Une blogueuse musulmane refuse le prix Revlon dont l’ambassadrice est Gal Gadot
La vedette d'Internet "MuslimGirl" a dit que son refus est dû au "soutien affirmé aux actions de l'armée israélienne en Palestine" de Gal Gadot, nouveau visage de l'entreprise
Une blogueuse populaire musulmane, entrepreneure et star des réseaux sociaux a refusé un prix de Revlon après que l’actrice israélienne Gal Gadot a été le visage de la dernière campagne de publicité du géant des cosmétiques.
En refusant le prix Changemaker Award, Amani Al-Khatahtbeh — connue par ses fans et ses abonnés sous le surnom de MuslimGirl — a accusé la star de « Wonder Woman » d’approuver « l’oppression des femmes et des filles » par le soutien qu’elle apporte à l’armée israélienne.
La blogueuse musulmane devait être distinguée parce qu’elle défie les stéréotypes autour des femmes musulmanes, par ses écrits sur la politique et sur d’autres sujets divers et variés.
Mardi, l’emblématique entreprise de cosmétiques a fait savoir que Gadot deviendra l’ambassadrice mondiale de la marque pour sa nouvelle campagne « Live Boldly », créée pour « donner aux femmes l’élan pour s’exprimer avec passion, avec optimisme, avec force et avec style ».
« Autant ce prix signifie beaucoup pour moi, autant j’aurais adoré être là pour célébrer cela avec vous, autant je ne peux accepter ce prix de Revlon avec Gal Gadot comme ambassadrice », a écrit la blogueuse née aux Etats-Unis, qui est d’origine palestinienne et jordanienne. « Son soutien affirmé aux actions menées par l’armée israélienne en Palestine vont à l’encontre de la morale et des valeurs de MuslimGirl.com. »
« Je ne peux, en toute conscience, accepter ce prix de la part marque et célébrer le statut d’ambassadrice de Gal après l’emprisonnement par l’armée israélienne d’une jeune fille de 16 ans le mois dernier du nom d’Ahed Tamimi, une militante qui est actuellement encore derrière les barreaux », a-t-elle ajouté. Elle faisait référence à l’adolescente palestinienne filmée en train de gifler et d’agresser des soldats dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, et qui a encouragé les attentats terroristes contre des Israéliens.
« Je pense que nous nous vivons dans une époque où nous devons persister à affirmer que l’émancipation des femmes concerne TOUTES les femmes », a écrit Al-Khatahtbeh à Revlon. « Au fond de moi, j’ai le sentiment que je ne pourrais pas m’approprier la signification du prix Changemaker Award si je devais l’accepter dans ces circonstances ».
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