Tareq Khatib, 44 ans : Chauffeur-éboueur et père dévoué de 3 enfants
Assassiné par des terroristes du Hamas, à Ofakim, le 7 octobre 2023
Tareq Khatib, 44 ans, originaire d’Ofakim, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas dans la ville le 7 octobre 2023.
Au début de l’assaut, Tareq et sa famille se sont réveillés et se sont réfugiés dans leur salle de bain, car ils n’avaient pas d’abri anti-atomique. Près d’une demi-heure après le début des sirènes d’alerte, sa mère les a appelés pour leur dire de venir se réfugier chez elle, puisqu’elle disposait d’une chambre renforcée. Mais ils ont préféré rester chez eux et attendre.
Tareq a néanmoins décidé d’aller prendre des nouvelles de sa mère, inquiet qu’elle soit seule pendant les alertes, et s’est mis en route sur son vélo électrique vers 7h20, selon l’éloge funèbre de la municipalité. Lorsque son épouse, Rivka, a appris qu’il y avait une intrusion terroriste à Ofakim, elle a appelé Tareq et a entendu des cris avant que l’appel ne soit coupé.
Tareq a été abattu en pleine rue par une cellule de terroristes du Hamas. Vers 11 heures, le frère de Tareq a envoyé à Rivka une vidéo montrant le corps de Tareq gisant dans la rue à côté de son vélo. À 3 heures du matin, dimanche, Rivka a emmené ses enfants dans la maison de sa mère et s’est rendue auprès du corps de Tareq, qu’elle a trouvé criblé de douze impacts de balles. Elle s’est assise à côté de lui jusqu’à ce que les premiers secours puissent l’évacuer, ainsi que les treize autres corps qui gisaient dans le même périmètre.
Il a été enterré à Rahat quelques jours plus tard. Il laisse derrière lui sa femme, Rivka, leurs trois enfants, Liam, 10 ans, Leeham, 8 ans et Barel, 2 mois, ainsi que sa mère, Karima, et ses cinq frères et sœurs – Muhammad, Jihad, Zahed, Khalil et Etidal. Quatre des frères et sœurs vivent en Israël, tandis que le cinquième vit à Gaza.
Né en Égypte, Tareq est arrivé en Israël à l’âge de 7 ans et s’est installé avec sa famille dans la ville bédouine de Rahat, dans le sud du pays, selon un éloge funèbre de l’État. Après avoir terminé l’école, il a commencé à travailler comme chauffeur d’un camion de ramassage d’ordures pour la municipalité d’Ashkelon.
Il a rencontré Rivka Baruch avec qui il a construit sa vie, a eu trois enfants et s’est installé dans la ville juive d’Ofakim. Il a été enterré à Rahat, le cimetière d’Ofakim n’ayant pas de section musulmane.
La petite dernière du couple, Barel Zohar, n’avait pas encore deux mois lorsque Tareq a été tué. Elle a été nommée en l’honneur de Barel Shmueli, un officier de la police des frontières qui a été abattu le long de la barrière frontalière de Gaza en 2021.
« Au moins, il a pu la rencontrer, assister à sa naissance, être un peu avec elle », a raconté Rivka dans un témoignage vidéo sur le pogrom.
« C’était une personne incroyablement merveilleuse, un homme qui aimait la justice », a raconté Rivka à Ynet.
« Il n’a jamais fait de mal à personne de toute sa vie. Il ne méritait pas ça. »
« C’était un père de famille dévoué et un amoureux des animaux, ont déclaré ses proches. Il s’occupait de chiens qui avaient été maltraités et les réhabilitait. »
« Mon fils Tareq travaillait pour la mairie, sur le camion à ordures. Il allait du travail à la maison et de la maison au travail. Il n’allait jamais ailleurs », a raconté Karima dans un témoignage vidéo.
« S’il se rendait autre part, c’était pour venir me voir ou voir son frère […] Il vient d’avoir un bébé, âgé de six semaines. C’est dur, tellement dur. Une mère qui enterre son enfant alors qu’elle est encore en vie – il vaudrait mieux qu’elle meure. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.