Suède : le chef d’une unité hospitalière démissionne après des actes antisémites
Au mois d'octobre, le centre Simon Wiesenthal basé en Californie avait accusé un chirurgien travaillant dans l'hôpital de Tibell de harcèlement antisémite
Le chef d’une unité de soins dans un hôpital universitaire suédois a démissionné de son poste suite à des informations parues dans les médias portant sur le harcèlement continu exercé par un médecin sur son personnel juif.
L’ancien manager a quitté l’hôpital universitaire Karolinska, situé à proximité de Stockholm, à cause d’une « combinaison de raisons personnelles, mais aussi parce qu’il n’a pas géré la situation avec suffisamment d’efficacité », a déclaré la directrice de l’établissement Annika Tibell à la chaîne Sveriges Television dans un reportage diffusé mardi. Le chef de l’unité n’a pas été identifié.
Au mois d’octobre, le centre Simon Wiesenthal basé en Californie avait accusé un chirurgien travaillant dans l’hôpital de Tibell de harcèlement antisémite, a fait savoir le quotidien Aftonbladet.
Les dirigeants de Karolinska avaient eu connaissance « de l’antisémitisme manifeste et ouvert » du médecin à l’encontre d’au moins un employé juif depuis le mois de février mais les plaintes avaient été « ignorées », avait écrit le rabbin Abraham Cooper du centre dans la lettre. Au moins deux autres salariés juifs avaient démissionné avant celui cité par le centre Simon Wiesenthal.
Tibell a déclaré à Aftonbladet que l’institution affiche « une tolérance zéro pour tous les types de harcèlement et traitements dénigrants ». Elle a également indiqué que « des mesures d’enquêtes appropriées » étaient prises lorsque des « malentendus viennent à émerger ». Selon Aftonbladet, Karolinska a lancé une enquête interne et demandé à un conseil externe d’examiner les plaintes.
L’article paru dans Aftonbladet n’a pas détaillé le harcèlement présumé. Cooper a pour sa part indiqué qu’il ne pouvait pas en dire davantage pour protéger la victime présumée qui souhaite conserver l’anonymat.