Israël en guerre - Jour 467

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Un conseiller Yamina évoque la possible exclusion d’Amichai Chikli, député rebelle

Suite à l'audience consacrée à l'exclusion de Chikli, il y aura une petite - mais réelle - chance de stabiliser le gouvernement si le législateur décide de quitter la Knesset

Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Le député Amichai Chikli à la Knesset à Jérusalem, le 7 février 2022. (Crédit: Yonatan Sindel/Flash90)
Le député Amichai Chikli à la Knesset à Jérusalem, le 7 février 2022. (Crédit: Yonatan Sindel/Flash90)

Yamina a fait des promesses à un certain nombre de ses députés de manière à stopper le départ de ses propres législateurs de la coalition, selon un conseiller du parti.

Yamina occupe actuellement sept sièges à la Knesset.

Le ministre de l’Intérieur Shaked, Abir Kara et Nir Orbach, deux parlementaires de la faction, étaient considérés comme les membres de Yamina les plus susceptibles de quitter l’alliance au pouvoir après le départ d’Idit Silman, la cheffe de la coalition, le 6 avril – un départ qui avait fait perdre au gouvernement sa majorité.

Si le gouvernement devait être renversé en raison de défections au sein de Yamina et de Tikva Hadasha, un autre parti de droite, le poste de Premier ministre reviendrait alors de manière automatique au ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, conformément aux dispositions incluses dans l’accord de coalition. Des départs au sein d’autres formations permettraient au Premier ministre Naftali Bennett de rester aux rênes du pays pendant la période intermédiaire.

Des promesses ont été faites à Shaked et à Kara pour qu’ils acceptent de se maintenir dans le gouvernement, a confié le conseiller de Yamina qui a affirmé avoir une connaissance directe de ces accords.

Le conseiller, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a dit que ces engagements pris permettraient de conserver Shaked et Kara dans la coalition jusqu’à la fin de la prochaine session d’été, qui durera dix semaines. Il n’a toutefois révélé aucun détail sur les promesses qui ont pu être faites.

Orbach, pour sa part, pourrait être le maillon faible, a noté le conseiller. Il y a trois semaines, il avait présenté un « ultimatum » à Bennett en posant ses conditions pour rester au sein de la coalition. Même si ces demandes ont été prises en compte de manière significative, cela pourrait ne pas être suffisant.

Le chef du parti Yamina Naftali Bennett et la députée Yamina Ayelet Shaked dans la salle du plénum du parlement israélien lors du vote des élections présidentielles, à Jérusalem, le 2 juin 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Orbach, comme de nombreux membres de Yamina, a subi d’intenses pressions de la part des activistes de droite défavorables au gouvernement actuel et furieux suite à la décision prise par Yamina, qui fait partie de leur famille politique, de prendre la tête d’une coalition incluant un parti arabe islamiste dans ses rangs, ce qui est une première historique.

Le hasard a aussi tenu un rôle, la mère et la belle-mère d’Orbach étant toutes deux décédées pendant le week-end, ce qui a renforcé la pression émotionnelle sur le parlementaire.

« Etre député, ce n’est pas du tout ce qu’il imaginait », a ajouté aussi la source, notant qu’Orbach pourrait ne pas revenir en politique. Orbach pourrait aussi démissionner de la Knesset et offrir son siège au représentant de Yamina situé après lui sur la liste électorale de la formation.

« C’est aussi ce qu’a ennuyé Idit », a déclaré le haut-conseiller. En tant que présidente de la coalition, « son bureau était à côté de celui du Premier ministre, elle était responsable du décompte des votes. Mais elle n’avait aucune influence ».

Lundi matin, la commission de la Chambre devra décider du sort réservé à Amichai Chikli, député rebelle de Yamina, qui avait refusé de siéger au sein de la coalition à laquelle il était opposé. La décision de reconnaître officiellement Chikli comme « transfuge » pourrait avoir des conséquences significatives et transmettre un message aux autres parlementaires de l’alliance au pouvoir qui pourraient être potentiellement tentés de quitter la coalition gouvernementale.

Silman, contrairement à Chikli, ne risque pas pour le moment d’être officiellement étiquetée comme transfuge, a continué la source. Pour que ce soit le cas, un parlementaire doit non seulement quitter le parti mais voter contre. Il a ajouté que Silman avait fait savoir qu’elle s’abstiendrait de voter afin de ne pas devoir se prononcer contre la coalition.

Chikli, contrairement à Silman, n’a pas seulement voté contre l’investiture du gouvernement au mois de juin dernier – mais il s’est prononcé contre des lois pourtant déterminantes, et notamment contre des textes qui étaient pourtant idéologiquement acceptables pour lui.

Idit Silman dirige une réunion de comité à la Knesset, le 30 novembre 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Il y a une possibilité – modeste mais réelle – de stabiliser sans attendre le gouvernement en cas de départ de Chikli de la Knesset. Son siège reviendrait à Yamina et il pourrait alors être remplacé par un député plus favorable à la coalition, rendant à cette dernière sa majorité de 61 fauteuils.

Si la commission de la Chambre doit déclarer officiellement Chikli comme « transfuge », comme cela devrait être le cas, le parlementaire aura deux options. Ce législateur, dont c’est le premier mandat à la Knesset, peut poursuivre son travail et risquer potentiellement d’écoper de sanctions susceptibles de mettre fin à sa carrière – avec notamment l’interdiction de se présenter sur la liste d’une faction parlementaire existante lors du prochain scrutin. Il peut aussi rapidement démissionner de la Knesset.

Selon la source, il est probable que Chikli – qui, dit-il, semble avoir des « tendances suicidaires » en termes de politique – restera à la Knesset, malgré les conséquences de son statut de transfuge. Un poste diplomatique a été aussi offert au député rebelle pour le motiver à s’éloigner – ce qui avait déjà été fait avec une législatrice du Meretz, Ghaida Rinawie Zoabi.

Jusqu’à présent, Chikli a ouvertement refusé ces propositions et il a laissé entendre qu’il pourrait former un nouveau parti de droite, ce qui serait un exploit pour un politicien débutant.

Si Chikli devait être reconnu comme « transfuge » et qu’il choisissait de démissionner, il éviterait alors les sanctions et il pourrait librement se présenter dans le cadre de futures élections.

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