Sergent-chef Uriel Avraham, 29 ans : L’officier de police qui est allé vers le front
Il a été tué en combattant des terroristes, près du kibboutz Reim, le 7 octobre
Le Sergent-chef Uriel Avraham, 29 ans, membre de l’unité de patrouille Negev Yasam de la police israélienne, a été tué en combattant des terroristes du Hamas, dans le kibboutz Reim, dans le sud d’Israël, le 7 octobre dernier.
Habitant de Netivot, il laisse dans la peine sa femme, Hodaya Avraham, ses deux jeunes enfants, Hallel et Marom Rafael, ainsi que ses parents et de nombreux frères et sœurs.
Noam Suissa, un ami d’Uriel également membre de Yasam, a relaté pour le site d’information Walla ce qu’ils avaient fait, ensemble, en ce samedi matin fatidique, les dernières heures de sa vie.
« Nous avons compris qu’il y avait des terroristes à plusieurs endroits : nous avons entendu parler d’affrontements et su qu’une dure bataille avait lieu à Ofakim. Nous nous sommes mis en route – nous n’avons pas hésité », explique Suissa.
Un peu plus tard, ils apprennent que la situation à l’intérieur et dans les alentours du kibboutz Reim est encore pire, aussi décident-ils finalement d’y aller. C’est là que les deux hommes se séparent : Suissa apprend peu de temps après que des officiers ont été blessés. « J’ai vu non loin de moi Uriel, étendu sur le sol : il avait été le premier à aller au combat. Il a affronté les terroristes avec bravoure. »
Suissa dit avoir tenté d’évacuer Avraham afin qu’il soit pris en charge, mais il était déjà trop tard. « J’avais l’impression d’avoir tout perdu – nous étions partis ensemble au combat et il ne restait plus que moi. »
Il rappelle qu’Avraham « a sauvé de nombreuses vies : c’était un combattant pas comme les autres… un homme noble et un bon ami. Même pendant la bataille de Reim, il réfléchissait à la manière d’aider les blessés et les civils encore sous le feu ».
Mor Lavi Avraham, sa belle-sœur, a écrit sur Facebook qu’Uriel était « un homme rare et un père incroyable – je n’ai jamais eu l’occasion de te le dire, mais je t’aimais vraiment. Tu me faisais rire comme personne et tu m’as appris tellement, sans en avoir l’air ».
Elle a dit qu’Avraham lui avait beaucoup appris « sur la modestie et l’humilité, l’optimisme, la foi et la joie de vivre, le respect des aînés et le respect de toutes les personnes, quelles qu’elles soient. Tu étais toujours gentil, avec un grand sourire ».
Son ami, Moshe Abekasis, a dit d’Avraham qu’il était « l’une de ces personnes qui ne font jamais de mal à autrui, un grand combattant qui ne courait pas après les honneurs, mais qui incarnait l’honneur à la perfection ».
Abekasis a écrit sur Facebook : « Tout ce que je pourrais dire serait bien fade par rapport à ce que tu étais et à ce que tu as apporté au peuple d’Israël. »
Son cousin, Aviel Avraham, ambassadeur adjoint d’Israël au Ghana, en Sierra Leone et au Libéria, a écrit sur Facebook : « Mes larmes ne se tarissent pas et mon cœur est brisé, je ne peux pas croire cette affreuse nouvelle. » Il a remercié Avraham « pour la lumière que tu as répandue et dont nous avons bénéficié… Tu vas nous manquer, toi, notre héros d’Israël. »
Hodaya, son épouse, a fait son éloge funèbre sur Facebook en disant : « Mon époux, mon bien-aimé, mon ange… Tu étais mon rayon de soleil, mon soutien, le meilleur des maris, le meilleur père aussi. »
Elle a écrit que ceux qui étaient avec lui, dans ses derniers moments, avaient partagé ses derniers mots qui ont été : « Dis à ma femme et à nos enfants que je les aime et que je veillerai sur eux depuis là-haut », avant de réciter la plus importante prière juive, le « Shema Yisrael ».
« Mon amour, nous te commémorerons, tu seras un symbole et une figure pour tous ceux qui sont dans notre monde, tout comme tu l’étais dans la vie », a-t-elle écrit. « Tu es une source d’inspiration, un modèle, je vais devoir apprendre à vivre alors que ton âme est là-haut. »
« Je t’ai rencontré alors que tu portais l’uniforme et je me sépare de toi en tant que guerrier en uniforme », a conclu sa femme Hodaya.