Tsahal lance un exercice surprise de 3 jours simulant des combats dans le nord
L'exercice vise à "renforcer la préparation" des forces de combat et de la logistique ; 8 000 conscrits et 5 000 réservistes ont été appelés
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un exercice militaire surprise impliquant des milliers de soldats a été lancé samedi soir, simulant un déclenchement soudain de combats à la frontière nord, a déclaré Tsahal.
L’armée israélienne a déclaré que l’exercice de trois jours, baptisé « Hot Winter 2 », visait à « renforcer la préparation » des unités de combat et la logistique de l’armée « pour des événements soudains et divers scénarii dans l’arène nord », faisant référence au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah soutenu par l’Iran au Liban et à d’autres mandataires iraniens dans la région.
Quelque 8 000 conscrits et 5 000 réservistes ont participé à l’exercice, a indiqué Tsahal. Les réservistes ont été appelés spécifiquement pour l’exercice, a précisé Tsahal.
« Au cours de l’exercice, les troupes se sont entraînées à faire face à un déploiement soudain, dans le cadre de scénarii opérationnels dans l’arène nord, en mettant l’accent sur la préparation du dispositif logistique et la coopération entre les unités des forces terrestres », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
Bien que l’exercice ait été une surprise pour les troupes impliquées, l’armée a déclaré que l’exercice avait été planifié en amont, ce qui indique qu’il ne résulte pas d’une nouvelle évaluation.
Ces derniers mois, Tsahal a organisé plusieurs exercices majeurs axés sur les combats dans le nord.
Au début du mois, la 99e division de Tsahal a achevé un exercice simulant de soudains combats à la frontière nord, et l’armée de l’air israélienne a effectué une série d’exercices aériens conjoints avec l’armée américaine simulant des frappes contre l’Iran et ses mandataires terroristes régionaux.
La 99e division, créée en 2020, comprend plusieurs brigades d’infanterie, de blindés, d’artillerie et de forces spéciales.
L’armée israélienne a déclaré que cet exercice mettait l’accent sur la défense contre une attaque à la frontière tout en déplaçant des équipements logistiques vers la frontière.
Au début de l’année, le chef de la Direction technologique et logistique de Tsahal, le général de brigade Pini Ben Moyal, a déclaré qu’une série d’exercices organisés par l’armée avait soulevé « un certain nombre » de problèmes en matière de logistique. Il a déclaré que l’armée examinerait ces questions et trouverait le moyen de les résoudre, sans plus de précisions.
Le groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran constitue depuis longtemps la menace militaire la plus importante pour Tsahal, et son arsenal est estimé à près de 150 000 roquettes et missiles susceptibles d’atteindre Israël dans toute sa géographie.
Selon des évaluations militaires récentes, les villes israéliennes pourraient être la cible de 1 500 à 3 000 roquettes par jour et le nombre de morts pourrait rapidement se chiffrer à plusieurs centaines dans l’éventualité d’une guerre avec le Hezbollah.
Selon d’autres évaluations, d’autres milices iraniennes basées en Syrie pourraient se joindre à une éventuelle bataille aux côtés du Hezbollah à l’aide de missiles et d’attaques de drones.