Une médecin israélienne diagnostiquée infectée après avoir guéri du Covid-19
La soignante du centre médical Sheba aurait contracté le coronavirus pour la première fois en avril, a été testé négatif en mai et juin, puis à nouveau positif ce mois-ci
Une médecin du centre médical Sheba à Ramat Gan aurait été testé positif au coronavirus ce mois-ci après s’être remis d’un précédent épisode de Covid-19 en avril, malgré un ensemble de preuves de plus en plus nombreuses qui contredisent les craintes selon lesquelles les patients ayant récupéré du coronavirus ne sont pas immunisés même immédiatement après leur guérison.
Selon un reportage de la Treizième chaîne jeudi, la professionnelle non identifiée a contracté le virus en avril lors de la première vague épidémique. Des tests ultérieurs en mai et juin ont montré qu’elle n’avait plus le virus, mais après avoir été en contact avec un porteur du Covid-19 ce mois-ci, elle a de nouveau été testée positive.
D’après la chaîne, il s’agissait de la deuxième fois qu’une personne de Sheba était testée positive au coronavirus après avoir apparemment récupéré, citant le cas d’un patient qui s’était rétabli et avait ensuite été réadmis pour une pneumonie.
Le sujet des anticorps et de l’immunité contre le coronavirus est plein d’incertitudes. Il a été signalé que des personnes pourraient être réinfectées par le virus peu après leur rétablissement, bien qu’il puisse être supposé qu’il s’agit de problèmes liés aux tests. Il est également à craindre que, si certains patients produisent des anticorps, d’autres non.
Au début du mois, deux membres du personnel du service Covid-19 du centre médical Wolfson qui avaient contracté le virus se sont avérés exempts d’anticorps, ce qui a suscité des inquiétudes quant au fait que certains patients ayant guéri de la maladie pourraient ne pas avoir d’immunité.
Margarita Mashavi, responsable de la médecine interne du centre médical Wolfson à Holon, a défini cela comme « inquiétant », ajoutant craindre que cela signifie qu’ils ne sont pas immunisés, alors que les anticorps apportent une protection contre la réinfection.
Le 2 juillet, des chercheurs de l’université de Tel Aviv ont annoncé qu’ils avaient déterminé que toute personne atteinte d’un coronavirus avait des anticorps pendant au moins deux mois, affirmant que cela rassurait sur le sujet inquiétant et incertain de l’immunité.
Le ministère de la Santé, avec la coopération des organisations sanitaires du pays, a lancé fin juin un programme de réalisation de dizaines de milliers de tests sérologiques visant à déterminer l’étendue de l’exposition de la population au coronavirus.
Ces tests permettent d’identifier les anticorps liés au coronavirus, qui peuvent être présents dans le sang des personnes ayant contracté le virus mais qui n’ont développé aucun symptôme.
Cependant, même sans réinfection, les effets du Covid-19 peuvent persister longtemps après que le virus a atteint son stade de développement.
Certains patients ayant récupéré du virus ont pu déconcerter les médecins en raison d’étranges douleurs, de problèmes psychologiques incapacitants et de leurs poumons qui ne parviennent pas à récupérer.
« Ce que nous voyons est très effrayant », a déclaré le mois dernier le professeur Gabriel Izbicki du centre médical Shaare Zedek de Jérusalem au Times of Israël. « Plus de la moitié des patients, des semaines après avoir été testés négatifs, sont toujours symptomatiques. »
« Il y a très peu de recherches sur l’effet à moyen terme du coronavirus », a-t-il dit, ajoutant que cela était essentiel et nécessaire afin de guider les médecins.
Nathan Jeffay a contribué à cet article.