Israël en guerre - Jour 569

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Une ex-otage évoque Pessah à Gaza et des captifs encore « enchaînés » pendant la fête

Agam Berger raconte comment elle s'est accrochée à la foi pendant ses 482 jours de captivité, et dit qu'elle a marqué la fête de la liberté l'année dernière avec des pitas à la farine de maïs et des décorations faites de "bouts de papier"

L'ancienne otage Agam Berger (au centre) et des membres de sa famille visitent la Vieille ville de Jérusalem, le 28 février 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
L'ancienne otage Agam Berger (au centre) et des membres de sa famille visitent la Vieille ville de Jérusalem, le 28 février 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Dans une tribune libre qui a été publiée vendredi dans le Wall Street Journal, l’otage libérée Agam Berger a raconté comment elle avait vécu la fête de Pessah l’année dernière alors qu’elle était retenue en otage par les terroristes du Hamas à Gaza -et comment sa foi l’a aidée à endurer l’épreuve de la captivité.

« Ayant survécu au massacre – un massacre où des bébés, des enfants, des femmes et des hommes âgés ont été tués simplement parce qu’ils étaient Juifs – j’ai su que j’avais été choisie par Dieu pour quelque chose, et qu’il me protégerait », a écrit Berger dans son éditorial, citant plusieurs sages et responsables juifs qui, à travers l’Histoire, avaient été emprisonnés pour diverses raisons.

« Chacun d’entre eux a vécu la même chose », a-t-elle écrit. « J’ai appris, comme mes ancêtres, que la captivité ne peut rien contre la vie spirituelle intérieure ».

Elle a déclaré que même si le Hamas avait tenté de « me contraindre à me convertir à l’islam, parfois en m’imposant un hijab sur la tête, ils n’ont pas pu m’enlever mon âme ».

La violoniste de 20 ans a indiqué que pendant ses 482 jours de captivité, elle avait choisi d’observer tous les jeûnes juifs qu’elle pouvait, en refusant certains aliments qui n’étaient pas casher, et qu’elle avait « choisi de ne pas allumer de feu le jour du Shabbat pour cuisiner pour mes ravisseurs ».

« Ils ont complètement arrêté de me laisser cuisiner une fois qu’ils ont réalisé que c’était quelque chose que j’aimais », a-t-elle ajouté.

L’otage libérée Agam Berger et ses parents Shlomi et Merav, dans une installation de l’armée israélienne, près de la frontière de Gaza, le 30 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Berger, dont la pratique religieuse en captivité a été signalée pour la première fois par des otages libérés à la faveur du du cessez-le-feu de novembre 2023, s’est souvenue, dans sa tribune, avoir célébré la Pessah dans les geôles du Hamas avec sa compatriote Liri Albag, elle aussi depuis libérée.

« Enfermées dans une petite pièce sans lumière naturelle, nous avons fait ce que nous pouvions pour recréer une ambiance de fête », a écrit Agam en décrivant de quelle manière les deux jeunes femmes avaient fabriqué des décorations à partir de « bouts de papier » et comment Albag l’avait surprise avec une Hagaddah de fortune, l’histoire de l’Exode des anciens Israélites d’Égypte et de leur voyage vers la liberté.

« Pour Pessah, nous avons su que des gens avaient dressé une table pour nous, Place des Otages à Tel Aviv. Liri a entendu la voix de sa mère à la radio. Nous avons pleuré, puis nous nous sommes assises pour manger notre propre ‘pain d’affliction’, la description de la Haggadah de la matsa que nos pères avaient mangée en Égypte », a-t-elle raconté. « Nos pitas à la farine de maïs nous ont unies à eux. »

La soldate Agam Berger (à droite) retrouvant Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag, d’autres soldates libérées des geôles du Hamas, à l’hôpital Rabin, le 30 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Concernant le présent, Berger a fait remarquer que, même si elle pouvait fêter Pessah avec les siens cette année, elle ne serait « pas totalemetn satisfaite » dans la mesure où 59 otages, dont 24 seraient encore en vie, se trouvent toujours aux mains des groupes terroristes de Gaza.

« C’est leur deuxième Pessah enchaînés », a-t-elle écrit. « Nous ne pouvons pas faire qu’il y en ait un troisième ».

A l’occasion du récent cessez-le-feu, de janvier à mars dernier, le Hamas a libéré au total 30 otages, dont 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais, et restitué les corps sans vie de huit captifs israéliens qui avaient été tués.

Le Hamas avait déjà relâché 105 civils lors d’une trêve d’une semaine, fin novembre 2023, ainsi que quatre otages au cours des premières semaines de la guerre – une guerre déclenchée par l’attaque sanglante commise par le groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. Ce jour-là, les hommes armés ont massacré près de 1 200 personnes et fait 251 otages.

À sa libération le 30 janvier dernier, quelques jours après la libération d’Albag et de trois autres soldates de surveillance otages, Berger avait déclaré qu’elle avait noté la phrase qui l’avait aidée à tenir tout au long des 482 jours de son calvaire.

« J’ai choisi le chemin de la foi, et c’est par le chemin de la foi que je suis revenue », avait-elle dit. « Même otage, j’avais la certitude que je rentrerais chez moi en étant la même que le jour de mon enlèvement ».

« Il nous est ordonné de nous souvenir de l’Exode chaque jour », a conclu Berger. « Cela exige de nous que nous poursuivions nos efforts pour ramener nos frères captifs et que nous luttions pour que les atrocités de ce shabbat d’automne ne se reproduisent plus jamais. »

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