35 ans du Hamas : Deif invite les factions à s’unir pour « libérer la Palestine »
Les propos ont été entendus dans une rare déclaration par message enregistré de Muhammad Deif, chef de la branche armée du Hamas, pour marquer les 35 ans du groupe terroriste
Le chef de la branche armée du groupe terroriste palestinien du Hamas, Muhammad Deif, a publié une rare déclaration mercredi pour marquer le 35e anniversaire de la fondation du groupe terroriste, appelant toutes les factions à s’unir pour « libérer la Palestine ».
« Vous ne parviendrez pas à opprimer notre peuple ou à faire disparaître notre identité de notre terre », a déclaré Deif aux Israéliens dans un message enregistré.
« Toutes les factions doivent s’unir pour un seul et grand objectif, la libération de la Palestine », a déclaré le chef des brigades al-Qassam.
L’insaisissable chef de l’aile armée du Hamas, Deif, figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Israël depuis plus de 25 ans pour sa participation à la planification et à l’exécution d’un grand nombre d’attentats terroristes, dont de nombreux attentats à la bombe visant des bus ces dernières années.
L’armée israélienne le considère comme un commandant de campagne confirmé.
Les services de sécurité israéliens ont tenté de tuer Deif au moins sept fois au fil des ans.
La première tentative a eu lieu en 2001, une deuxième en 2002, au cours de laquelle il a perdu un œil, et une troisième un an plus tard. Une autre frappe a eu lieu en 2006, au cours de laquelle il a été gravement blessé, perdant ses deux jambes et un bras.
« Nous avons eu des séries (de négociations) secrètes mais elles ont été interrompues à cause des élections » israéliennes du 1er novembre, a par ailleurs déclaré mercredi le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, au sujet d’un échange de prisonniers avec l’Etat hébreu.
Les dépouilles de deux soldats israéliens, Oren Shaoul et Hadar Goldin, tués durant la guerre de 2014 à Gaza, sont aux mains du Hamas, qui détient également deux civils israéliens – Avera Mengistu, un juif d’origine éthiopienne et Hisham Al-Sayed, un bédouin musulman – entrés de leur plein gré.
Le sort des soldats disparus est un sujet particulièrement sensible en Israël, pays où la très grande majorité des jeunes juifs sont soumis au service militaire obligatoire, mais différentes tentatives de libération, en échange de prisonniers palestiniens, ont échoué ces dernières années.
Sinouar a indiqué que son organisation n’accorderait qu’un « temps limité » aux discussions indirectes. A défaut d’accord, « nous allons clore à jamais le dossier des quatre ennemis et trouver un autre moyen de libérer nos prisonniers », a-t-il ajouté.