Un homme abattu à Nazareth ; 2 suspects arrêtés
La police saisit un pistolet chargé et estime que la fusillade est le fait de la pègre ; 116 membres de la communauté arabe ont été tués dans des homicides présumés cette année
Un homme a été mortellement abattu lundi dans la ville de Nazareth, dans le nord du pays, la dernière victime présumée d’un homicide dans la communauté arabe, alors que des efforts sont déployés pour endiguer les nombreux crimes violents.
La victime a été transportée par des ambulanciers à l’hôpital anglais de Nazareth, où son décès a été prononcé.
Il a ensuite été identifié comme étant Ehab Saadi, 40 ans.
Après la fusillade, les forces de police ont mis en place des barrages routiers et arrêté deux suspects trouvés à côté d’un pistolet chargé.
La police a déclaré qu’une enquête initiale indiquait que la fusillade était un coup de la pègre.
הנרצח ה-116 | איהאב סעדי (40) נורה למוות בנצרת לאור יום; המשטרה שמעריכה כי הרצח הוא על רקע סכסוך בין עבריינים, עצרה שני חשודים עם אקדח טעון מייד לאחר הרצח. pic.twitter.com/MSsTu74IbG
— Yasser Okbi (@OkbiYasser) November 29, 2021
Selon l’organisation à but non lucratif Abraham Initiative, la fusillade de Nazareth est le 116e homicide commis au sein de la communauté arabe cette année, ce qui constitue de loin le record absolu. Parmi les personnes tuées, 97 étaient des citoyens arabes d’Israël et 19 étaient des Palestiniens, soit de Jérusalem-Est, soit résidant en Israël.
Les communautés arabes ont connu une recrudescence de la violence ces dernières années, principalement, mais pas seulement, sous l’impulsion du crime organisé.
Les Arabes israéliens en veulent à la police, qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et ignore largement la violence, qui comprend des querelles familiales, des guerres de territoire mafieuses et des violences contre les femmes. La communauté a également souffert de décennies de négligence.
En août, le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré que la violence et la criminalité dans les communautés arabes israéliennes étaient une « calamité nationale ».