Un octogénaire soupçonné d’avoir assassiné sa femme placé en détention provisoire
Ce résident de Rehovot restera en détention pendant au moins 5 jours. Il conteste les accusations et sa fille a déclaré qu'il n'y a aucune chance qu'il ait assassiné sa mère
Un tribunal a ordonné mercredi la mise en détention provisoire d’un homme soupçonné d’avoir assassiné sa femme de 76 ans la veille, à Rehovot.
Le suspect, âgé de 88 ans, a appelé la police mardi pour lui dire que sa femme souffrait d’essoufflement. Il a été arrêté après que les équipes de secouristes, arrivées à leur domicile dans le centre-ville, ont trouvé le corps de la femme portant des traces de violence et entouré de taches de sang.
Le suspect a nié avoir commis des actes répréhensibles lors de son audience au tribunal de première instance de Rishon Lezion, qui l’a placé en détention provisoire pour cinq jours tout en demandant à la police d’enquêter également « dans d’autres directions ».
« Je l’aimais, je ne l’ai pas touchée », a-t-il déclaré en pleurant, selon le site d’information Ynet.
Sa fille, qui était présente lors de l’audience, a déclaré « qu’il n’y avait aucune chance qu’il ait assassiné sa mère ».
Le tribunal a approuvé une demande de l’avocat de la défense visant à interdire la publication de son nom ou de son image.
« C’est un survivant de la Shoah. Il n’entend pas et a du mal à voir », a déclaré l’avocat.
Ce pourrait être la 9e mort par violences domestiques enregistrée depuis le début de l’année.
Selon l’Observatoire israélien sur les féminicides, en 2022, 24 femmes ont été « assassinées parce qu’elles étaient des femmes », ce qui représente une augmentation de 50 % par rapport aux 16 meurtres enregistrés en 2021.
La moitié de ces meurtres ont eu lieu dans la communauté arabe, qui ne représente que 21 % de la population.
Mais pour ce qui est de 2023, la plupart des femmes assassinées n’appartenaient pas à la communauté arabe.
Selon un rapport publié en novembre par le ministère des Affaires sociales, ses services auraient reçu, entre janvier et octobre 2022, pas moins de 5 712 plaintes pour violences domestiques, en hausse de
3,6 % par rapport à 2021.