Israël en guerre - Jour 398

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Un missile du Yémen intercepté en mer Rouge

Les rebelles Houthis du Yémen ont menacé mardi de prendre pour cible les navires israéliens en mer Rouge, après avoir revendiqué déjà plusieurs attaques contre Israël

Un missile intercepteur Arrow lancé en mer Rouge, en octobre 2023. (Crédit : Ministère de la Défense)
Un missile intercepteur Arrow lancé en mer Rouge, en octobre 2023. (Crédit : Ministère de la Défense)

L’armée israélienne a indiqué avoir « identifié et intercepté avec succès » un missile sol-sol dans le secteur de la mer Rouge, après que les sirènes ont retenti à Eilat, dans le sud d’Israël, pour la deuxième fois de la journée.

Les forces israéliennes ont précisé que le système de défense antiaérienne Arrow avait abattu le projectile qui, ont-elles noté, n’est pas entré dans l’espace aérien israélien.

La première alerte aurait été causée, selon l’armée, par un missile d’interception tiré en direction « d’une cible aérienne ».

Il est difficile de dire quelle était cette cible.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du groupe palestinien en territoire israélien, les rebelles ont revendiqué plusieurs attaques de drones et de missiles à longue portée contre Israël.

La semaine dernière, un drone tiré depuis la Syrie s’était écrasé sur une école d’Eilat, entraînant des dégâts. Il n’y avait pas eu de blessé grave lors de cette explosion mais les services de secours du Magen David Adom avaient pris en charge cinq personnes en état de choc et un jeune homme d’une vingtaine d’années qui avait inhalé des fumées toxiques.

Tsahal avait dit avoir frappé l’organisation qui, en Syrie, avait lancé le drone, sans préciser qui était à l’origine de l’attaque ou la nature de la cible de son bombardement.

La scène d’une explosion à Eilat causée par un drone lancé depuis la Syrie, le 9 novembre 2023. (Crédit : Autorisation)

Les rebelles Houthis du Yémen ont par ailleurs menacé mardi de prendre pour cible les navires israéliens en mer Rouge, après avoir revendiqué déjà plusieurs attaques contre Israël, en guerre avec le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

« Nos yeux sont ouverts pour surveiller et rechercher en permanence tout navire israélien », a déclaré leur chef, Abdel Malek al-Houthi, dans un discours sur Al-Massira, la chaîne de télévision des Houthis.

« L’ennemi (Israël) a recours au camouflage dans ses déplacements en mer Rouge, en particulier dans le détroit de Bab al-Mandeb. Il n’a pas osé hisser des drapeaux israéliens sur ses navires (…) et éteint les dispositifs d’identification », a-t-il ajouté.

« Nous allons rechercher et vérifier les navires qui lui appartiennent, et nous n’hésiterons pas à les prendre pour cible », a menacé le chef des rebelles soutenus par l’Iran.

Le détroit de Bab El-Mandeb, passage étroit entre le Yémen et Djibouti, est situé sur une voie vitale pour le commerce mondial, notamment pour le trafic pétrolier.

Les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa, font « partie de l’axe de la résistance » contre Israël, qui compte des groupes soutenus par l’Iran, comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais.

Les attaques de « nos missiles et nos drones continueront », a déclaré Abdel Malek al-Houthi.

Un missile de croisière lancé par les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen est intercepté par un missile lancé par un avion de chasse F-35I de l’IAF, le 31 octobre 2023. (Crédit : Tsahal)

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sari, a indiqué que les rebelles avaient « lancé des missiles balistiques vers différentes cibles », dont la cité balnéaire d’Eilat, dans le sud.

Les Houthis possèdent des missiles balistiques, des missiles de croisière et des drones pouvant théoriquement traverser les 1 600 kilomètres séparant le sud de la péninsule arabique d’Israël, selon des analystes. Mais leur arsenal représente « très peu de risque » pour Israël, selon les mêmes sources.

L’un des théâtres d’escalade pourrait être la mer Rouge, où les Houthis ont la possibilité de déployer des mines marines, de saisir des navires armés, d’utiliser des missiles antinavires ou de perturber le flux des exportations de pétrole brut, selon des experts.

Les rebelles Houthis ont pris le contrôle de la capitale yéménite Sanaa en 2014, déclenchant l’intervention l’année suivante d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite pour appuyer les forces gouvernementales.

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