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Washington déterminé à réduire « à zéro » les exportations de brut iranien

Le département d'Etat a affirmé que les Etats-Unis travailleront "au cas par cas" avec les pays qui importent du pétrole iranien, mais a écarté toute idée d'exemption généralisée

Une plateforme pétrolière iranienne, sur l'île de Khark, le 12 mars 201. (Crédit : AFP / ATTA KENAR)
Une plateforme pétrolière iranienne, sur l'île de Khark, le 12 mars 201. (Crédit : AFP / ATTA KENAR)

Les Etats-Unis restent déterminés à réduire « à zéro » les exportations de pétrole iranien dans le cadre des sanctions économiques contre la République islamique, malgré la réticence de certains pays consommateurs, a indiqué lundi le département d’Etat américain.

Brian Hook, directeur politique du département d’Etat, a également confirmé la remise en place de sanctions américaines contre le secteur automobile, le commerce de l’or et autre métaux précieux le 6 août, et celles contre les transactions liées au pétrole et avec la banque centrale iranienne le 4 novembre.

« Notre but est d’accroître la pression sur le régime iranien en réduisant à zéro ses revenus tirés des ventes de pétrole brut », a expliqué M. Hook, à la presse.

« Nous travaillons également avec les participants du marché, les pays producteurs et les pays consommateurs, pour assurer la stabilité du marché », a-t-il affirmé, assurant que Washington était « confiant qu’il existe une capacité mondiale suffisante pour la production supplémentaire de pétrole ».

Le président américain Donald Trumpp a annoncé samedi sur Twitter avoir convaincu le roi Salmane d’Arabie saoudite d’augmenter la production du royaume, « peut-être jusqu’à 2 millions de barils » pour faire baisser les prix du pétrole.

Plusieurs pays ont réclamé des exemptions afin de continuer à commercer avec l’Iran à la suite de l’annonce du rétablissement des sanctions américaines, y compris celles frappant les entreprises étrangères faisant affaire avec Téhéran, après le retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien le 8 mai.

Mais le département d’Etat a écarté toute idée d’exemption généralisée.

« Nous ne cherchons pas à accorder largement des licences ou des exemptions » aux sanctions car cela « réduirait grandement la pression » sur l’Iran, a affirmé M. Hook.

Il a toutefois indiqué que Washington était prêt « à travailler avec les pays qui réduisent leurs importations (de brut) au cas par cas », alors que la Chine, l’Inde et la Turquie figurent parmi les plus gros acheteurs de pétrole iranien.

La nouvelle stratégie américaine ne vise pas « un changement de régime, mais un changement d’attitude du régime » iranien accusé de déstabiliser le Moyen-Orient, a assuré M. Hook, qui doit se rendre en Europe pour rencontrer en fin de semaine ses homologues allemand, français et britannique afin de « discuter de la marche à suivre concernant l’Iran ».

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