Une équipe israélienne sauve la vie d’un bébé afghan par une chirurgie cardiaque
Une amitié Facebook improbable traversant les lignes ennemies a permis de sauver le petit garçon né avec des malformations cardiaques

Un petit garçon né en Afghanistan avec plusieurs malformations cardiaques a subi une chirurgie vitale en Israël grâce à une amitié Facebook et une opération secrète qui a traversé les lignes ennemies et diplomatiques.
Yehia est né de parents afghans à Peshawar, au Pakistan, avec des malformations cardiaques importantes, a annoncé le New York Times. Ses parents n’avaient aucun moyen de payer pour la chirurgie nécessaire pour lui sauver la vie.
Pendant un voyage en Afghanistan, ils ont parlé avec un membre de leur famille anglophone, Farhad Zaheer, qui vit à l’est de l’Afghanistan à Jalalabad, et a raconté leur histoire sur les réseaux sociaux. Anna Mussman, 69 ans, fille de survivants de l’Holocauste habitant en Israël, a répondu à son appel. Selon l’article du Times, Zaheer s’est souvenu de Mussman parce qu’elle avait commenté gentiment ses posts précédents.
Mussman a contacté Simon Fisher, directeur exécutif de l’œuvre caritative israélienne Save a child’s heart (sauver le cœur d’un enfant). « Je réalise qu’aider un enfant d’un pays avec lequel Israël n’a pas de relation diplomatique n’est pas facile, mais peut-être possible », lui a-t-elle écrit par e-mail. « Merci beaucoup, et Shabbat Shalom. »
Cela n’a pas été simple à organiser, et a impliqué des appels de toutes sortes à beaucoup de personnes, mais finalement Yehia a été transporté au centre médical Wolfson de Holon, et a été opéré. La chirurgie a duré huit heures.
Les membres de la famille de Yehia n’ont pas voulu donner leur nom de famille par crainte de représailles pour avoir cherché un traitement en Israël. Yehia est le premier Afghan à avoir été soigné par Save a child’s heart, rejoignant des enfants de plus de 50 autres pays qui ont été sauvés par l’association.
Save a child’s heart, dont les 3,5 millions de dollars de budget annuel sont principalement réunis grâce à des donateurs juifs, a sauvé la vie de plus de 4 000 enfants. La moitié des patients sont originaires de Gaza et de Cisjordanie. Elle a également sauvé les vies d’enfants venus, entre autres, du Nigéria, de Zanzibar, de Tanzanie, de Chine, d’Irak et d’Ethiopie.