Statut de Jérusalem : Les manifestations ne s’arrêteront pas, dit Haniyeh
Le chef du Hamas a prédit que "des dizaines de milliers" de Palestiniens marcheront sur la frontière israélienne quand la mission diplomatique s'installera à Jérusalem
Le leader du Hamas Ismail Haniyeh a averti vendredi que le groupe terroriste basé à Gaza ne serait pas en mesure de contenir les manifestations palestiniennes massives qui auront lieu le jour de la relocalisation de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem.
« Nous ne pouvons pas arrêter les dizaines de milliers de résidents qui se dirigeront vers le nord, le sud et l’est pour protester contre le siège imposé à la bande de Gaza », a-t-il déclaré, selon des informations parues dans les médias en hébreu.
Israël attribue au Hamas la responsabilité de toutes les violences qui émanent de la bande et explique que le groupe terroriste aurait, s’il le désirait, le pouvoir de mettre un terme aux manifestations ou tirs de roquettes des autres mouvements présents au sein de l’enclave côtière.
Le mois dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem ouvrirait ses portes le 14 mai pour coïncider avec le 70ème anniversaire de l’indépendance israélienne.
Cette annonce a entraîné la fureur des Palestiniens et également des appels à des manifestations massives dont les plus importantes devraient avoir lieu dans la bande de Gaza.
Les mouvements de protestation attendus coïncideront également avec la « journée de la Nakba », journée nationale de deuil pour les Palestiniens qui marque la « catastrophe » de la fondation d’Israël et qui est commémorée chaque année en date du 15 avril.
Au début de la semaine dernière, les Palestiniens de la bande de Gaza ont appelé à un sit-in de protestation le long de la frontière lors des semaines menant à la journée de la Nakba.
Le transfert de l’ambassade américaine coïncidera avec la Nakba…
Les organisateurs ont fait savoir mercredi qu’une « ville » de tentes avait été dressée à proximité de la frontière pour protester contre le refus d’Israël d’accorder aux réfugiés palestiniens et à leurs descendants un plein « droit au retour » – la permission de vivre en Israël.

Le groupe veut que des centaines de milliers de Gazaouis, dont les familles, se rendent sous les tentes « au point le plus sûr et le plus proche de la frontière » avec Israël, a précisé l’agence de presse Reuters.
Cette frontière est le théâtre d’affrontements fréquents et violents entre les manifestants palestiniens et les soldats israéliens.
Vendredi, quatre manifestants palestiniens ont été blessés dans des échauffourées avec les militaires israéliens à proximité de Khan Younis. Le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, a fait savoir que les personnes touchées avaient été emmenées dans un hôpital local. L’un d’entre eux serait dans un état grave.
Lors d’autres affrontements qui ont eu lieu vendredi, un Palestinien originaire de la ville de Hébron en Cisjordanie aurait été tué par les soldats israéliens. L’armée israélienne a indiqué que les militaires avaient ouvert le feu sur le jeune homme âgé de 24 ans après qu’il a lancé un cocktail Molotov dans leur direction.