17 fonctionnaires bédouins, en exercice ou à la retraite, mis en examen pour corruption
Les accusés auraient demandé et reçu des pots-de-vin de la part des exploitants d'un réseau de lycées, pour un montant total de plusieurs millions de shekels, entre autres avantages
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le bureau du procureur de l’État a déposé lundi 17 actes d’accusation pour corruption contre des fonctionnaires et d’anciens fonctionnaires de la communauté bédouine, dont un maire en exercice, six anciens maires, leurs adjoints et d’autres fonctionnaires.
Un ancien haut fonctionnaire du ministère de l’Éducation, responsable du système éducatif bédouin, figure également parmi les personnes mises en examen.
Les actes d’accusation, déposés auprès du tribunal du district central, portent notamment sur des faits de corruption, de coordination de pots-de-vin, de blanchiment d’argent, de fraude et d’abus de confiance.
Selon les actes d’accusation, déposés par le bureau du procureur du district du centre, les accusés ont demandé et reçu des pots-de-vin de la part des exploitants d’un réseau de lycées dans les villes bédouines, pour un montant total de plusieurs millions de shekels, entre autres avantages.
Il a notamment été question d’employer des proches des fonctionnaires dans le réseau scolaire en échange de l’attribution de marchés pour l’exploitation des écoles, « tout en abusant de leur statut et de leur fonction publique ».
Parmi les personnes mises en examen figurent le maire de Tuba-Zangariyye, Hussein Heib, ainsi qu’un ancien maire de la ville et les anciens maires des villes arabes d’Arara BaNegev, Basmat Tab’un, Ka’abiyye-Tabbash-Hajajre, Shibli-Umm al-Ghanam et Zarzir.
L’ancien fonctionnaire du ministère de l’Éducation mis en examen est Muhammed al-Heib.
Parallèlement aux actes d’accusation, le parquet a déposé une demande auprès du tribunal pour saisir les biens appartenant à certains des accusés, d’une valeur totale d’environ 2,5 millions de shekels.
L’affaire a fait l’objet d’une enquête de la part de l’unité nationale d’enquête sur les fraudes de l’unité des crimes majeurs Lahav 433.