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Washington plierait devant Téhéran sur l’accord nucléaire

Les parties se dirigent vers « un mauvais accord » qui permet plus d’enrichissement, selon une importante source anonyme

Avi Issacharoff est notre spécialiste du Moyen Orient. Il remplit le même rôle pour Walla, premier portail d'infos en Israël. Il est régulièrement invité à la radio et à la télévision. Jusqu'en 2012, Avi était journaliste et commentateur des affaires arabes pour Haaretz. Il enseigne l'histoire palestinienne moderne à l'université de Tel Aviv et est le coauteur de la série Fauda. Né à Jérusalem , Avi est diplômé de l'université Ben Gourion et de l'université de Tel Aviv en étude du Moyen Orient. Parlant couramment l'arabe, il était le correspondant de la radio publique et a couvert le conflit israélo-palestinien, la guerre en Irak et l'actualité des pays arabes entre 2003 et 2006. Il a réalisé et monté des courts-métrages documentaires sur le Moyen Orient. En 2002, il remporte le prix du "meilleur journaliste" de la radio israélienne pour sa couverture de la deuxième Intifada. En 2004, il coécrit avec Amos Harel "La septième guerre. Comment nous avons gagné et perdu la guerre avec les Palestiniens". En 2005, le livre remporte un prix de l'Institut d'études stratégiques pour la meilleure recherche sur les questions de sécurité en Israël. En 2008, Issacharoff et Harel ont publié leur deuxième livre, "34 Jours - L'histoire de la Deuxième Guerre du Liban", qui a remporté le même prix

John Kerry, Catherine Ashton et  Mohammad Javad Zarif  - 15 octobre 2014 à Vienne (Crédit : AFP/ POOL / CAROLYN KASTER)
John Kerry, Catherine Ashton et Mohammad Javad Zarif - 15 octobre 2014 à Vienne (Crédit : AFP/ POOL / CAROLYN KASTER)

Un accord entre les Etats-Unis et l’Iran, ou une extension des discussions sur la question controversée des capacités nucléaires iraniennes, sont deux options effrayantes susceptibles de troubler le Moyen-Orient et de permettre à la République islamique de développer des armes atomiques avec une relative facilité, selon un haut responsable israélien dimanche.

Le responsable, qui a parlé sous couvert d’anonymat, affirme que tout au long des négociations sur le nucléaire, les Etats-Unis ont à maintes reprises concédé aux demandes iraniennes, alors que l’Iran lui-même n’a jamais bougé de ses positions initiales.

« Ce serait un mauvais accord », a déclaré le responsable au Times of Israel. « Le nombre de centrifugeuses que les États-Unis [permettent à l’Iran d’exploiter] est en hausse. Déjà, il y a des pourparlers sur 5 000 centrifugeuses, alors qu’il est clair que les Iraniens n’en ont pas tant besoin à des fins civiles. »

Selon la source, l’Iran a sans nul doute mené des expériences nucléaires dans son usine militaire secrète de Parchin, que le gouvernement iranien avait fermée aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), malgré les demandes répétées d’enquête de l’ONU.

Vendredi, le chef de l’AIEA, Yukiya Amano, aurait déclaré que l’Iran n’a pas respecté ses obligations de fournir des informations sur les « possibles dimensions militaires » de son programme nucléaire, selon le New York Times.

Amano a ajouté que si le président iranien Hassan Rohani avait promis de régler le problème, les pourparlers entre l’agence et Téhéran n’ont pas progressé.

D’autres programmes d’armement, tels que le projet iranien de missiles de longue portée, ne sont pas encore sujets à des pourparlers, d’après le responsable.

Et d’affirmer que les États-Unis veulent réparer les liens avec la République islamique pour résoudre d’autres questions régionales.

« Le gouvernement américain voit l’Iran comme un pivot qui les aidera à gérer les conflits en Afghanistan, en Irak, en Syrie et au Yémen », explique le responsable, le régime iranien étant profondément impliqué dans les conflits de ces pays.

« Le problème iranien rappelle d’un film de Charlie Chaplin, celui où il envoie son fils briser des fenêtres, afin qu’il puisse venir les réparer », affirme-t-il, en référence au film The Kid de 1921.

La source ne donne pas de détails sur les intentions israéliennes, et ne précise pas si le gouvernement avait prévu de contrecarrer les aspirations nucléaires de l’Iran.

Le ministre des Affaires stratégiques Youval Steinitz a déclaré récemment qu’il faisait du lobbying aux Etats-Unis au sujet de l’accord sur le nucléaire « pour éviter la catastrophe », selon un enregistrement diffusé par la radio militaire israélienne dimanche.

Jeudi, la porte-parole du Conseil national de sécurité Bernadette Meehan a indiqué que des responsables américains et israéliens s’étaient engagés à « une coordination sans précédent » sur la question.

Les États-Unis ont indiqué leur acceptation d’un accord qui laisserait l’Iran se doter de certaines capacités d’enrichissement d’uranium, tandis qu’Israël fait pression pour refuser tout aval en ce sens.
Ces positions divergentes sont l’un des points clés de friction permanente entre l’administration Obama et le gouvernement Netanyahu.

L’Iran et les P5 + 1 ont jusqu’au 24 novembre pour négocier un accord ou une prolongation des pourparlers.
Toutefois, la source anonyme a déclaré qu’un report des négociations avec l’Iran laisserait le temps au régime de faire progresser son projet nucléaire.

« Nous examinons la situation, observons où se trouve l’Iran aujourd’hui et où la ligne rouge était fixée par le passé – 240 kg d’uranium enrichi à 20 % », affirme-t-elle.

« Ils ont été retardés, mais sont à présent à un an de la construction d’une bombe, pas à une décennie, et nous craignons qu’ils profitent de l’allègement des sanctions de la communauté internationale pour relancer leur économie. Dans un tel cas, l’Occident n’aurait plus de bâton pour menacer l’Iran. »

Vendredi, un enregistrement du vice-conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Ben Rhodes, a fait surface, dans lequel il est entendu dire que parvenir à un accord nucléaire avec l’Iran est une priorité pour Washington et serait une réalisation majeure de la politique étrangère du président américain Barack Obama.

L’enregistrement fut mis au jour par le Washington Free Beacon, tandis que le secrétaire d’Etat John Kerry déclarait que les écarts se réduisent entre l’Iran et les Etats-Unis en amont de la date limite.

« Nous sommes plus proches que nous l’étions il y a 10 semaines, ou une semaine », a déclaré Kerry dans une interview vendredi.

« Mais les écarts existent encore. »

Adiv Sterman contribué à cet article.

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