Un soldat blessé par une pierre lors d’affrontements dans une implantation
Les forces de sécurité ont tiré en l'air pour disperser l'émeute qui s'est déroulée à proximité d'Yitzhar ; le soldat n'est que légèrement blessé

Un soldat israélien a été légèrement blessé par des jets de pierres lors d’affrontements entre les forces de sécurité et des habitants d’implantations à proximité d’Yitzhar, a déclaré l’armée dimanche.
Selon les militaires, les échauffourées, qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, ont impliqué environ 30 habitants d’implantations, qui ont lancé des pierres sur les soldats et crevé les pneus de véhicules militaires.
L’armée a répondu en utilisant des moyens de dispersion d’émeutes et en tirant en l’air.
Un soldat a été légèrement blessé par une pierre et a été soigné sur place, a déclaré l’armée.
« L’armée condamne fermement toute violence physique ou verbale contre ses soldats et considère ces incidents comme étant très graves », a déclaré l’armée.
Aucune arrestation n’a été annoncée.
Les violences sont intervenues après qu’un adolescent résidant d’Yitzhar a été arrêté vendredi soir sur la suspicion qu’il aurait menacé un commandant de la brigade d’infanterie de la brigade Golani de l’armée israélienne.
Le jeune avait été arrêté mercredi pour la première fois pour son implication présumée dans une altercation entre des habitants d’implantations et des Palestiniens, qui ont été séparés par la brigade Golani. Il a été libéré deux jours plus tard, et ses avocats ont affirmé qu’il avait été battu par un soldat israélien lors de son arrestation.
Deux jours plus tard, lors d’un exercice de la brigade Golani dans la zone, le commandant d’un bataillon, le lieutenant colonel Ayoub Kayouf est entré à Yitzhar dans son véhicule militaire et a été pris à partie par des résidents locaux. Plus tard ce soir-là, le jeune a de nouveau été arrêté chez lui et a été placé en détention, pour la suspicion d’attaque.
Dans son communiqué sur l’incident, l’armée n’a pas mentionné la moindre attaque physique sur Kayouf – seulement des menaces verbales.
« Vendredi, plusieurs résidents se sont rassemblés et ont bloqué un véhicule militaire à l’entrée de l’implantation d’Yitzhar, a déclaré l’armée. L’un des habitants de l’implantation a ouvert la porte du véhicule et a menacé ses passagers. À ce moment-là, le commandant de l’unité, qui était dans le véhicule, est sorti et les habitants d’implantations ont quitté la zone. »
L’armée a déclaré que l’incident avait l’objet d’une enquête en coopération avec la police israélienne et les responsables locaux, conduisant à l’arrestation du jeune.
« L’armée condamne sans équivoque toute attaque physique ou verbale contre ses soldats et considère cet incident comme étant très grave », a déclaré l’armée.
Les responsables d’Yitzhar ont répété dans un communiqué qu’il n’y avait aucune suspicion que le mineur avait attaqué physiquement l’officier, et ils ont mis en avant leur coopération avec les autorités. Le communiqué critiquait le moment choisi pour procéder à l’arrestation – vendredi soir, lors du Shabbat – le qualifiant « de violation évidente des droits individuels mais aussi de la sainteté du Shabbat ».
La première arrestation de mercredi concernait un incident de violence physique contre des militants des droits de l’homme dans la zone.
Des groupes de défense des droits de l’homme ont rapporté qu’un groupe d’habitants d’implantations masqués et armés de barres de fer ont brutalement attaqué un groupe de militants, dont un rabbin âgé de 80 ans, qui aidaient des fermiers palestiniens dans leur cueillette d’olives au nord de la Cisjordanie.

Des cinq volontaires qui ont été blessés, quatre venaient des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays européens, a déclaré un militant de terrain de l’ONG Yesh Din. Yehudai, un activiste israélien de Rabbis for Human Rights, a été la cinquième personne ciblée. Il a reçu de violents coups au bras et à la tête. Il a été transporté au centre médical Meir à Kfar Saba avec un bras cassé.
Mercredi, un communiqué de l’implantation d’Yitzhar a rejeté la faute de l’incident sur les « provocations causées par des militants d’extrême gauche », qui se sont approchés de l’implantation avec des Palestiniens. Le communiqué notait que cela a entraîné « un risque sécuritaire ».
Rabbis for Human Right recrute des Israéliens et des volontaires étrangers afin d’accompagner des Palestiniens, qui affirment être régulièrement visés par des actes d’intimidation et de la violence alors qu’ils travaillent sur leurs récoltes situées non loin d’implantations à travers la Cisjordanie.
L’incident est intervenu alors que la récolte annuelle d’olives vient juste de commencer. Plus de 100 000 familles palestiniennes dépendent des revenus qu’elles obtiennent de leurs olives et 18 % de la production agricole palestinienne vient des olives, selon les statistiques du Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires.
La récolte est une occasion fréquente d’accrochages entre les Palestiniens et les habitants israéliens des implantations.
Samedi, des habitants d’implantations israéliennes ont été filmés en train de lancer des pierres sur des fermiers palestiniens et de voler leurs olives, dans des images fournies par le groupe de défense des droits de l’homme, Yesh Din.
Le Croissant rouge palestinien a déclaré que trois fermiers de la ville du nord de la Cisjordanie de Burin ont été hospitalisés après avoir été battus avec des barres de fer par des jeunes israéliens. Ils ont été hospitalisés samedi après-midi.
Après avoir chassé les fermiers de leur terrain, plus d’une vingtaine de jeunes Israéliens, arrivés à Burin en provenance de l’avant-poste voisin de Givat Ronen, ont volé une toile utilisée pour collecter des olives, un grand sac d’olives, et des objets personnels, a déclaré un militant de Yesh Din.
Après l’arrivée de jeunes Palestiniens sur place, des affrontements ont éclaté entre eux et les habitants d’implantations, les deux camps se lançant des pierres l’un vers l’autre.
Deux Jeeps de la police aux frontières sont arrivées sur place et ont utilisé des moyens de dispersion pour repousser les Palestiniens.
Plus tard samedi soir, l’armée et la police israélienne ont confirmé les accusations de violence des habitants d’implantations. L’armée a déclaré que huit Israéliens avaient lancé des pierres sur les Palestiniens, blessant l’un deux, avant de fuir la scène. Une porte-parole de l’armée a déclaré que les affrontements ont cessé quand des officiers sont arrivés sur place et qu’ils n’ont pas pu procéder à des arrestations.
Une porte-parole du Conseil régionale de Samarie a déclaré que le récit de Yesh Din n’avait « aucun sens », mais n’a pas fourni d’éléments supplémentaires.