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Salvini nie avoir minimisé les menaces contre une rescapée de la Shoah

"Etre antisémite en 2019, c'est l'affaire de malades mentaux", a déclaré le leader du parti d'extrême droite italien

Matteo Salvini, le 15 septembre 2019. (Crédit : AP Photo/Luca Bruno)
Matteo Salvini, le 15 septembre 2019. (Crédit : AP Photo/Luca Bruno)

Le leader du parti d’extrême droite italien Matteo Salvini a nié vendredi avoir minimisé les menaces proférées à l’encontre de Liliana Segre, rescapée de la Shoah âgée de 89 ans, qui lui ont valu une protection policière.

Survivante d’Auschwitz et sénatrice à vie, Mme Segre est depuis jeudi sous escorte de la police après avoir reçu plus de 200 messages haineux et menaces antisémites par jour via les réseaux sociaux.

« Etre antisémite en 2019, c’est l’affaire de malades mentaux. Je ne minimise rien, » a déclaré M. Salvini aux journalistes à Florence (nord) vendredi.

La veille il avait pourtant publié un tweet destiné à faire l’objet de controverses : « Moi aussi, je reçois des menaces tous les jours. »

M. Salvini, qui parle fréquemment des menaces proférées contre lui sur les réseaux sociaux par les critiques de sa rhétorique anti-migrants, se demandait pourquoi les menaces contre Mme Segre avaient reçu plus d’attention que celles adressées à son égard.

Liliana Segre, survivante italienne de la Shoah et sénatrice. (Crédit : capture d’écran YouTube / SenatoItaliano)

« Il est surréaliste qu’il y ait des menaces de mort de première et de deuxième catégorie », a-t-il réitéré vendredi.

Le Sénat italien a voté le mois dernier la création d’une commission de lutte contre « l’intolérance, le racisme, l’antisémitisme et la haine » sur proposition de Mme Segre.

Mais la Ligue de M. Salvini et d’autres partis de droite se sont abstenus lors du vote, ce qui a suscité des critiques de la part des groupes antiracistes.

« Aujourd’hui encore nombre de groupes d’extrême droite continuent de célébrer la marche fasciste (de 1922) sur Rome, à rappeler avec enthousiasme les étapes du fascisme, parfois avec le soutien plus ou moins explicite de certains groupes représentés au Parlement, » a déclaré Mme Segre au Corriere della Sera vendredi.

Dans le même journal, l’éditorialiste Pierluigi Battista a écrit qu’il est « impossible de dominer un sentiment de dégoût en apprenant que Liliana Segre est obligée de se déplacer escortée pour se défendre des menaces d’un groupe de voyous antisémites ».

« Nous sommes tous l’escorte de la police, » a titré vendredi le quotidien de gauche La Repubblica.

Le Centre Simon Wiesenthal de Jérusalem a tweeté que « c’est une honte pour l’Italie qu’un survivant de l’Holocauste soit ainsi attaqué sur Internet ».

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