Israël en guerre - Jour 56

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Un avion israélien frappe une cellule de lanceurs de ballons incendiaires à Gaza

Selon les médias palestiniens, une moto aurait été détruite ; trois incendies ont été causés par des dispositifs chargés de combustibles lancés depuis la bande dans le sud d'Israël

Cette photo prise au Kibbutz Nahal Oz dans le sud d'Israël montre un drone militaire israélien s'approcher de ballons transportant un dispositif incendiaire lancé depuis la bande de Gaza, le 18 octobre 2018 (Crédit : Jack Guez/AFP)
Cette photo prise au Kibbutz Nahal Oz dans le sud d'Israël montre un drone militaire israélien s'approcher de ballons transportant un dispositif incendiaire lancé depuis la bande de Gaza, le 18 octobre 2018 (Crédit : Jack Guez/AFP)

Un avion militaire a ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient, samedi, des ballons incendiaires depuis la bande de Gaza en direction d’Israël, a annoncé l’armée.

Il n’y aurait pas de blessés à déplorer. Les médias palestiniens ont noté que cette frappe, au sud de Gaza, avait détruit une moto.

Cette attaque aérienne a eu lieu alors que des ballons chargés de combustibles, lancés depuis l’enclave côtière, ont entraîné deux incendies dans le sud d’Israël. Les pompiers ont lutté contre les feux qui se sont déclenchés dans les forêts de Beeri et de Shokeda.

Un autre foyer s’est ultérieurement déclaré dans la forêt de Kissufim, allumé par un ballon envoyé de Gaza, a noté le site d’information Ynet.

Un porte-parole des services des incendies et des secours a expliqué que des dispositifs incendiaires de Gaza avaient été à l’origine de quatre feux au total dans le sud, samedi.

Les militaires ont également ouvert le feu en direction d’un groupe qui lançait, vendredi à Gaza, des ballons incendiaires vers le territoire israélien, alors que des milliers de Palestiniens participaient aux émeutes, le long de la frontière.

L’armée a noté qu’un certain nombre d’explosifs et de grenades ont été actionnés durant les manifestations de vendredi et que trois brèches ont été ouvertes dans la frontière par des Palestiniens qui sont retournés immédiatement au sein de l’enclave côtière. Les soldats ont pour leur part ouvert le feu sur les suspects.

Les responsables israéliens de la Défense ont néanmoins estimé que ce mouvement de protestation avait été l’un des plus calmes depuis le début de la « marche du retour », le 30 mars.

« Contrairement aux semaines passées, la majorité des émeutiers est restée à distance et n’a pas tenté d’atteindre la clôture. Le Hamas a agi en faveur de la retenue sur le terrain », ont expliqué les militaires.

Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas à Gaza a fait savoir que 130 Palestiniens ont été blessés dans les heurts, dont 77 par balles réelles.

Selon l’armée, environ 10 000 personnes ont participé aux manifestations. Elle avait envoyé vendredi des textos aux résidents de Gaza, leur donnant l’avertissement de ne pas s’approcher de la clôture de sécurité, ont expliqué les Palestiniens.

Les soldats prennent position durant des affrontements avec les manifestants palestiniens de l’autre côté de la frontière de Gaza, le 19 octobre 2018 à Nahal Oz (Crédit : Jack Guez/AFP)

Les violences ont éclaté malgré l’appel lancé par l’un des principaux organisateurs du mouvement de protestation, qui a demandé jeudi soir aux Gazaouis d’opter pour le non-violence lors du rassemblement, suite à un accroissement des tensions entre l’Etat juif et le Hamas, une flambée qui a menacé de dégénérer en guerre ouverte.

Les responsables israéliens pensent que le Hamas a changé ses politiques concernant les affrontements et qu’il s’efforce de réduire les violences lors des rassemblements qui sont devenus quasiment quotidiens, a fait savoir vendredi la chaîne Hadashot.

Jérusalem estime que le groupe terroriste modère ses manifestations afin de donner aux intermédiaires égyptiens une chance de conclure un accord entre le Hamas et Israël concernant un cessez-le-feu à long-terme, a noté le reportage.

Pour sa part, Haaretz a fait savoir que les responsables de la Défense israéliens souhaitaient répondre à ces rassemblements plus limités à Gaza par la reprise de l’approvisionnement en carburant dans la bande. Les responsables ont indiqué, lors de délibérations à huis-clos, que les tentatives du Hamas de limiter les violences devaient être l’occasion de créer un élan positif vers le retour au calme.

Vendredi dernier, Israël avait mis un terme au transfert de carburant à Gaza en riposte aux fortes émeutes et aux attaques commises à la clôture frontalière.

De gauche à droite : Le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Avigdor Liberman, le chef du Shin Nadav Argaman et le chef d’Etat-major adjoint Aviv Kochavi durant une réunion près de la frontière avec Gaza , le 17 octobre 2018 (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Selon le quotidien, les responsables de la sécurité espèrent que la reprise de l’approvisionnement en carburant à Gaza, qui pourrait avoir lieu dès dimanche, transmettra un message positif au Hamas.

Le soutien apporté à une telle initiative par le ministre de la Défense Avigdor Liberman reste encore indéterminé : La semaine dernière, il avait expliqué qu’il ne permettrait plus de livraisons de fioul au sein de l’enclave côtière jusqu’à l’arrêt « total » des violences contre l’Etat juif.

Depuis le 30 mars, les Palestiniens, dans la bande de Gaza, ont participé à une série de manifestations et d’émeutes qui ont essentiellement impliqué des pneus brûlés et des caillassages le long de la clôture de sécurité, mais qui ont aussi été l’occasion de fusillades et de bombardements. Des ballons et des cerfs-volants incendiaires ont également été lancés en direction d’Israël.

Environ 156 Palestiniens ont été tués et des milliers de plus ont été blessés lors d’affrontements avec les soldats de l’armée israélienne. Le Hamas, qui cherche à détruire Israël, a reconnu que des douzaines de morts appartenaient à ses rangs. Du côté israélien, un soldat a été tué par balles par un sniper palestinien sur la frontière.

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