Une « erreur de communication » derrière la censure du panneau sur le sionisme à l’ONU
Le bureau du secrétaire général explique que le panneau sur le mouvement de "libération du peuple juif" n’a pas été refusé à l’exposition de New York

NEW YORK (JTA) — Une « erreur de communication » a conduit les Nations unies à interdire un panneau sur le sionisme dans l’exposition sur Israël au siège de New York, a déclaré un porte-parole à JTA.
Quelques heures après l’ouverture de l’exposition lundi matin, un panneau initialement interdit sur le sionisme a été ajouté.
Mais les Nations unies sont restées fermes sur l’interdiction de deux autres panneaux proposés par Israël, un sur des Arabes israéliens et un autre sur Jérusalem. Les panneaux mesurent plusieurs dizaines de centimètres et comportent des images et du texte.
« Le panneau sur le sionisme n’a pas été rejeté. Il y a eu une incompréhension… et donc il a été communiqué initialement à la mission [permanente à l’ONU d’Israël] que le panneau ne pourrait pas être exposé. Cela a été immédiatement modifié et il a ensuite été clairement communiqué à la mission, après le premier message, que le panneau pourrait être exposé », a écrit lundi après-midi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, dans un e-mail à la suite d’une conversation avec JTA.
De son côté, Danny Danon, l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, a qualifié lundi l’acceptation du panneau sur le sionisme de « victoire claire pour la diplomatie israélienne et une victoire pour la vérité au sujet d’Israël » dans un communiqué de presse.

« C’est un pas dans la bonne direction, mais l’ONU doit à présent revenir complètement sur sa décision et permettre à l’exposition d’être présentée sans censurer la vérité sur Israël et Jérusalem, la capitale éternelle du peuple juif », a-t-il déclaré.
L’exposition, créée par la mission permanente aux Nations unies d’Israël avec l’association StandWithUs, a initialement ouvert sans les trois panneaux censurés sur treize et les organisateurs avaient à la place présenté une photographie du panneau sur le sionisme avec le mot « censuré » le barrant. Après la décision de l’ONU, le panneau original complet a été exposé.
Dujarric a déclaré qu’il ne pouvait pas expliquer précisément le raisonnement pour l’interdiction des deux autres panneaux, mais a déclaré que le fait que l’ONU considère Jérusalem Est comme un territoire occupé a probablement joué un rôle dans la décision sur le panneau au sujet de Jérusalem. Il a promis de se renseigner sur le sujet, mais n’a pas encore donné d’informations.
« En règle générale, l’objet de ces expositions est de permettre aux états membres de présenter des réussites culturelles et/ou sociales, leur histoire, a-t-il déclaré. Nous essayons de nous assurer, parmi d’autres choses, que l’exposition est alignée sur la légalité internationale (panneau sur le statut de Jérusalem). Nous essayons aussi au mieux de nos capacités de ne pas polémiquer sur ces espaces. »
L’exposition israélienne se situe dans une zone du siège de l’ONU qui n’est pas ouverte au public, et est principalement fréquentée par des délégués et du personnel, a déclaré Dujarric. Les décisions sur ces expositions sont prises par le département de gestion de l’ONU, en consultation avec le département des Affaires politiques et d’autres, a-t-il déclaré.
After months of preparations and after discussions between Israel’s permanent mission to the UN and the UN, the latter…
Posted by StandWithUs on Tuesday, April 5, 2016
« Ce n’est pas une science exacte, puisque que nous traitons avec des sensibilités compréhensibles. Il faut aussi garder à l’esprit que nous avons 193 états membres, qui ont tous le sentiment d’être chez eux. Nous étudions régulièrement ce processus pour voir comment il peut servir au mieux tous les états membres », a-t-il déclaré. La désapprobation d’une partie de l’exposition d’un pays « n’est pas sans précédent ».
Le panneau sur le sionisme définit la doctrine comme « le mouvement de libération du peuple juif, qui cherchait à surmonter 1 900 ans d’oppression et à retrouver l’autodétermination dans leur pays d’origine. »
Le panneau sur Jérusalem décrit le peuple juif comme « indigène à Israël » et affirme que « Jérusalem a été le centre de l’attention de la vie et de la religion juives pendant plus de trois millénaires et est également saint pour les chrétiens et les musulmans ».
Le panneau sur les Arabes israéliens les appelle « la plus grande minorité d’Israël, comptant pour 20 % de la population d’Israël » et dit qu’ils sont « des citoyens égaux devant la loi en Israël ».