Une féministe égyptienne défèque nue sur un drapeau de l’EI
Contenu choquant : Aliaa Magda Elmahdy poste la photo sur Facebook ; Les médias arabes ne la publient pas, car les mots « il n'y a d'autre dieu qu'Allah » sont imprimés sur la bannière
Une militante sociale égyptienne et bloggeuse de renom a publié samedi une photo sur Facebook d’elle-même et d’une autre femme non identifiée en train de déféquer et de saigner sur un drapeau de l’État islamique, nues, probablement en signe de protestation contre les récentes avancées du groupe terroriste islamiste dans le nord de l’Irak et en Syrie.
Aliaa Magda Elmahdy n’a pas précisé pourquoi elle a posté la photo, mais d’après ses polémiques passées -comme un incident de 2011 dans lequel elle a posé pour son blog revêtue uniquement de chaussettes et de chaussures rouges pour protester contre la culture conservatrice égyptienne – elle s’oppose à l’idéologie férocement restrictive et misogyne du groupe terroriste de l’État islamique.
Sur la photo, la féministe est vue face caméra, tandis que l’autre femme, vêtue d’un hijab noir, donne le dos au spectateur. Deux mitrailleuses vraisemblablement en plastique sont en arrière-plan, et la femme voilée fait un doigt d’honneur.
Les lettres EI sont inscrites sur le ventre d’Elmahdy et sur le postérieur de la seconde femme.
Les médias arabes du Moyen Orient se sont abstenus de publier la photo, car les mots « il n’y a d’autre dieu qu’Allah » sont imprimés sur le drapeau profané, selon la radio militaire.
Elmahdy a affirmé par le passé que ses photos « crient contre une société violente, raciste, sexiste, qui pratique le harcèlement sexuel et hypocrite ». Mais elle est critiquée pour ses actions, non seulement par la ligne dure des musulmans de son pays d’origine, mais également par le courant de tendance libérale et laïque.
« Cela porte atteinte au courant laïc dans son ensemble, auprès de ceux qui se disent des gens de vertu », avait affirmé Sayyed el-Qimni, un laïc proéminent, au sujet de la photo 2011, faisant référence aux extrémistes salafistes, selon l’AP à l’époque.
Elmahdy n’avait pas réagi à ces critiques, et continue de lutter pour obtenir l’égalité des droits pour les femmes égyptiennes.