Un Israélien, qui avait poursuivi Intel pour antisémitisme, abandonne les poursuites après un accord
L'ex-employé avait jugé qu'il avait été licencié de manière abusive après s’être plaint que son supérieur célébrait ouvertement l’antisémitisme, le groupe terroriste palestinien du Hamas et les actes de terrorisme contre Israël

Un ex-employé juif israélien d’Intel, qui avait poursuivi en justice le fabricant de puces en août 2024 pour antisémitisme, a abandonné ses poursuites contre l’entreprise après un accord conclu le 20 février dernier.
La plaignant avait précédemment affirmé avoir été licencié après s’être plaint que le cadre supérieur duquel il relevait célébrait ouvertement l’antisémitisme, le groupe terroriste palestinien du Hamas et les actes de terrorisme contre Israël.
Le plaignant, un ancien vice-président de l’ingénierie qui se présente sous le pseudonyme de John Doe, avait déclaré qu’Intel l’avait licencié le 2 avril dans le cadre d’une prétendue tentative de réduction des coûts, deux mois seulement après l’avoir placé sous la responsabilité d’Alaa Badr, vice-président de la réussite client.
Doe, un ancien soldat de l’armée israélienne, avait indiqué qu’il avait exprimé un malaise à travailler pour Badr, citant le fait que l’Égyptien retweetait et « likait » des posts anti-Israël en ligne, y compris des publications saluant la mort d’Israéliens et de soldats de Tsahal.
Le plaignant avait également indiqué que Badr lui avait demandé si d’autres employés d’Intel étaient israéliens et, après avoir répondu par l’affirmative, s’était plaint qu’il y avait « tellement d’employés israéliens dans notre entreprise ».
Doe demandait alors une compensation pour la perte de salaire et des dommages-intérêts non spécifiés pour des violations de la loi fédérale sur les droits civils et des lois sur les droits de l’homme de l’État de New York et de la ville de New York.
Les avocats d’Intel et de John Doe, qui avait le soutien de l’Anti-Defamation League (ADL), ont finalement trouvé un accord et l’affaire a été officiellement abandonnée auprès du tribunal fédéral de Manhattan.
Dans un courriel, l’avocat de Doe, Douglas Wigdor, a déclaré que « l’affaire a été résolue ». De son côté, l’ADL n’a pas fait de commentaire, pas plus que l’entreprise Intel.
Son client avait demandé l’autorisation du tribunal de poursuivre la procédure sous le couvert de l’anonymat, expliquant que le procès et son service à Tsahal l’ont mis en « risque significatif d’être victime de harcèlement, de menaces et de violence physique ».
Le juge avait rejeté sa demande en octobre, déclarant que la nature émotionnelle et politiquement chargée de l’affaire et le risque de discrimination supplémentaire ne l’emportaient pas sur « le droit du peuple à savoir qui utilise ses tribunaux ».
Doe avait fait appel de cette décision.