Seulement 20% des Israéliens juifs voient les citoyens arabes comme des « égaux »
Une étude d’un think tank de Tel Aviv conclut aussi que 70 % des citoyens arabes s’identifient comme Israéliens d’une manière ou d’une autre

Plus d’un tiers des Israéliens juifs voient leurs concitoyens arabes comme des « ennemis », et seulement 20 % déclarent considérer les Arabes israéliens comme leurs « égaux », selon un nouveau sondage.
Le sondage a été mené lors d’entretiens en face-à-face avec 600 Israéliens juifs pour l’institut des études pour la sécurité nationale (INSS), qui tient sa conférence annuelle cette semaine.
Il a également trouvé que 44 % des Israéliens juifs voient les Arabes israéliens comme « un peuple qui doit être respecté mais aussi traité avec suspicion », a rapporté Haaretz mardi.
Le sondage du think tank, qui n’est pas encore disponible sur son site internet, a également interrogé 200 Arabes israéliens, trouvant que 70 % d’entre eux s’identifient comme Israéliens d’une manière ou d’une autre, qu’ils se décrivent eux-mêmes comme « Arabe israélien », « palestinien israélien » ou « arabe avec une citoyenneté israélienne ».
Haaretz n’a pas donné la marge d’erreur du sondage ni les dates de son exécution.
Cinquante-trois pourcent des Arabes israéliens sondés par l’INSS ont déclaré « avoir de bonnes relations avec les juifs », tandis que 19 % ont déclaré ne pas avoir ou ne pas être intéressée par avoir des contacts avec des juifs.
De plus, selon Haaretz, 70 % ont déclaré que le problème le plus important pour les Arabes israéliens était « l’égalité des droits », qui se place au-dessus de la question des droits des Palestiniens.
Certaines des plus hauts fonctionnaires d’Israël, dont le président Reuven Rivlin, le ministre de la Défense Moshe Yaalon, le chef d’Etat major de Tsahal Gadi Eizenkot, le ministre de l’Education Naftali Bennett et le chef de l’opposition Isaac Herzog, se sont exprimés à la conférence de l’INSS à Tel Aviv cette semaine.
S’exprimant lundi, Rivlin a prévenu qu’un nombre de plus en plus important d’arabes israéliens exprimaient un soutien à l’Etat islamique (EI), un sujet non couvert par le sondage.
« Des études, des arrestations, des témoignages, des analyses officielles ou officieuses – dont beaucoup par l’INSS – ont clairement indiqué qu’il y avait un soutien croissant à l’Etat islamique parmi les Arabes israéliens, pendant que certains rejoignent effectivement l’EI », a déclaré Rivlin dans son discours, selon la transcription fournie par son bureau.
Soulignant qu’il n’accusait pas toute la communauté arabe israélienne, il a déclaré que les dirigeants arabes israéliens devaient faire plus pour condamner l’extrémisme.
« J’ai, pendant un temps, nié la responsabilité des dirigeants arabes. Leurs condamnations – qui semblent parfois forcées, qui sont trop faibles, trop hésitantes, qui sont en hébreu puis sont formulées différemment en arabe – indiquent, plus que toute autre chose, la peur, a déclaré Rivlin. Plus sérieuses que celles-ci sont les voies qui accusent ‘l’occupation’ comme source de tous les maux, tout en montrant de la sympathie et de la compréhension pour les attaques menées contre des innocents. »