Israël en guerre - Jour 467

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Sous le nez de l’Egypte, le Hamas augmente sa coopération avec l’EI au Sinaï

La branche armée du groupe terroriste de Gaza creuse des tunnels en plein jour pour aider à faire entrer en contrebande des jihadistes pour des soins médicaux

Avi Issacharoff est notre spécialiste du Moyen Orient. Il remplit le même rôle pour Walla, premier portail d'infos en Israël. Il est régulièrement invité à la radio et à la télévision. Jusqu'en 2012, Avi était journaliste et commentateur des affaires arabes pour Haaretz. Il enseigne l'histoire palestinienne moderne à l'université de Tel Aviv et est le coauteur de la série Fauda. Né à Jérusalem , Avi est diplômé de l'université Ben Gourion et de l'université de Tel Aviv en étude du Moyen Orient. Parlant couramment l'arabe, il était le correspondant de la radio publique et a couvert le conflit israélo-palestinien, la guerre en Irak et l'actualité des pays arabes entre 2003 et 2006. Il a réalisé et monté des courts-métrages documentaires sur le Moyen Orient. En 2002, il remporte le prix du "meilleur journaliste" de la radio israélienne pour sa couverture de la deuxième Intifada. En 2004, il coécrit avec Amos Harel "La septième guerre. Comment nous avons gagné et perdu la guerre avec les Palestiniens". En 2005, le livre remporte un prix de l'Institut d'études stratégiques pour la meilleure recherche sur les questions de sécurité en Israël. En 2008, Issacharoff et Harel ont publié leur deuxième livre, "34 Jours - L'histoire de la Deuxième Guerre du Liban", qui a remporté le même prix

Un ouvrier palestinien dans un tunnel de contrebande qui passe sous la frontière égyptienne, dans le sud de la bande de Gaza, en février 2013. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Un ouvrier palestinien dans un tunnel de contrebande qui passe sous la frontière égyptienne, dans le sud de la bande de Gaza, en février 2013. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

Les soldats égyptiens stationnés à la frontière de la bande de Gaza ont observé cette vue plus d’une fois ces dernières semaines : des bulldozers du Hamas et des tracteurs apparaissent et commencent à creuser à la frontière avec la péninsule du Sinaï.

Malgré des promesses au Caire que le Hamas n’est pas engagé dans la contrebande avec l’affilié au Sinaï de l’Etat islamique (EI), les bulldozers creusent des tunnels en plein jour, à l’étonnement des Egyptiens, pour augmenter la contrebande depuis et vers le Sinaï qui avait récemment été compromise.

Ces bulldozers approchent de la frontière, puis disparaissent brutalement sous le sol, selon des sources dans la bande de Gaza. Quelques secondes après, ils sortent des tunnels, chargés de saleté, et la décharge à côté du site d’excavation.

Et même si Le Caire donne aux ouvriers le bénéfice du doute, qu’ils aient pu travailler sans que le Hamas ne le sache, la vue de leurs « pauses cafés » dans les postes sécuritaires du Hamas, sous les yeux des soldats égyptiens, dissipe toute possibilité que les dirigeants de la bande de Gaza ne soient pas responsables de ce qu’il se passe.

Tout cela a lieu, malgré les démentis répétés des officiels du Hamas ces derniers mois, qu’ils ne coopèrent pas ou n’ont pas de relations secrètes avec l’Etat islamique au Sinaï.

A maintes reprises, ils ont affirmé que leur organisation soutenait les intérêts nationaux égyptiens et ne permettait pas la contrebande depuis le Sinaï vers Gaza et vice-versa via son réseau de tunnels.

Pourtant, les creusements importants montrent que la coopération entre le groupe terroriste et le groupe de l’EI semble se renforcer.

Le Hamas continue des creuser des tunnels vers le Sinaï, utilisant sa lourde machinerie. En même temps, la branche au Sinaï de l’Etat islamique et le Hamas essaient de construire un canal permanent et organisé pour évacuer les combattants blessés de l’EI vers Gaza. Ceci en plus d’envoyer des combattants de Gaza vers le Sinaï, comme le Times of Israël l’a récemment annoncé.

Des sources dans la bande de Gaza ont déclaré que la semaine dernière, l’un des premiers contrebandiers de l’EI dans le Sinaï, Ibrahim Abu al-Kariya, un résident bédouin du Sinaï, a visité la bande de Gaza. Son objectif était de rencontrer de hauts gradés de la branche armée du Hamas afin de faciliter les évacuations des blessés via les tunnels, d’une manière plus ordonnée.

Les combattants de l’EI n’ont pas accès à des soins médicaux dans la péninsule, puisque le gouvernement égyptien et ses forces de sécurité contrôlent les hôpitaux, d’où leur besoin d’hospitalisation à Gaza.

La branche armée du Hamas, dirigée par Muhammed Deif et Yahya Sinwar, les accompagne depuis le moment où ils entrent dans la bande de Gaza, les hospitalise sous leurs identités supposées, et prend soin de leur moindre besoin. De plus, al-Kariya coordonne le transfert des combattants – dont la plupart s’identifie aux salafistes, mais dont une partie au moins était des combattants du Hamas jusqu’à récemment.

Le mois dernier, deux anciens membres du Hamas sont allés depuis la bande de Gaza vers le Sinaï, Mohammed Sami et Mahmoud Zinet. Les deux hommes se seraient alignés avec les salafistes, de telle manière que le Hamas puisse renoncer à eux si besoin. Pourtant, ils sont allés dans le Sinaï avec leur connaissance d’anciens commandants.

Al-Kariya est responsable de la contrebande d’armes dans la bande de Gaza et, en échange, il reçoit de l’argent, des armes fabriquées à Gaza, et le savoir-faire militaire de ces anciens combattants du Hamas qui veulent se battre dans le Sinaï. Le Hamas est pleinement conscient de ce phénomène, selon des sources à Gaza, et ils voient la coopération avec les jihadistes comme critique pour leurs intérêts.

Ceci contraste fortement avec l’opinion de la branche politique, qui s’y oppose et a demandé qu’ils cessent cette collaboration.

Même si le Hamas augmente ses efforts pour creuser des tunnels, la portée des opérations de contrebande a diminué, grâce aux efforts égyptiens pour entraver le transfert des biens et des personnes entre la bande de Gaza et le Sinaï.

Mais de temps en temps, le Hamas réussit à utiliser un tunnel ou plusieurs, principalement dans la région au sud du poste-frontière de Rafah, plus proche de la frontière triangulaire avec Israël.

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