Un diplomate américain minimise un complot d’Al-Qaïda contre Israël
Israël avait annoncé l'arrestation de trois Palestiniens d'une cellule présumée d'Al-Qaïda qui préparait des attentats, sur le sol israélien.
WASHINGTON (AFP) – Un diplomate américain a minimisé jeudi le « complot » mis au jour la veille par Israël, lequel avait annoncé l’arrestation de trois Palestiniens d’une cellule présumée d’Al-Qaïda qui préparait des attentats, notamment contre l’ambassade des Etats-Unis à Tel-Aviv.
« Nous ne pouvons pas corroborer (les faits), nous ne le ferons pas et je ne crois pas que nous leur donnions beaucoup de crédit », a indiqué à quelques journalistes ce responsable gouvernemental américain.
Mercredi 23 janvier, un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avait révélé que le service de sécurité intérieure, « le Shin Beth a arrêté une cellule terroriste originaire de Jérusalem-Est qui était actionnée par Al-Qaïda et qui planifiait notamment un attentat à la bombe contre l’ambassade des Etats-Unis ».
Dans un communiqué, le Shin Beth a identifié les trois suspects comme Iyad Abou Sara, né en 1990, et Ruben Abou Nijma, né en 1983, arrêtés le 25 décembre à Jérusalem-Est occupé et annexé, et Alaa Anas, né en 1992, de la région de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, arrêté le 7 janvier.
« Nous considérons qu’il s’agit de ce qu’on appellerait +avoir l’ambition de monter un complot+ », a encore relativisé le fonctionnaire américain, précisant toutefois que Washington et l’allié israélien prenaient en général « au sérieux » ce genre d’informations.
Mercredi 23 janvier déjà, le département d’Etat avait très prudemment réagi en disant « être en contact avec le gouvernement israélien à propos de ces menaces ». Sa porte-parole Marie Harf avait dit ne pas disposer de « confirmation indépendante » sur les détails de ce complot présumé, même si les Etats-Unis « n’ont pas de raison de penser que cela n’est pas vrai ».
Elle avait aussi assuré que cela n’aurait « pas d’impact sur les négociations du processus de paix » entre Israéliens et Palestiniens, qui ont repris fin juillet.
Marie Harf a ajouté jeudi que les Etats-Unis n’avaient pas discuté de cette affaire avec l’Autorité palestinienne.
Selon Israël, les trois suspects ont été recrutés via internet par un responsable présumé d’Al-Qaïda dans la bande de Gaza, Oraïb al-Cham, son nom de guerre, selon le Shin Beth, dont le communiqué est assorti d’une photo d’Ayman al-Zawahiri, le dirigeant d’Al-Qaïda, qui aurait supervisé son agent dans l’enclave palestinienne.
La cellule aurait eu pour mission d’aider des « terroristes étrangers qui devaient arriver en Israël avec de faux passeports russes » pour commettre des attentats suicide contre l’ambassade des Etats-Unis, ainsi qu’un centre de conférences international à Jérusalem.