Israël en guerre - Jour 465

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3 points de l’interview de Jared Kushner à Fox news sur la paix au Moyen-Orient

Le gendre et conseiller du président américain semblait moins optimiste qu'il ne l'aurait voulu sur la perspective d'un accord entre Israël et les Palestiniens

WASHINGTON (JTA) – Jared Kushner, le gendre et conseiller présidentiel, parle rarement en public. Il n’est donc pas surprenant qu’une rare apparition à la télévision par câble ait eu lieu avec un réseau amical, Fox News, et un intervieweur amical, Sean Hannity.

Kushner semble avoir peu parlé de l’accord de paix israélo-palestinien qu’il espère conclure, mais en lisant entre les lignes, quelques pépites émergent : La publication de la proposition n’est pas absolument certaine, et le statut d’État pour les Palestiniens semble pour l’instant ne pas être un point de départ. Mais Kushner reconnaît également qu’il ne peut pas faire grand-chose d’autre dans la région sans un accord israélo-palestinien.

Dans l’émission de Hannity diffusée les lundis soirs, l’animateur et Kushner ont passé en revue trois points. Les deux premiers ont été les efforts du président américain Donald Trump pour remplacer son chef de cabinet après presque deux années difficiles avec John Kelly (Trump est à la recherche de quelqu’un qui aura une « bonne entente », a dit Kushner) et le troisième point concernait une rare et imminente victoire législative pour Trump, avec le vote de la réforme carcérale.

Puis Hannity a demandé si les tensions autour de l’assassinat du dissident saoudien Jamal Khashoggi n’écrasaient pas la quête de Kushner pour ce que son beau-père appelle « l’affaire du siècle » entre Palestiniens et Israéliens.

Le président Donald Trump serre la main du Prince héritier saoudien et ministre de la Défense Mohammed ben Salmane à Riyadh, le 20 mai 2017. (AP Photo/Evan Vucci)

Les autorités saoudiennes ont assassiné Khashoggi en Turquie, et les services de renseignement américains pensent que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, était en fin de compte responsable de cette opération.

Kushner aurait dirigé les efforts au sein de l’administration pour disculper le prince héritier ; les deux hommes ont noué une étroite amitié et une alliance politique. Kushner a rapidement écarté Khashoggi de la discussion.

« Je pense que nos services de renseignement sont en train de faire leurs évaluations et nous espérons faire en sorte que justice soit rendue là où elle doit l’être », a-t-il indiqué.

Les services de renseignement ont d’ores et déjà fait leur évaluation en tenant le prince héritier, connu sous son surnom de MBS, pour responsable.

S’agissant de la paix au Moyen Orient, M. Kushner a déclaré : « Nous nous concentrons maintenant sur l’ensemble de la région, qui est en train de trouver comment, espérons-le, parvenir à un accord entre Israéliens et Palestiniens ».

Kushner et son équipe – le négociateur principal Jason Greenblatt et l’ambassadeur américain en Israël David Friedman – se concentrent depuis deux ans sur un accord, donc ce n’est pas vraiment nouveau. M. Trump a dit en septembre qu’il souhaitait conclure un arrangement d’ici janvier.

Voici les trois points :

Il y a une possibilité de ne jamais voir l’accord de paix

« Et nous avons bon espoir qu’au cours des deux prochains mois, nous présenterons notre plan, qui, encore une fois, ne plaira pas à toutes les parties, mais il y a assez, et suffisamment de raisons pour que les gens le prennent et avancent », a déclaré Kushner, qui a fait part d’un deuxième espoir en 30 secondes, et qui est devenu moins que positif pour bon nombre.

Le président américain Donald Trump signe la déclaration de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, à la Maison Blanche, le 6 décembre 2017. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images via JTA)

Trump peut vouloir cet accord, mais les initiés disent que ses perspectives de succès sont pratiquement nulles étant donné le refus de l’Autorité palestinienne de participer depuis que Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël il y a un an, et la prééminence continue du Hamas, l’organisation terroristes irrédentiste, dans la bande de Gaza.

L’administration Trump, à la demande de Kushner, aurait coupé toute assistance aux Palestiniens pour les inciter à revenir à la table des négociations. Ça n’a pas marché. Kushner espérait également que le prince héritier saoudien ferait monter les Palestiniens à bord, mais même avant ses ennuis avec Khashoggi, la direction palestinienne était peu disposée à écouter MBS.

Ainsi, un processus de paix sans issue est peut-être la dernière chose dont Trump a besoin alors qu’il se dirige vers un Congrès au sein duquel les démocrates contrôlent la Chambre des représentants américaine et s’engagent à mener de nombreuses enquêtes, notamment sur les liens présumés de Trump avec la Russie.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est proche de la famille de Kushner depuis des années, n’est peut-être pas non plus très enthousiaste pour des raisons électorales qui lui sont propres.

Netanyahu doit organiser des élections d’ici l’automne prochain et ressent plus de pression – du moins pour le moment – sur son flanc droit que sur son flanc gauche. Céder à la moindre concession exigée par Trump pourrait nuire à ses intérêts.

Ne pas parler de la création d’un État

« J’ai souvent répété qu’il ne fallait pas prendre en otage l’avenir des enfants à cause du conflit entre leurs grands-parents », dit Kushner. « C’est un conflit qui dure depuis trop longtemps, et la façon dont les gens vivent à Gaza et en Cisjordanie à l’heure actuelle n’est pas acceptable et il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour améliorer leur qualité de vie, mais il faut résoudre certains de ces problèmes fondamentaux ».

Jared Kushner, (à gauche), conseiller à la Maison Blanche, et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, à Ramallah, le 24 août 2017. (Crédit : WAFA)

Pendant des décennies, les Palestiniens ont dit que le statut d’État constituait la base de tout accord. Trump a battu en retraite après des années de politique américaine qui considère l’État palestinien comme une condition nécessaire. Sous Trump, l’allégement des souffrances des Palestiniens a la priorité sur les résultats politiques.

Inflexible au sujet des priorités

Kushner persiste dans l’interview dans son unique divergence de fond avec Netanyahu, suggérant que résoudre d’abord la question israélo-palestinienne est la clé de la diplomatie régionale.

M. Netanyahu a déclaré que le règlement de la question palestinienne n’est peut-être pas essentiel pour faire avancer les autres intérêts d’Israël et rejette l’idée de lier un accord de paix aux autres questions régionales.

M. Kushner a clairement indiqué il y a un an qu’il s’appuyait sur la sagesse plus conventionnelle selon laquelle la question palestinienne passe en premier, et il semble qu’il n’ait pas changé d’avis.

« Et il n’y a pas que les Israéliens qui le veulent, il n’y a pas que les Palestiniens qui le veulent, il y a tous ceux à qui je m’adresse dans tout le Moyen Orient qui aimeraient que cette question soit réglée pour qu’ils puissent commencer à se concentrer sur un avenir meilleur », a-t-il conclu.

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