Yisrael Katz : Israël sera représenté à la conférence de Bahreïn
Le ministre des Affaires étrangères par intérim a dit que Jérusalem a un "rôle clef à jouer" dans le processus de paix pour développer la coopération économique régionale
Israël sera représenté à la conférence organisée fin juin en présence de pays arabes à Bahreïn sur le volet économique de l’initiative américaine pour résoudre le conflit avec les Palestiniens, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Israel Katz.
Katz a fait ces remarques à des journalistes en marge d’une conférence du Jérusalem Post à New York.
L’Egypte, le Maroc et la Jordanie ont accepté de participer à la présentation de la dimension économique du nouveau plan de paix américain pour résoudre le conflit israélo-palestinien lors d’un atelier organisé le 25 et 26 juin à Bahreïn.
« Israël sera représenté à l’atelier économique de Bahreïn d’une manière qui sera décidée ultérieurement », a dit M. Katz sur Twitter dimanche soir.
Interrogé, son ministère n’a pas fourni plus de précisions, en particulier sur la nature de la représentation israélienne, constituée d’officiels ou d’hommes d’affaires.
Si Israël doit encore recevoir une invitation officielle, le ministre des Finances Moshe Kahlon devrait participer à la conférence du 25-26 juin organisé à Manama. La Treizième chaîne d’information a annoncé la semaine dernière que les organisateurs américains attendaient la réponse de plus de pays arabes avant de donner une invitation formelle à l’Etat juif.
Lors de son intervention à la conférence dimanche, Katz a dit que les Etats-Unis, soutenus par Israël, « développent un processus de coopération économique régionale », pour l’intérêt de toute le Moyen-Orient.
« Cela comprend la promotion des liens avec des pays arabes pragmatiques dans la région, à travers une coopération sécuritaire et des initiatives économiques communes. Une partie importante de ces efforts se concentre autour de l’atelier économique la ‘Paix pour la prospérité' », a-t-il dit.
« Israël a un rôle clef à jouer dans ce processus de paix », a dit Katz.
Avec son expérience et ses capacités, l’Etat juif « peut participer à ces efforts et contribuer dans différents domaines d’intérêt », a ajouté Katz.
Katz, qui est aussi ministre des Transports, a aussi parlé de son initiative « Voie de la paix », un programmes qu’il espère utiliser pour associer Israël et l’Autorité palestinienne avec la Jordanie, l’Arabie Saoudite et d’autres Etats du golfe.
« C’est une vision pratique pour l’avenir, qui peut apporter des avantages économiques, politiques et stratégiques », a déclaré Katz. « En tant que ministre des Affaires étrangères, j’ai l’intention de promouvoir la coopération économique régionale comme une priorité. »
L’Administration américaine et Bahreïn ont annoncé à la mi-mai qu’ils organiseraient un atelier économique dans la capitale du Bahreïn de Manama à la fin juin. L’atelier « facilitera les discussions sur une vision ambitieuse et réalisable et constituera un cadre pour un avenir prospère pour le peuple palestinien et la région ».
Des responsables américains ont déclaré que la rencontre abordera la dimension économique de son plan à venir qui vise à résoudre le conflit israélo-palestinien, un plan dont la présentation a été retardé par l’instabilité politique en Israël.
Les Palestiniens ont fermement rejeté la conférence. Le président de l’AP Mahmoud Abbas a dit que les dirigeants palestiniens à Ramallah ne vont ni participer ni accepter ses résultats.
La semaine dernière, l’AP a déclaré qu’elle « regrette profondément » la décision de l’Egypte et de la Jordanie de participer à un atelier économique à Bahreïn. L’AP les a appelés, ainsi que les autres nations « frères », à se retirer de la conférence.
Le gouvernement palestinien « regrette profondément la décision du Caire et d’Amman sur sa participation à l’atelier et les appelle, ainsi que tous les pays frères et amis, à retirer leur participation à l’atelier », a déclaré le porte-parole Ibrahim Melhim.
« Les Etats-Unis essayent de créer des solutions en dehors de la légitimité internationale ce qui limite les droits nationaux légitimes du peuple palestinien », a-t-il dit.
Les Etats-Unis essayent d’obtenir du soutien pour la conférence, qui a été critiquée car elle semble placer les questions économiques devant une solution politique au conflit.
Les Emirats arabes unis, le Qatar et l’Arabie Saoudite ont annoncé en mai qu’ils participeraient à la conférence.