Israël en guerre - Jour 537

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5 policiers des frontières inculpés pour vols et agressions de Palestiniens

Les accusés auraient dérobé des milliers de shekels à des Palestiniens traversant illégalement la frontière et les auraient frappés parfois jusqu'au sang

Photo illustrative de la police des frontières israélienne à Jérusalem-Est, le 18 mai 2018. (AP / Mahmoud Illean)
Photo illustrative de la police des frontières israélienne à Jérusalem-Est, le 18 mai 2018. (AP / Mahmoud Illean)

Jeudi, des officiers de la police des frontières ont été inculpés de vol à main armée, d’agression, de complot, d’abus et d’autres crimes. Ils auraient frappé, humilié et volé des ouvriers palestiniens tentant d’entrer illégalement en Israël.

Après l’arrivée de l’épidémie de coronavirus en Israël, les autorités israéliennes ont alors fermé les barrages pendant des semaines afin d’éviter la propagation du coronavirus. Devant les difficultés liées à l’effondrement économique en Cisjordanie, des Palestiniens qui travaillent en Israël, et qui entraient normalement à travers le barrage de Meitar à proximité de Hébron, ont commencé à entrer illégalement à travers une brèche dans la barrière de sécurité, ont expliqué les procureurs.

L’acte d’inculpation notait que les officiers de la police des frontières, dont un chef d’unité, attendaient à côté de la brèche dans la barrière. Quand des ouvriers palestiniens entraient illégalement, les policiers israéliens les auraient frappés, parfois jusqu’au sang, ils les auraient menacés de leur fusils avant de les racketter de plusieurs milliers de shekels – alors qu’ils étaient en service et en uniforme.

« Les officiers ont commis ces crimes de manière systématique et à de nombreuses reprises », a écrit le procureur Adi Wallerman dans les actes d’inculpation.

On estime qu’environ 100 000 Palestiniens de Cisjordanie possèdent des permis pour travailler légalement en Israël et dans des implantations israéliennes. Mais des dizaines de milliers traversent aussi illégalement la frontière à travers des brèches dans la barrière. Des groupes de défense des droits de l’homme affirment que les autorités israéliennes sont pleinement conscientes de la situation et choisissent de fermer les yeux.

« Les officiers ont profité du fait que, en tant qu’étrangers en situation irrégulière, les Palestiniens n’allaient probablement pas se tourner vers les autorités et demander des sanctions contre eux », a souligné Wallenerman.

Relatant un des incidents, l’acte d’inculpation notait : « Les accusés ont interdit aux ouvriers de parler et les ont menacés de les abattre. Quand ils se sont approchés de la voiture, les deux accusés leur ont ordonné de s’allonger au sol avant de leur demander de se lever et vider le contenu de leurs poches. Les officiers ont de nouveau menacé les ouvriers que s’ils ne faisaient pas ce qu’on leur ordonnait, les officiers allaient tous les abattre ».

Au cours d’un autre incident, deux officiers de la police des frontières ont découvert qu’un des Palestiniens qu’ils avaient dépouillé n’avait pas de permis de travail en Israël. Ils auraient forcé le travailleur sans papier à s’agenouiller avant de lui donner plusieurs coups de pied dans les côtes, selon l’acte d’inculpation.

L’acte d’inculpation a également décrit une attaque au cours de laquelle l’un des accusés a frappé à plusieurs reprises un ouvrier palestinien avec un bout de bois tout en hurlant une comptine pour enfant en hébreu.

Le chef de l’équipe, Amit Adri, nie les accusations.

« Toute cette affaire est totalement disproportionnée. Mon client nie avoir volé quiconque. J’espère vraiment qu’il sera bientôt libéré », a déclaré l’avocat Ido Porat, qui représente Adri, au Times of Israël.

La police a condamné les infractions présumées, en déclarant que la police commencerait « la procédure pour mettre un terme à leur contrat », en parallèle des poursuites judiciaires contre les cinq hommes.

« Nous prenons avec le plus grand sérieux ces actes injustifiés et rares pour lesquels les policiers ont été inculpés », a déclaré la police dans un communiqué.

Les officiers de la police des frontières inculpés ont été arrêtés la semaine dernière. Des procureurs ont demandé au tribunal d’ordonner que la détention de quatre d’entre eux soit prolongée jusqu’à la fin de la procédure.

« Les accusés ont commis leurs crimes alors qu’ils étaient en uniforme et qu’ils manipulaient des armes de la police. Ils ont profité de leur position et de la confiance placée en eux pour terroriser leurs victimes », a écrit Wallenerman.

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