Téhéran: Israël amplifie la présence iranienne en Syrie pour cacher ses échecs
La République islamique a affirmé n'avoir ni personnel, ni base militaire sur le territoire syrien, attribuant la responsabilité de l'instabilité régionale aux Etats-Unis
Israël a exagéré de manière mensongère la présence de l’Iran en Syrie pour tenter de dissimuler ses échecs dans la région, a dit un porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien dans la journée de lundi.
Le porte-parole Bahram Qasemi a affirmé que l’Iran n’avait ni base, ni personnel militaires en Syrie, et que la République islamique se trouvait dans le pays exclusivement « à la requête du gouvernement syrien pour des missions de conseil et dans la lutte contre les terroristes », a expliqué un communiqué de l’agence d’information officielle de la république islamique, l’IRNA.
« Les propos tenus par le ministère sioniste de la guerre sont sans fondements, mensongers et ils tentent de justifier les échecs du régime dans la région », a ajouté Qasemi.
Le porte-parole a aussi attribué la responsabilité de l’instabilité régionale aux Etats-Unis.
« Ce qui est certain, c’est que nous sommes témoins de l’incapacité et du vertige des Etats-Unis. Ils sont venus en Syrie de manière incorrecte et inappropriée et ils doivent partir – ou d’autres doivent les faire partir », a dit Qasemi selon l’IRNA.
Ces propos ont été tenus après une reconnaissance rare de l’implication d’Israël en Syrie par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a confirmé, dimanche, que l’Etat juif était à l’origine de frappes aériennes contre des cibles iraniennes en Syrie, ce week-end. L’attaque a détruit un certain nombre de caches d’armes à l’aéroport de Damas, a précisé Netanyahu.
Israël se retient habituellement de commenter les frappes individuelles en Syrie tout en reconnaissant de manière générale effectuer des raids contre des cibles iraniennes ou liées au Hezbollah dans le pays.
Samedi, le chef d’Etat-major sortant Gadi Eizenkot a émis une menace à peine voilée contre un puissant commandant des Gardiens iraniens de la révolution, chargé de superviser les efforts livrés par Téhéran pour ancrer sa présence militaire en Syrie.
« Celui qui agit contre nous risque sa vie », a dit Eizenkot à l’intention de Qassem Soleimani, qui dirige l’unité expéditionnaire Quds des Gardiens islamique de la révolution.
Eizenkot a indiqué aux journalistes de deux chaînes majeures israéliennes qu’au-delà de la menace nucléaire posée par l’Iran, ce qui l’inquiétait le plus étaient les initiatives de la République islamique visant à ouvrir un nouveau front contre l’Etat juif en s’enracinant en Syrie et en renforçant son groupe mandataire au Liban, le Hezbollah.
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