Un distributeur de bain de bouche traduit en justice par un Israélien
Un importateur risque une plainte à hauteur de 30 millions de shekels pour des instructions non-conformes en hébreu sur l'utilisation du produit
Lire un mode d’emploi est toujours une pratique recommandée – mais le lire en hébreu et en anglais a amené un avocat perspicace de Ramat Gan à porter plainte sous forme de recours collectif contre l’importateur d’un bain de bouche populaire, réclamant 8 millions de dollars de dommages et intérêts.
Yossi Beitner, avocat et utilisateur régulier du bain de couche Oral B de Proctor & Gamble, a détaché l’étiquette de la notice écrite en hébreu sur la bouteille et il a remarqué que la version anglaise qui se dissimulait dessous affichait des instructions différentes, a fait savoir le site internet Ynet.
La version en hébreu disait aux consommateurs d’utiliser le produit deux fois par jour et préconisait un gargarisme de 30 secondes à chaque fois, tandis que les instructions en anglais disaient aux utilisateurs de se gargariser une fois par jour pendant 60 secondes.
La différence dans ces deux versions implique que les consommateurs israéliens consomment le produit deux fois plus rapidement. Beitner a donc décidé de porter plainte sous la forme d’un recours collectif en réclamant la somme de 30 millions de shekels à l’importateur local.
La plainte affirme que la compagnie israélienne a ourdi un complot pour obliger les consommateurs israéliens à utiliser deux fois la quantité de produit dont ils ont besoin. Les clients de l’étranger, ou ceux qui ont pris soin d’ôter l’étiquette en hébreu attachée en haut de la bouteille et de regarder les instructions d’usage en anglais, consomment, pour leur part, une quantité divisée par deux.
L’avocat a fait ses calculs, réalisant alors qu’un utilisateur régulier du bain de bouche a un manque à gagner de 1 390 shekels.
« Le lien entre la non-révélation des instructions d’usage supplémentaires et les dommages subis en conséquence par le consommateur est ostensiblement prouvé », a estimé la magistrate Shoshana Almagor, qui a approuvé le dossier et donné à l’entreprise 45 jours pour préparer sa défense.
Le représentant israélien de Proctor & Gamble a expliqué que l’entreprise répondrait conformément aux procédures légales.