LIBÉRÉES : Doron Katz-Asher et ses filles Raz et Aviv
La grand-mère Efrat Katz a été tuée et son compagnon Gadi Moses capturé dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre
Doron Katz-Asher et ses filles Raz, 5 ans, et Aviv, 2 ans, ont été libérées le 24 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le Hamas et Israël. Voici l’histoire de leur capture :
La dernière image que Yoni Asher a de sa femme, Doron, et de ses deux « fleurs », Raz, 5 ans, et Aviv, 2 ans, ainsi que de la mère de Doron, Efrat, 69 ans, provient d’une vidéo où on les voit à l’arrière d’une camionnette du groupe terroriste palestinien du Hamas en train d’entrer dans Gaza.
« Si vous vous demandez à quoi ressemblent les portes de l’enfer, c’est là », a déclaré Asher lors d’une interview accordée à la Douzième chaîne.
La dernière fois qu’Asher a parlé à sa femme, c’était au petit matin du 7 octobre, lorsqu’elle leur a dit qu’ils allaient entrer dans le mamad – ou piece sécurisée – de la maison de sa mère à Nir Oz.
Ils étaient cinq dans la pièce, la femme d’Asher, Doron, et les deux petites filles, sa mère Efrat et le compagnon d’Efrat, Gadi Moses. Asher était resté chez eux, dans une ville proche de Netanya, et ne les avait pas rejoints lors de leur visite dans le sud.
Doron a raconté à Asher qu’elle avait entendu des terroristes entrer dans la maison, et des coups de feu à l’extérieur. Gadi, le compagnon de grand-mère Efrat, est sorti du mamad, où il a été emmené par les terroristes.
C’est la dernière conversation téléphonique qu’Asher a eue avec eux, car il leur a dit de rester enfermés dans la pièce sécurisée, personne ne se doutant que tant de terroristes envahissaient le kibboutz.
Quelques heures plus tard, Asher a localisé le téléphone de Doron à Gaza. Son père a alors trouvé une vidéo montrant les quatre membres de la famille, la grand-mère Efrat, la mère Doron et les filles Raz et Aviv, entassés à l’arrière d’une camionnette, en train d’être conduits à Gaza.
« J’ai pu les identifier immédiatement », a déclaré Doron Asher. « Mes deux petites filles, ma femme, ma belle-mère. »
La femme et la mère d’Asher ont la nationalité allemande, et il a essayé de tirer parti de ce lien.
« J’ai demandé au chancelier allemand Olaf Scholz de s’impliquer », a-t-il déclaré à la Douzième chaîne. « Je veux entendre ce qu’il à dire. Ils ont promis de ne plus jamais le faire, ils doivent donc tenir leur promesse. »
Pour Asher, c’est le combat « de sa vie » et, bien qu’il reconnaisse que le gouvernement et l’armée israéliens font ce qu’ils peuvent, « il s’agit d’un événement international », a-t-il déclaré.
Asher a confié que la grand-mère de Doron – l’arrière-grand-mère de ses filles et la mère de sa belle-mère – est récemment décédée à l’âge de 100 ans.
« Je suis heureux qu’elle n’ait pas vu cette deuxième Shoah », a-t-il déclaré.