Un Gazaoui, qui projetait de faire exploser un bus dans le sud, arrêté – Shin Bet
Fathi Ziad Zakot, qui avait un permis d'entrée en Israël, cherchait à commettre un attentat au nom du Jihad islamique palestinien ; il a été arrêté le mois dernier
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Tsahal a arrêté un Palestinien de la bande de Gaza le mois dernier, le soupçonnant d’avoir planifié un attentat à la bombe contre un bus dans le sud d’Israël au nom du groupe terroriste palestinien du Jihad islamique, a déclaré jeudi l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
L’agence a déclaré que Fathi Ziad Zakot, 31 ans, originaire de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avait un permis de travail valide pour entrer en Israël. Il a été arrêté le 30 octobre et un acte d’accusation a été déposé jeudi au tribunal de district de Beer Sheva, à la suite de quoi le Shin Bet a publié les informations relatives à cette affaire.
Selon le Shin Bet, Zakot a été recruté par un membre du Jihad islamique palestinien en septembre, puis a suivi une formation auprès d’un expert en explosifs qui lui a enseigné comment fabriquer une bombe.
Zakot est entré en Israël à plusieurs reprises tout en restant en contact avec des membres du groupe terroriste. Après être entré le 19 octobre, Zakot a obtenu des fils, des batteries et d’autres matériaux utilisés pour fabriquer un engin explosif, selon l’acte d’accusation.
Le Shin Bet a déclaré que ces matériaux ont été saisis lors de l’arrestation de Zakot.
Zakot a été inculpé de diverses infractions liées aux armes, d’appartenance à une organisation terroriste, de planification et d’entraînement à un acte de terrorisme, et de contact avec un agent étranger, parmi plusieurs autres chefs d’accusations.
L’acte d’accusation intervient dans le cadre d’un débat en cours en Israël sur la question d’autoriser un plus grand nombre de Palestiniens de la bande de Gaza à travailler en Israël, un geste que l’armée israélienne a historiquement soutenu comme une mesure de stabilisation en stimulant l’économie gazaouie, et auquel le Shin Bet s’est généralement opposé, craignant qu’il ne soit utilisé de façon abusive par le groupe terroriste palestinien du Hamas ou d’autres groupes terroristes pour mener et coordonner des attaques contre des cibles israéliennes.
Israël a récemment augmenté le quota de permis de travail pour les Palestiniens de Gaza à 17 000, étendant une politique que les responsables de la Défense considèrent comme un moyen de maintenir le calme sur le front sud du pays.
« Israël ne permettra pas aux organisations terroristes de la bande de Gaza d’exploiter le canal civil pour faire avancer les attaques terroristes, et agira contre ces tentatives avec sévérité tout en considérant le Hamas [qui gouverne Gaza] comme la partie responsable », a déclaré un responsable de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
En réponse à la tentative d’attentat, la liaison militaire d’Israël avec les Palestiniens, connue sous son acronyme COGAT, a révoqué quelque 200 permis de Palestiniens ayant des liens avec Zakot.
« Les conclusions de l’enquête illustrent une fois de plus que les éléments terroristes de la bande de Gaza investissent beaucoup d’efforts dans la mise en place d’infrastructures terroristes qui sapent la stabilité régionale, notamment en profitant des permis de travail délivrés par Israël dans le but de faire progresser l’activité militaire », a déclaré le Shin Bet.
Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a déclaré que les groupes terroristes profitaient des permis de travail.
« La tentative des organisations terroristes de profiter de l’emploi de travailleurs en Israël pour mener des attaques met en danger les moyens de subsistance de centaines de milliers de résidents de la bande de Gaza », a-t-il déclaré.
L’annonce est intervenue un jour après que deux bombes ont explosé à deux arrêts de bus près des entrées de Jérusalem, tuant un adolescent et blessant plus de 20 autres personnes.
Les attentats à la bombe dans les bus et les lieux publics ont été une caractéristique de la Seconde Intifada de 2000 à 2005, mais ils ont diminué au cours des 17 dernières années, ce que les responsables israéliens ont attribué au renforcement des mesures de sécurité, notamment la barrière de sécurité en Cisjordanie, et à l’amélioration des renseignements.