Tsahal ordonne l’évacuation des villes du nord de Gaza suite au tir sur Sderot
Aucun blessé ni dégât n'a été signalé lors de ce tir de roquette ; la veille, l'armée avait ordonné à tous les Palestiniens de quitter Rafah
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

L’armée israélienne a émis un ordre d’évacuation pour les zones du nord de Gaza mardi matin, peu après qu’une roquette a été tirée depuis l’enclave en direction de la ville de Sderot.
La roquette a été interceptée avec succès par les défenses aériennes, a indiqué Tsahal. Aucun blessé ni dégât n’a été signalé.
Les sirènes d’alerte ont retenti à Sderot, Ibim et dans le kibboutz Or Haner.
Deux heures après le tir de la roquette, l’armée a émis un avis d’évacuation pour les Palestiniens se trouvant dans la ville de Beit Hanoun et ses environs.
Dans un message publié sur le réseau social X, le porte-parole de Tsahal en langue arabe, le colonel Avichay Adraee, a publié une carte de la zone à évacuer, indiquant qu’il s’agissait d’un « dernier avertissement » avant que l’armée n’y mène des frappes.
La carte indique également l’extension de la zone tampon de Tsahal le long de la frontière avec la bande de Gaza.
#عاجل ‼️ إلى جميع سكان قطاع غزة المتواجدين في مناطق بيت حانون، مشروع بيت لاهيا، الشيخ زايد وأحياء المنشية وتل الزعتر
????هذا انذار مسبق وأخير قبل الغارة!????
⭕️تعود المنظمات الإرهابية وتطلق قذائفها الصاروخية من بين المدنيين.
⭕️لقد حذرنا هذه المنطقة مرات عديدة.
⭕️من أجل سلامتكم عليكم… pic.twitter.com/RMx3LKCz68— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) April 1, 2025
Israël a repris les combats à Gaza le 18 mars avec une série de frappes aériennes intensives dans toute la bande de Gaza, deux semaines après la fin de la première phase d’un accord de cessez-le-feu, qui avait ouvert la porte à la libération de certains otages.
Dimanche, l’armée avait émis un avis d’évacuation pour toute la zone de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, déclarant que les militaires « revenaient se battre avec force pour éliminer les capacités des organisations terroristes dans ces zones ».
Il s’agissait de l’ordre d’évacuation le plus important émis par Tsahal depuis la reprise de l’opération militaire contre le groupe terroriste palestinien du Hamas au début du mois, qui a mis fin à un cessez-le-feu de deux mois.
Depuis la reprise des opérations dans la bande de Gaza le 18 mars, l’armée a déclaré qu’elle ciblait les hauts responsables de la branche politique du Hamas ainsi que les commandants « militaires » de niveau intermédiaire et les infrastructures du groupe terroriste palestinien, notamment les dépôts d’armes et les rampes de lancement de roquettes. Les membres du Jihad islamique palestinien et d’autres groupes terroristes ont également été pris pour cible.
Tsahal affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population en les utilisant comme autant de boucliers humains pour ses activités terroristes, en combattant depuis des zones civiles, comme des hôpitaux.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1 042 personnes auraient été tuées à Gaza depuis la reprise des combats le mois dernier. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.
Depuis quatre semaines, Israël a coupé toutes les sources d’approvisionnement en nourriture, carburant, médicaments et autres fournitures pour la population de la bande de Gaza, qui compte plus de 2 millions de Palestiniens. Cette mesure a été prise par Israël en raison du refus du Hamas de prolonger la première phase de l’accord de cessez-le-feu et de libérer davantage d’otages. Les responsables israéliens insistent sur le fait qu’ils ont autorisé l’entrée d’une aide suffisante pendant les deux mois de cessez-le-feu pour que Gaza puisse tenir plusieurs mois, tout en accusant le Hamas d’avoir pillé et stocké des fournitures pour son propre usage.