Une ex-otage de 15 ans revient sur sa captivité aux mains du Hamas
Dafna Elyakim s'est ouverte sur les abus sexuels qu'elle a subis et raconte qu'un terroriste menaçait de la garder à Gaza après la libération de tous les autres captifs

L’ex-otage Dafna Elyakim s’est ouverte mardi sur les abus sexuels qu’elle a subis de la part de l’un de ses geôliers du Hamas pendant la durée de sa captivité à Gaza après l’assaut du 7 octobre 2023.
Elyakim, alors âgée de 15 ans, a été enlevée dans la maison de son père au kibboutz Nahal Oz avec sa jeune sœur, Ela Elyakim, alors âgée de 8 ans. Elles ont toutes deux été relâchées le 26 novembre 2023, au cours d’une trêve d’une semaine négociée par le Qatar et les États-Unis.
S’exprimant mardi lors de la conférence TEEN SPIRIT du Civil Advocacy Center, l’aînée des sœurs Elyakim a raconté pour la première fois que l’un de ses geôliers la touchait de manière inappropriée et avait même menacé de la garder à Gaza pour l’épouser.
« Nous avions un garde avec nous, l’un des terroristes, qui me touchait tout le temps ou me disait que j’allais rester là-bas, qu’ils allaient renvoyer Ela et tous les autres, et que je serais la seule à rester avec lui, que nous allions avoir des enfants ensemble, une maison et tout le reste », a-t-elle déclaré.
« Il me disait toujours qu’il viendrait avec moi pour prendre une douche », a poursuivi Elyakim, ajoutant toutefois qu’il n’a jamais mis cette menace à exécution.
Plusieurs autres otages libérés ont déjà parlé publiquement des abus sexuels subis pendant leur captivité.

En mars 2024, Amit Soussana est devenue la première otage libérée à parler de son calvaire en déclarant au New York Times qu’elle avait été agressée sexuellement sous la menace d’une arme et attaquée par son gardien, qui l’avait forcée à « commettre un acte sexuel sur lui ».
Puis, en mars de cette année, la survivante Ilana Gritzewsky a révélé au Times qu’elle avait été agressée sexuellement lors de son enlèvement du kibboutz Nir Oz à Gaza et que son premier souvenir de la bande de Gaza était de s’être réveillée à moitié nue, entourée d’hommes armés.
Comme Elyakim, Gritzewsky a déclaré que l’un de ses ravisseurs lui disait qu’elle ne serait pas libérée dans le cadre d’un accord de libération d’otages parce qu’il voulait l’épouser et avoir des enfants avec elle.
Israël a accusé les groupes internationaux de femmes d’ignorer les violences sexuelles commises par le Hamas. D’anciennes captives et des survivantes de l’assaut du 7 octobre ont déclaré avoir été agressées sexuellement par des terroristes et avoir été témoins d’actes de violence sexuelle extrêmes à l’encontre de personnes qui ont finalement été tuées.
En janvier 2024, la représentante spéciale des Nations unies pour les violences sexuelles dans les conflits, Pramila Patten, a mené une mission de recherche en Israël au cours de laquelle elle a trouvé des preuves « claires et convaincantes » de violences sexuelles tant pendant l’assaut que contre les otages.