2 interpellations pour l’acte de vandalisme sur la stèle du père de Mandelblit
Les suspects ont été libérés sans inculpation ; l'un d'eux serait le militant à l'origine des manifestations devant le domicile du procureur général pour qu'il inculpe Netanyahu
Deux personnes ont été relâchées dimanche après-midi après avoir été interrogées par la police pendant plusieurs heures sur l’acte de vandalisme dont a fait l’objet la tombe du père du procureur général Avichai Mandelblit.
Les deux suspects ont été relâchés sans mise en examen après avoir été interogés par l’unité chargée de la criminalité de Lod. L’un des suspects était Oren Simon, figure clé des manifestations hebdomadaires organisées à Petah Tikva devant le domicile de Mandelblit, pour exiger l’inculpation du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption.
Simon a déclaré à la Treizième chaîne après sa libération qu’après avoir été interrogé sur ce crime, la police lui a demandé s’il avait connaissance d’autres personnes ayant pu commettre cette attaque. Il a également condamné cet acte de vandalisme et l’a décrit comme une forme de protestation illégitime.
Après que les médias ont rapporté qu’un suspect était interrogé, Netanyahu a écrit sur Twitter que Mandelblit ne devrait pas céder à la pression de ceux qui exigent une mise en examen.
« Depuis trois ans, les gauchistes manifestent chaque semaine, devant la maison du procureur général », a-t-il écrit. « Maintenant, un suspect est interrogé parce qu’il a profané la tombe de son père. C »est une pression folle et violente pour que je sois mis en examen à tout prix. On ne peut qu’espérer que le procureur général ne cédera pas à cette immense pression. »
La police a déjà recommandé que Netanyahu soit mis en examen pour corruption dans trois affaires, et c’est désormais à Mandelblit de prendre la décision finale.
Le procureur général a fait l’objet de pression à la fois de la part des partisans de Netayahu, qui veulent que l’affaire soit classée, et de la ^part des opposants du Premier ministre, qui l’accusent de reporter indéfiniment la mise en examen.
Au début du mois, des vandales ont peint des graffitis sur une autoroute israélienne, taxant Mandelblit de « collaborateur ».
Netanyahu, en poste depuis 2009, nie toute malversation et considère que ces affaires s’inscrivent dans un complot ourdi par la gauche, les médias et les responsables chargés de l’application de la loi.
L’une des enquêtes concerne les cadeaux que Netanyahu aurait reçus de bienfaiteurs milliardaires, les deux autres portent sur des soupçons de contreparties que Netanyahu aurait accordées ou envisagé d’accorder en échange d’une couverture médiatique favorable.
Mandelblit a immédiatement fait savoir à la police que la stèle de son père Baruch avait été brisée à l’aide d’un instrument lourd, probablement un marteau, ont précisé les reportages diffusés à la télévision.
Netanyahu a immédiatement condamné ce vandalisme en évoquant « un acte choquant qui doit être réprouvé sans ambiguïté ».
La garde rapprochée de Mandelblit a immédiatement été renforcée, et les responsables, probablement à cause des menaces dont il faisait l’objet, avait rapporté la Dixième chaîne en décembre.
La décision de renforcer la sécurité autour du procureur général avait été prise avant la profanation de la stèle, avait souligné le reportage.