble de malheur, elle n’a pas eu lieu », a-t-il poursuivi, affirmant que le gouvernement s’est montré incapable de gérer le pays de manière efficace.
« Sur quoi se sont-ils mis d’accord ? Sur le changement de nom du ministère de l’Agriculture », s’est-il plaint, faisant référence à la décision prise la veille par le cabinet de changer le nom du ministère de l’Agriculture et du Développement rural en ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire – une décision qui pourrait coûter jusqu’à 2 millions de shekels aux contribuables, selon le groupe de veille Mouvement pour un gouvernement de qualité (MGQ).
Saar a également reproché au gouvernement de « politiser » le rôle de médiateur des juges en soutenant une loi en vertu de laquelle les législateurs voteraient sur les candidats à ce poste. Cela obligerait les juges à faire campagne à la Knesset, ce qui porterait atteinte à l’indépendance de la justice.
En ce qui concerne la décision de la commission des Lois de la Knesset de soutenir un projet de loi interdisant le recours à la détention administrative ou aux ordonnances de restriction administrative à l’encontre des citoyens israéliens, Saar a affirmé que si elle était adoptée, cette loi saperait la légitimité du mouvement pro-implantation et ne servirait que les extrémistes, tout en portant préjudice à l’État.