Yossi Dagan : trop de pression sur Netanyahu pourrait causer son renversement
Le président du Conseil régional de Samarie a demandé à la Maison Blanche de ne pas trop pousser Netanyahu à négocier un accord de paix

La Deuxième chaîne a annoncé lundi soir que des dirigeants israéliens des implantations avaient demandé à l’administration Trump de ne pas trop faire pression pour la paix sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au risque qu’il soit renversé.
Selon la chaîne, Yossi Dagan, qui préside le Conseil régional de Samarie, a dit à des responsables de la Maison Blanche « si vous faites trop pression sur Netanyahu, il tombera. »
Lundi, Netanyahu a lui-même dit aux députés de son parti, le Likud, que « quiconque pense qu’Israël a un chèque en blanc de l’administration Trump se trompe », et que les Etats-Unis étaient impatients de lancer une nouvelle initiative de paix.
« Il y a de la chaleur et de la compréhension, mais pas d’adoption automatique de nos positions », a dit Netanyahu.
La Deuxième chaîne a annoncé vendredi soir que, comme le président américain Donald Trump souhaitait des négociations de paix, Netanyahu cherchait à nouveau à élargir sa coalition en s’ouvrant à des politiciens de centre-gauche.
Netanyahu cherche à élargir sa coalition car il veut avoir une marge de manœuvre si les négociations israélo-palestiniennes directes reprenaient, a indiqué la chaîne, dont les informations n’ont pas été confirmées.
Isaac Herzog, chef de l’opposition, a démenti toute discussion sur la possibilité que l’Union sioniste, qu’il dirige, rejoigne la coalition.
« S’il y a un processus [de paix] et qu’il est sérieux, interrogez-moi sur le soutien à l’initiative depuis l’opposition, pas dans le gouvernement », a-t-il dit.
Des ministres haut placés ont été cités par la Deuxième chaîne affirmant qu’il était évident que Trump ferait pression sur Israël pour un compromis, et que les célébrations de la droite du fait que Trump n’a pas mentionné l’état palestinien pendant sa visite et n’a pas critiqué les implantations étaient déplacées.
« Nous dansons tous sur le Titanic », a déclaré un ministre anonyme.
Des ministres israéliens qui ont rencontré Trump et son équipe auraient dit à la Deuxième chaîne que le président américain et ses conseillers avaient tiré de leur voyage trois conclusions sur le processus de paix : les progrès sur le front israélo-palestinien sont cruciaux pour progresser au Moyen Orient ; Abbas, que Trump a rencontré deux fois, est un partenaire viable ; et l’idée que Netanyahu ne peut pas faire de compromis car il est contraint par sa coalition de droite est fausse, puisque le centre gauche le soutiendra.