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Suède : l’extrême droite exclut une députée pour antisémitisme

Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a récemment qualifié le parti 'Les Démocrates de Suède' de "nazi et raciste"

Anna Hagwall, députée du parti d'extrême-droite des Démocrates de Suède. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Anna Hagwall, députée du parti d'extrême-droite des Démocrates de Suède. (Crédit : capture d'écran YouTube)

Les Démocrates de Suède, formation d’extrême droite qui cherche à se couper de ses éléments radicaux pour élargir sa base électorale, a annoncé lundi avoir exclu une parlementaire à la suite de propos jugés antisémites.

En septembre, Anna Hagwall avait déposé une proposition de loi pour supprimer les aides publiques aux médias qui favorisent, selon elle, le groupe de presse Bonnier, propriété de la famille du même nom.

Les déclarations de la parlementaire avaient été largement condamnées dans les médias et la classe politique suédoise comme une manifestation d’antisémitisme en raison des racines juives de la famille Bonnier.

« Il ne doit être permis à aucune famille, groupe ethnique ou entreprise de contrôler directement ou indirectement plus de 5 % des médias », avait justifié Anna Hagwall dans un courrier électronique au quotidien Aftonbladet.

Pressée par son parti de démissionner, elle avait alors annoncé qu’elle ne se représenterait pas en 2018. Mais cela n’a pas suffi à arrêter la procédure disciplinaire engagée contre elle.

« Depuis de nombreuses années, les Démocrates de Suède oeuvrent résolument à faire cesser les courants antisémites et les théories conspirationistes dans la société. Par ses déclarations, Anna Hagwall a porté préjudice à ce travail et à l’image du parti », a affirmé le président du parti, Jimmy Åkesson, dans un communiqué.

« Anna veut une législation où les personnes sont divisées par appartenance ethnique. Nous ne soutenons pas ça », a-t-il souligné.

Parti anti-immigration, les Démocrates de Suède, qui comptent 48 députés sur les 349 du Parlement, défendent officiellement une politique de « tolérance zéro » contre la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.

Une frange de sa base issue de la mouvance néo-nazie et des groupuscules identitaires continue cependant de saper sa tentative de « dédiabolisation » sur le modèle de celle voulue par Marine Le Pen en France.

Au cours d’un débat télévisé en octobre, le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a qualifié le parti de « nazi et raciste ».

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