Israël en guerre - Jour 468

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Tsahal inculpe un réserviste accusé de s’être filmé en train de maltraiter des détenus palestiniens

Entre février et juin, alors que le soldat assurait la sécurité du transport de terroristes présumés, il aurait "fait preuve d'une grande violence à l'encontre des détenus"

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des soldats en opération à la frontière avec la bande de Gaza, le 28 juillet 2024. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)
Des soldats en opération à la frontière avec la bande de Gaza, le 28 juillet 2024. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

Un réserviste de l’armée israélienne a été inculpé mardi pour avoir infligé des sévices à des détenus palestiniens, sans lien avec l’enquête en cours contre neuf soldats qui ont été emmenés pour interrogatoire la veille.

Le sergent-chef (réserviste) Yisrael Zakaria Hajbi, servait sur la base de Sde Teiman – qui abrite un centre de détention – au moment des faits qui lui sont reprochés.

Selon un acte d’accusation déposé par les procureurs militaires, le réserviste, lors de plusieurs incidents entre février et juin, alors qu’il assurait la sécurité du transport de personnes soupçonnées de terrorisme, aurait « fait preuve d’une grande violence à l’encontre des détenus dont il était chargé d’assurer la garde ».

« Au cours de certains transports, sans aucun danger venant des détenus de sécurité, et alors qu’ils étaient menottés et avaient les yeux bandés, l’accusé les a frappés », a déclaré Tsahal.

Le réserviste aurait frappé les détenus avec un bâton et son arme, tout en filmant les actes, selon l’inculpation.

Il est accusé de plusieurs chefs d’accusation d’abus aggravé et de conduite indigne d’un soldat.

Illustration : Une photo non-datée, datant de l’hiver 2023 et fournie par l’organisation Breaking the Silence, un groupe réunissant d’anciens soldats devenus lanceurs d’alerte, montre des Palestiniens, les yeux bandés, arrêtés dans la bande de Gaza et incarcérés au centre de détention de la base militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël. (Crédit : Breaking The Silence via AP)

Cette information coïncide avec l’arrestation de soldats lundi, par la police militaire, pour avoir infligé des sévices graves à un Palestinien soupçonné de terrorisme. Ils ont été déférés devant le tribunal militaire.

Selon Tsahal, les soldats étaient soupçonnés de sodomie aggravée (un chef d’accusation équivalent au viol), d’atteinte à l’intégrité physique dans des circonstances aggravées, d’abus dans des circonstances aggravées et de conduite indigne d’un soldat.

Certains des suspects étaient également soupçonnés d’agression et d’entrave au travail des fonctionnaires, a déclaré Tsahal mardi.

Les réservistes ont été arrêtés par des détectives masqués de la police militaire sur la base de Sde Teiman, dans le sud d’Israël. Après les arrestations, une foule de militants d’extrême droite et de législateurs a fait irruption dans la base et a manifesté, puis a pris d’assaut la base de Beit Lid où les suspects étaient détenus.

L’enquête sur les soldats a été lancée après qu’un terroriste présumé a été ramené de la base à l’hôpital avec des signes de sévices graves, y compris à l’anus. Il avait été arrêté par les forces israéliennes dans la bande de Gaza il y a plusieurs semaines.

L’organisation d’aide juridique de droite Honenu, qui représente quatre des soldats réservistes, a affirmé lundi que ses clients avaient agi en état de légitime défense lors de l’incident présumé.

L’armée israélienne avait annoncé en mai qu’elle enquêtait sur des cas d’abus et de torture de détenus à Sde Teiman, à la suite d’informations selon lesquelles les prisonniers étaient gravement maltraités.

Les rapports font état d’abus généralisés à l’encontre des prisonniers, notamment d’un recours extrême à la contention physique, de passages à tabac, de négligence des problèmes médicaux, de punitions arbitraires, etc.

Au début du mois, Netanyahu a déclaré à la Haute Cour que Sde Teiman ne devait être utilisé que pour des détentions de courte durée et l’interrogatoire des Palestiniens détenus pour des raisons de sécurité et capturés à Gaza.

Les terroristes et autres suspects sont généralement détenus dans un premier temps dans les centres de détention des bases de Tsahal de Sde Teiman, Anatot et Ofer, avant d’être remis à l’administration pénitentiaire israélienne. Les détenus sont légalement autorisés à rester en détention pendant 45 jours avant d’être soit libérés, soit confiés à l’administration pénitentiaire.

Suite aux allégations d’abus et de torture et à la requête de l’ACRI auprès de la Haute Cour, l’État a annoncé que l’armée cesserait progressivement d’utiliser le site de Sde Teiman, et les transferts de prisonniers ont commencé immédiatement.

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