Sur l’ancienne route du Temple, innovation archéologique, mystère et querelles
En fouillant avec précaution ce chemin étagé souterrain situé sous un quartier arabe animé, les archéologues tordent-ils ou recréent-ils les règles ?
CITÉ DE DAVID, Jérusalem – Nous nous trouvons dans un tunnel situé à cinq mètres de profondeur, enfoui sous la Jérusalem contemporaine, face à un solide mur de terre, immobilisés sur des pierres pavées foulées il y a 2 000 ans par les pèlerins lorsqu’ils se rendaient au mont du Temple, le site le plus saint du judaïsme.
Tout en haut, sur le mur en terre, une bande continue de blanc – qui marque l’endroit où des gens ont vécu au crépuscule de l’époque romaine, selon Ari Levy, archéologue de l’Autorité israélienne des antiquités et notre guide pour la matinée. Près du sol, des blocs de pierres de construction renversés, témoignages de la destruction de Jérusalem par les Romains en l’an 70 de l’ère commune.
A mes yeux, le mur en pierres est un mystère insondable. Pour Ari Levy, le directeur des fouilles, il s’agit d’une feuille de route.
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Nous marchons sur un chemin vieux de deux millénaires, dont l’exploration vient de commencer, qui était utilisé dans le passé par des dizaines de milliers de Juifs pendant les trois fêtes des pèlerinages annuels – Pessah, Shavuot et Souccot.
Aujourd’hui, c’est un quartier arabe animé, fort de 20 000 âmes, qui est installé cinq mètres au-dessus de ces pierres pavées. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles les travaux d’excavation ont été critiqués par les gouvernements et médias internationaux, qui condamnent le parc national de la Cité de David et son fondateur, le groupe privé de droite Elad, pour avoir entrepris des fouilles dans un quartier arabe qui n’a intégré la ville de Jérusalem moderne et israélienne qu’après la guerre des Six Jours.
Le parc de la Cité de David est un site touristique très populaire, mais également un lieu de rassemblement où se rencontrent les politiques antique et moderne. Mais sa localisation n’est pas le seul élément à susciter la controverse : ainsi, les archéologues, pour leur part, s’empoignent sur la méthode polémique employée lors des excavations – dite méthodologie de fouille horizontale.
Pour mieux comprendre cette controverse archéologique, nous avons visité le chemin et discuté des travaux entrepris avec Ari Levy, le directeur des fouilles, et plusieurs autres archéologues étrangers au projet.
Qu’est-ce que cette rue étagée/ce chemin des pèlerins ?
Les archéologues et les historiens appellent cette route souterraine la « rue étagée ». Ceux qui préfèrent relier le passé juif de la ville sainte à son présent ont tendance à l’appeler « chemin des pèlerins » ou « Route du pèlerinage ». Sa construction par les Romains a commencé en l’an 20 après l’ère commune, explique Ari Levy, et elle s’est achevée sous la gouvernance de Ponce Pilate, en l’an 30 après l’ère commune.
Une étude récente de 100 pièces de monnaie découvertes sous les pavés, sur le site, semble confirmer cette datation.
Avec chaque marche permettant de se rapprocher du mont du Temple, la gloire architecturale du Temple devait apparaître dans toute sa splendeur
Mais les Romains avaient recouvert ce dur travail quarante années après seulement, dégât collatéral de la destruction de Jérusalem, en l’an 70 après l’ère commune. Enfouies sous la poussière et les débris, les pierres pavées sont cependant remarquablement préservées, dans un état presque parfait.
Selon l’archéologue, le chemin suit la topographie naturelle de la vallée et mène au bassin de Siloam, ou Silwan, l’un des bains rituels publics les plus importants de la ville antique, en plus du site où, selon la tradition, Jésus aurait rendu la vue à un aveugle. Le chemin se dirige vers le nord pour rejoindre la place située aux abords du mur Occidental, appelée aujourd’hui l’Arche de Robinson.
Au total, la voie s’étend sur 600 mètres de longueur et huit mètres de largeur. Les deux côtés de la route étaient bordées de boutiques qui devaient faire probablement deux mètres de haut, selon le directeur des fouilles. A l’époque où les pèlerins et les Romains arpentaient la rue, elle était en plein air.
Aujourd’hui, c’est un souterrain dans lequel nous avançons, un tunnel chaud et obscur. Il fait de 1,5 à 2 mètres de haut, et sa largeur est divisée en deux tunnels – un côté oriental, un côté occidental – pour empêcher les effondrements. Les archéologues travaillent en concertation avec des ingénieurs pour permettre de préserver le quartier animé qui se trouve au-dessus, explique Levy, avec un protocole à étapes multiples combinant mesures de sécurité et poutres de soutien.
La rue étagée souterraine n’est pas encore pleinement ouverte au public, et ce ne sera pas le cas avant quelques années. Elle est en cours de fouilles avec le relais de deux équipes qui occupent les lieux de 7 heures à 22
heures.
Si j’avais un marteau
Fin juin, une cérémonie organisée pour inaugurer les premiers 200 mètres de la voie avait fait les gros titres – il faut dire qu’elle s’était déroulée en présence de l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman. Les médias internationaux avaient rapidement fustigé ce dernier qui s’était solennellement emparé d’un marteau pour détruire un mur fin et reconstitué avant de découvrir le souterrain.
Lors d’un discours prononcé le 6 octobre devant un parterre composé de chrétiens évangéliques en visite à Jérusalem, Friedman avait expliqué pourquoi, selon lui, ce chemin était significatif – pas seulement pour Israël, mais pour le monde occidental tout entier.
« Une route souterraine d’environ 600 mètres de long, majoritairement intacte, avec les mêmes dalles que celles qui existent à l’entrée du Temple. C’était cette voie qui était empruntée par les pèlerins – y compris par Jésus lorsqu’il montait au Temple, lors de visites largement documentées – devenue célèbre sous le nom de Route des pèlerins », avait expliqué Friedman aux participants de la « Journée mondiale de prière pour la paix de Jérusalem ».
Au mois de juin, avait-il ajouté, « j’ai eu l’honneur et le privilège de briser un mur cérémonial pour inaugurer l’ouverture de la première moitié de la route du pèlerinage et d’en parcourir toute la distance ».
« Cette découverte incroyable n’a pas réjoui tout le monde. Ceux qui cherchent à nier le lien entre le peuple juif et cette ville sainte qu’est Jérusalem ont tous protesté dans les termes les plus forts – leur déni de la Jérusalem antique, capitale d’Israël, leur déni de l’ancien Temple lui-même, tous ces mensonges ont été alors exposés. Et ils n’ont pas été exposés par des politiques ou par des militants, ils n’ont pas été exposés par des religieux, mais par une science concrète, irréfutable », avait-il clamé.
Mais c’est précisément cette « science » des archéologues qui a suscité la controverse au sein de leur communauté.
Tais-toi et creuse
Nous descendons à l’extrémité sud du tunnel – à proximité de l’endroit où l’ambassadeur Friedman a détruit le mur mis en place à la cérémonie, en direction du bassin de Siloam. L’étendue des travaux est impressionnante comme l’est également la qualité de leur exécution.
Un système ingénieux de seaux et de poulies a été installé et permet à l’équipe de soulever des sacs entiers de terre – dont certains passeront au tamisage entre les mains du public et des bénévoles qui se rendent au centre des visiteurs de la Vallée de Tsurim, située à proximité.
Ces travaux sont également sous les auspices conjoints de l’Autorité israélienne des antiquités et de la Cité de David, et certaines trouvailles très intéressantes y ont été faites – notamment un sceau en argile, auquel un article a été consacré, arborant une inscription au nom d’un intendant royal dont on trouve la trace dans la Bible.
Alors que nous marchons dans le tunnel humide, nous croisons des structures qui nous intriguent – et notamment une plateforme inhabituellement élevée qui a pu, dans le passé, être utilisée par le crieur public.
Plus au sud, une autre structure d’une largeur surprenante semble avoir servi de petite garnison à l’armée romaine qui a été découverte en 2018. Elle a été probablement construite peu après la destruction du Temple pour garder le bassin d’eau situé aux abords, explique Ari Levy.
A l’extrémité sud du tunnel, les vestiges de deux églises, édifiées plus tard, qui étaient des lieux de pèlerinage pour les chrétiens à l’ère byzantine.
Alors que nous avançons dans le souterrain, j’interroge Ari Levy sur les objectifs poursuivis par les fouilles de l’Autorité israélienne des antiquités.
« Nous avons deux objectifs », répond-il. « L’un est touristique : rejoindre le garage Givati et créer un passage entre le bassin de Siwan et Givati et, de là, jusqu’au centre Davidson ».
« Notre deuxième objectif, en tant qu’archéologues, est de comprendre ce qui est arrivé ici. Ça nous offre un aperçu de ce qu’il a pu se passer après l’an 70 de l’ère commune », ajoute-t-il.
Nous revenons sur nos pas. Avant de nous rendre dans la section nord, il y a ce qui semble avoir été une cour – dont seulement une partie est visible.
En tant qu’archéologues, nous voulons comprendre ce qui est arrivé ici
Au nord de la cour, les fouilles continuent, mais tandis que les travaux sont exécutés le long de la route présumée dans son approche finale du mont du Temple – que les archéologues ont retracé en se basant sur les registres de l’ère byzantine et sur les inclinaisons naturelles de la vallée – les archéologues n’ont pas encore trouvé le même type de pierres pavées, vieilles de 2 000 ans, qui recouvrent le sol de la section sud.
Ari Levy estime qu’elles ont été probablement réutilisées, des documents datant du 19e siècle semblent appuyer cette théorie.
A l’extrémité du tunnel nord, nous arrivons à un mur en terre massif, de presque deux mètres de haut. Le directeur des fouilles indique que nous nous trouvons approximativement à 360 mètres de l’angle sud du mont du Temple et à 220 mètres environ du bassin de Silwan.
Lorsque les travaux s’intéresseront à un morceau de mur en pierres qui se trouve ici, les archéologues prélèveront des échantillons qui leur permettront de comprendre la période de sa construction – avec notamment des échantillons de poterie et de déchets organiques qui seront soumis à une datation au carbone 14 et des morceaux de cellules de quartz à l’intérieur du mur, lesquels permettront de déterminer le moment où, pour la dernière fois, le quartz a été exposé au soleil.
Cela fait trois ans qu’Ari Levy dirige les fouilles sur le site. Le mur de terre est devenu pour lui un livre ouvert, et ce qui peut apparaître pour la journaliste que je suis un fouillis de roche, de terre et de pierres de construction traduit pour lui une stratification et un contexte clairs.
Néanmoins, de nombreux archéologues ne considèrent pas les choses ainsi.
Des motivations nationalistes ?
Quelques jours après la visite réalisée aux côtés d’Ari Levy, je m’entretiens avec Yonathan Mizrachi, directeur-exécutif d’Emek Shaveh.
Emek Shaveh, explique son directeur, « est une organisation israélienne qui se concentre sur le rôle tenu par l’archéologie dans le conflit politique, sur la manière dont l’archéologie est présentée au public et dont elle est utilisée comme narratif historique ».
Le groupe s’oppose aux fouilles entreprises à Silwan pour plusieurs raisons, notamment pour la méthodologie utilisée.
« La principale inquiétude concernant ces fouilles à Silwan et dans la Vieille Ville, ce sont les excavations horizontales entreprises par l’Autorité israélienne des antiquités dans une ancienne rue, avec des fouilles effectuées sous des habitations à Silwan et sous des maisons de la Vieille Ville », explique Yonathan Mizrachi.
Ce type d’entreprise, désapprouvée dans le monde, « ne peut pas nous fournir suffisamment de données pour comprendre ce que nous découvrons et la datation des structures », ajoute-t-il.
Contrairement à la pratique habituelle en archéologie – qui est de fouiller un site du haut vers le bas, couche par couche, en découvrant toujours une période antérieure à la précédente, les excavations entreprises le long de la rue étagée sont faites à l’horizontale. Si on compare des fouilles archéologiques à un sandwich, continue-t-il, la majorité des archéologues le dégustent en enlevant d’abord la tranche de pain du dessus, nettoyant ensuite minutieusement la mayonnaise. Ils enlèveront ensuite la salade, la tomate, dévoileront le fromage avant d’enlever la tranche de pain du dessous.
Mais parce qu’il y a des gens bien vivants qui résident au sommet de ce sandwich, il est impératif que les équipes de la Cité de David laissent les couches supérieures pleinement intact et qu’alors qu’elles sont à la recherche du fromage, elles travaillent en enlevant les tranches du sandwich à l’horizontal. En faisant cela, il est indispensable que la tranche de pain du dessus ne s’écroule pas.
Les équipes de l’Autorité israélienne des antiquités et les ingénieurs ont développé un système de stabilisation complexe pour prévenir les effondrements, en utilisant notamment des poutres et des plaques en acier et en injectant du béton liquide dans les trous d’air.
Les fouilles horizontales ne sont pas une méthode très exploitée à l’époque moderne – pour de bonnes raisons. Comme Ari Levy lui-même le confie au Times of Israel, « l’un des défis posés par les fouilles horizontales, c’est que nous savons pas ce que nous allons découvrir dans le mètre suivant ».
L’un des défis posés par les fouilles horizontales, c’est que nous savons pas ce que nous allons découvrir dans le mètre suivant
Pour Mizrachi, archéologue et militant, cette « méthodologie douteuse » n’est néanmoins que l’un des problèmes posés par ces fouilles. Yonathan Mizrachi est à la tête d’une organisation de gauche souvent aux prises avec le groupe nationaliste Elad, financeur des fouilles dans la Cité de David – comme avec plusieurs des habitants Juifs de ce quartier arabe.
« Quand l’Autorité israélienne des antiquités a décidé de faire des fouilles de cette manière, elle a pris la décision de se lancer dans un projet qui ne porte ni sur la méthode, ni sur la science, ni sur les besoins de la science ou sur la réflexion scientifique », affirme Yonathan Mizrachi.
« Il s’agit en fait de faire des fouilles pour alimenter l’intérêt touristique ou peut-être, comme nous le pensons, pour faire naître un intérêt politique – celui de créer une ville souterraine à Silwan, dans la cité de David, et également une cité souterraine dans le quartier musulman et dans d’autres quartiers de la Vieille Ville », dit-il.
« Ce projet fait entièrement partie d’un plan ourdi par le mouvement pro-implantations et par le gouvernement visant à créer cette sorte de Jérusalem souterraine, qui souligne l’histoire juive. Il ignore la réalité présente des Palestiniens ainsi que d’autres périodes de l’histoire de Jérusalem, et c’est très dangereux », assure-t-il.
Les universitaires s’expriment
Yonathan Mizrachi n’est pas le seul à critiquer le projet. J’ai également rencontré une éminente archéologue travaillant en Israël et qui dirige actuellement les fouilles d’une synagogue antique à Huqoq, à proximité du lac de Tibériade. Jodi Magness, qui s’est rendue pour la dernière fois sur le chemin des pèlerins au mois de mai dernier, enseigne le judaïsme primitif à Chapel Hill, à l’université de Caroline du Nord, et n’est affiliée en rien aux chantiers en cours à la Cité de David.
Lors de notre conversation, elle fait l’éloge des capacités et des connaissances des archéologues qui travaillent sur ces fouilles controversées.
« Je ne mets absolument pas en doute les qualifications scientifiques des archéologues », s’exclame-t-elle. « Je ne les critique pas, pas plus que je ne critique leurs compétences et aptitudes ».
De même, elle ne semble guère étonnée par le manque de pierres pavées dans la section nord du tunnel qui, selon elle, ont facilement pu être récupérées pour servir à nouveau au cours de cet abandon long de 2 000 ans.
Mais elle explique la raison pour laquelle elle considère, elle aussi, la méthodologie de la fouille horizontale comme problématique.
« Méthodologiquement, le problème de fouilles horizontales – ou d’excavations dans un tunnel en archéologie, c’est que cela ne vous permet pas d’appréhender le contexte tout entier des vestiges. Et l’archéologie est d’abord une question de contexte. En travaillant ainsi, vous dissociez les vestiges que vous découvrez de ceux qui se trouvent au-dessus d’eux ou autour d’eux, et c’est problématique d’un point de vue archéologique », explique-t-elle.
L’archéologie est d’abord une question de contexte. En travaillant ainsi, vous dissociez les vestiges que vous découvrez de ceux qui se trouvent au-dessus d’eux ou autour d’eux
Et comme Yonathan Mizrachi, elle s’interroge sur les motivations de ces excavations. « Le problème, c’est que l’objectif poursuivi n’est pas une question de recherche », estime-t-elle.
Le projet est plutôt dirigé « par des motivations non archéologiques, non scientifiques – en particulier la découverte d’une rue qui était reliée au bassin du Temple, ce qui permet ensuite de relier la Jérusalem juive contemporaine à la Jérusalem d’il y a 2 000 ans ».
Toutefois, tous les universitaires ne rejettent pas la méthodologie horizontale de la Cité de David. Aren Maeir, professeur à l’université Bar-Ilan, qui a dirigé les travaux de fouilles entrepris sur le site de Tell es-Safi/Gath depuis 1996, salue l’équipe de l’Autorité israélienne des Antiquités à la Cité de David pour sa capacité à contourner les difficultés manifestes présentées par le quartier résidentiel.
« Contrairement à des travaux antérieurs réalisés dans des tunnels, en particulier dans la Cité de David et dans d’autres endroits – où les fouilles s’effectuaient le long du tunnel et non de manière stratigraphique horizontale – les excavations menées actuellement dans la Cité de David reposent sur une méthode avec laquelle il est possible de faire des fouilles d’une façon véritablement stratigraphique et scientifique dans les parties variées du tunnel », note Maeir.
« Et c’est en fait très important pour garantir que les fouilles sont effectuées correctement… Elles sont, c’est sûr, réalisées d’une façon adaptée, avec le meilleur type de méthodologie de terrain utilisé dans ce domaine, même dans des travaux d’excavations ouverts », explique-t-il.
Je demande à Ari Levy ce qu’il pense des critiques qu’il entend depuis le début du projet, au fil des années. Il me répond que lors du lancement des travaux, elles étaient partiellement justifiées, mais que le temps passant, l’équipe a su éviter des démolitions non nécessaires. Il ajoute que les documentations sur les fouilles se sont également intensifiées, grâce à des modèles 3-D et autres moyens virtuels. Il précise être en mesure de voir aujourd’hui une reconstruction du site tout entier sur son ordinateur et de comprendre les processus et contextes de construction historiques.
Il affirme que la technologie a permis aux archéologues de dépasser de nombreux obstacles lors des fouilles, notant qu’ils ne pouvaient pas se permettre seulement d’éliminer les maisons voisines.
Une autre option aurait été, bien sûr, de ne pas faire de fouilles. C’est que certains puristes de l’archéologie, comme Jodi Magness, auraient préféré. Toutefois, pour des archéologues comme Ari Levy – et les centaines de milliers de touristes impatients de découvrir le chemin – un tel choix aurait été à la fois impensable et une opportunité manquée. Les fouilles entreprises dans la rue étagée, qui conserve encore de nombreux mystères, permet de combler des lacunes historiques.
A chaque phase des travaux, après la mise au point d’une documentation minutieuse, l’objectif reste de connecter le tunnel à la place accueillant le mur Occidental.
Et comme le dit Ari Levy alors que nous nous tenons devant le solide mur de terre qui marque la fin de notre visite, « nous le démantèlerons, nous le démantèlerons entièrement et nous continuerons à avancer vers le nord ».
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