Israël en guerre - Jour 532

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Tsahal enquête sur le 7/10

767 soldats vs. 5 000 terroristes : la division de Gaza a été assaillie des heures durant, à l’insu de Tsahal

Le haut commandement ignorait que la division régionale avait été paralysée pendant près de 10 heures ; l'armée a mésestimé la situation ; les renforts n'ont pas atteint les bonnes zones

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des habitants de Gaza célèbrent la destruction d'un char israélien près de la barrière frontalière entre Israël et Gaza, à l'est de Khan Younès, le 7 octobre 2023. (Crédit : Yousef Masoud/AP)
Des habitants de Gaza célèbrent la destruction d'un char israélien près de la barrière frontalière entre Israël et Gaza, à l'est de Khan Younès, le 7 octobre 2023. (Crédit : Yousef Masoud/AP)

Une série d’enquêtes menées par l’armée israélienne sur les batailles qui ont eu lieu pendant l’offensive du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre 2023 a révélé qu’il n’a été admis que plusieurs mois après les faits que la division militaire de Gaza, que l’unité régionale responsable de la bande de Gaza et de la protection du sud d’Israël a été « débordée » pendant plusieurs heures. Le chaos et la confusion ont considérablement ralenti la riposte ce jour-là.

Lorsque l’agression a commencé, plus de 5 000 terroristes étaient mobilisés mais seuls 767 soldats de Tsahal étaient déployés à la frontière.

N’ayant pas réalisé à temps que la division de Gaza était vaincue, l’état-major n’a pas pris la mesure de la gravité de l’attaque et n’a pas pu se faire une idée précise de la situation opérationnelle. Cela a constitué un défi majeur lors des efforts déployés pour bloquer l’invasion.

Les enquêtes sur les combats ont révélé que l’armée n’avait pas protégé les civils israéliens et qu’elle n’avait pas été préparée à une attaque surprise d’une telle envergure.

Le Times of Israel, entre autres journalistes, a pu consulter les enquêtes menées par le Commandement du Sud, le Directorat des Opérations, l’armée de l’air israélienne et la marine israélienne.

Les enquêtes révèlent ce qui suit :

  • Le 7 octobre 2023 à 6 h 29, le Hamas a lancé une invasion terrestre surprise majeure avec plus de 5 000 terroristes, et a simultanément tiré près de 4 700 roquettes sur Israël. Ces attaques ont coûté la vie à plus de 1 200 personnes en Israël. 251 autres personnes ont été enlevées et la région a été en grande partie dévastée. La plupart des victimes ce jour-là étaient des civils.
  • Pendant près de dix heures, la division de Gaza de Tsahal, la division régionale responsable de la frontière avec la bande de Gaza, a été défaite et envahie. Un peu plus de 700 soldats, dont beaucoup ont été tués, étaient chargés de surveiller les 59 kilomètres de frontière.
  • La plupart des atrocités commises par le Hamas ont eu lieu au cours des six premières heures de l’assaut. Dans l’intervalle, le Hamas avait pris le contrôle de nombreuses localités frontalières israéliennes, de postes militaires et des principales routes de la région du Néguev occidental.
  • Ce n’est que dans la soirée, après que l’armée a déployé des troupes en masse à la frontière de Gaza, nommé des officiers supérieurs pour gérer les différents fronts et déployé des efforts considérables, tant de la part des civils que des forces de sécurité, que Tsahal a repris le contrôle de la zone.
  • Il a fallu plusieurs jours de plus pour débarrasser la zone des derniers terroristes.
Des Palestiniens se dirigeant vers le poste-frontière de Nahal Oz avec Israël, à l’est de la ville de Gaza, le 7 octobre 2023. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

Les enquêtes ont permis de mettre en évidence trois défaillances principales qui ont rendu cette attaque possible :

  1. L’attaque est survenue par surprise, sans avertissement des services de renseignement.
  2. Le Hamas disposait de nombreuses forces et attaquait plusieurs zones simultanément.
  3. L’armée israélienne disposait de ressources humaines bien moins importantes et ne disposait que de capacités minimales.

Selon les enquêtes, l’armée a été surprise par l’attaque elle-même, par le nombre de terroristes du Hamas et le nombre de zones attaquées, par la capacité du Hamas à manœuvrer rapidement et par leur cruauté, le tout ayant été planifié au préalable.

L’enquête a révélé que, selon l’hypothèse de Tsahal selon laquelle il n’y avait pas de menace imminente, le déploiement de l’armée à la frontière était conforme au protocole. Les troupes ont également rejoint leurs postes à l’aube, conformément au protocole. Les effectifs n’ont pas été renforcés malgré les renseignements reçus cette nuit-là, mais des drones ont été envoyés en mission de surveillance.

L’attaque du Hamas

À 6 h 29, le Hamas a lancé une attaque sur plusieurs fronts contre Israël, par voie terrestre, aérienne et maritime, ainsi qu’un déferlement de tirs de roquettes. Au cours de l’attaque, le Hamas a simultanément enfoncé la barrière de sécurité d’Israël en utilisant des explosifs en 114 endroits, dont 37 portails ouverts de force, et neutralisé toutes les tours de guet de Tsahal à la frontière, à l’exception d’une seule, au moyen de drones chargés d’explosifs.

À 6 h 37, la division de Gaza a déclaré « Parash Peleshet », un nom de code faisant référence au scénario d’infiltration le plus drastique, impliquant des dizaines de terroristes du Hamas s’introduisant en Israël, tout au plus en huit endroits. Conformément au scénario, l’activation de ce code est automatiquement suivi par l’envoi de renforts à la division.

Des terroristes du Hamas, à proximité du kibboutz Nir Oz lors du pogrom du 7 octobre 2023. (Crédit : Hassan Eslaiah/AP)

L’assaut terrestre du Hamas s’est opéré en trois attaques principales :

  1. La première vague, entre 6 h 29 et 7 h, a impliqué 1 175 terroristes de la force « Nukhba » (« élite » en arabe) du Hamas. Simultanément, 1 406 roquettes, principalement dirigées contre des bases et des villes israéliennes à la frontière de Gaza ont été tirées. Les terroristes se sont concentrés sur l’assaut des postes-frontières de Tsahal. Ils prévoyaient ensuite d’atteindre des sites sensibles dans le sud d’Israël, notamment la base de Reïm (quartier général de la division de Gaza), une base sensible du renseignement, et le poste de police de Sderot.
  2. La deuxième vague, survenue entre 7 heures et 9 heures, a impliqué quelque 600 terroristes du Jihad islamique palestinien, et simultanément, 937 roquettes ont été lancées. Les terroristes se sont concentrés sur les communautés frontalières israéliennes et prévoyaient ensuite d’atteindre des sites névralgiques plus à l’intérieur d’Israël, comme des bases de l’armée de l’air israélienne.
  3. La troisième vague, menée entre 9 h et 16 h, a impliqué quelque 435 terroristes du Jihad islamique palestinien, et et simultanément, 1 084 roquettes ont été lancées. Les terroristes étaient là en renfort, pour soutenir les deux premières vagues de terroristes.

Au cours des deuxième et troisième vagues, soit à partir de 7 heures du matin, 1 325 autres terroristes du Hamas et 580 terroristes du Jihad islamique palestinien d’autres groupes terroristes et des Palestiniens non affiliés ont rejoint l’assaut.

Parallèlement à l’invasion terrestre, huit terroristes du Hamas ont envahi Israël à l’aide de parapentes et 38 autres terroristes ont tenté de s’infiltrer en Israël par la mer à l’aide de sept hors-bord, et au moins seize d’entre eux y sont parvenus.

Au total, entre 5 000 et 5 600 terroristes ont pénétré en Israël, selon les conclusions de l’enquête.

L’un des milliers de terroristes armés du Hamas venus de Gaza pour massacrer des centaines de personnes déambulant aux environs du festival de musique Supernova, près du kibboutz Reïm dans le désert du Neguev, dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. (Crédit : South First Responders/AFP)

Ce matin-là, l’armée israélienne n’avait déployé que 767 soldats à la frontière de Gaza avant l’arrivée des renforts. Au début de l’assaut, les troupes ont tenté de défendre la frontière, les localités et les postes militaires. Néanmoins, les salves de roquettes ont parfois contraint les soldats à se réfugier dans des abris anti-aériens. Ils ont alors été moins à même de riposter à l’invasion.

Dans la zone de la barrière de sécurité, les troupes de Tsahal ont réussi à déjouer plusieurs tentatives du Hamas pour la franchir. Cependant, en raison de l’ampleur de l’offensive et du nombre limité de forces déployées à la frontière, le Hamas a réussi à enfoncer la barrière en 114 endroits.

La plupart des 251 otages ont été enlevés avant midi. Jusqu’à cette heure-là, la plupart des terroristes qui avaient envahi Israël étaient soit retournés dans la bande de Gaza, soit morts dans les échanges de tirs. Plusieurs dizaines d’autres ont été arrêtés. Les combats se sont poursuivis dans plusieurs localités israéliennes jusqu’au soir. Les jours suivants, plusieurs terroristes encore cachés en Israël ont été appréhendés.

L’armée israélienne a repris le contrôle de la frontière dans la nuit du 7 au 8 octobre.

Au total, Tsahal estime avoir éliminé plus de 1 600 terroristes lors de l’attaque d’Israël et en avoir appréhendé 149.

Des soldats israéliens enlevant les corps de civils israéliens du kibboutz Kfar Aza, près de la frontière entre Israël et Gaza, dans le sud d’Israël, le 10 octobre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Après avoir repris le contrôle du secteur dans la nuit du 7 octobre, les troupes israéliennes ont commencé à évacuer progressivement les civils des communautés frontalières, car des terroristes se trouvaient encore dans la région. Dans certains cas, les soldats ont essuyé des tirs alors qu’ils tentaient d’évacuer les civils.

D’autre part, dans certains cas, l’évacuation de soldats blessés du champ de bataille a eu lieu avant celle des civils, essentiellement parce que les soldats étaient habitués aux mécanismes militaires en place. En temps normal, les civils sont pris en charge par des institutions civiles telles que le service de secours du Magen David Adom, tandis que les soldats sont pris en charge par le service médical de Tsahal. L’armée n’était pas équipée pour prendre en charge et évacuer les civils lors de ces combats sur le territoire israélien.

Un manque de clarté

L’un des principaux défis auxquels l’armée israélienne a été confrontée le matin du 7 octobre a été de se faire une idée précise de la situation en cours. L’enquête a révélé que la chute de la division de Gaza, qui a duré plusieurs heures, a empêché le Commandement du Sud et le Directorat des Opérations de se faire une idée précise de la situation et a conduit à la prise de mauvaises décisions.

Le pogrom perpétré par le Hamas a été de grande ampleur, et s’est traduite par des attaques simultanées dans toute la région de la division, y compris à son propre quartier général, la base de Reïm. Le commandement et le contrôle de la division de Gaza, en particulier dans la région sud, ont été considérablement affaiblis. Le commandant de la brigade sud de la division, le colonel Asaf Hamami, a été tué peu après 7 heures du matin, tout comme de nombreux commandants de compagnie et de peloton ce matin-là.

En raison de la visibilité limitée quant à la situation, Tsahal a eu du mal à déployer ses troupes aux bons endroits dans le sud d’Israël. En effet, l’armée ne savait pas quelles étaient les priorités. De plus, elle n’a été informée que bien plus tard de l’emplacement de nombreux lieux où les terroristes attaquaient.

L’enquête a révélé que peu après l’attaque surprise, Tsahal a déclaré être en guerre et a commencé à inonder le sud d’Israël de troupes, tout d’abord avec les unités qui se trouvaient dans leurs bases et en état d’alerte, puis avec les soldats en permission et les réservistes. Toutes les troupes étaient opérationnelles selon les délais fixés par le protocole de Tsahal et ont été dépêchées soit à la frontière de Gaza, soit dans le nord d’Israël. En effet, Tsahal craignait initialement que le Hezbollah ne se joigne à l’assaut.

Les décombres du commissariat de Sderot détruit par les terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg /Flash90)

Parallèlement aux efforts du Directorat des Opérations de Tsahal pour dépêcher des troupes à la frontière de Gaza, de nombreux commandants et soldats se sont mis en route pour le sud d’Israël de leur propre initiative, avant même d’avoir reçu un ordre officiel. Certains soldats ont combattu dans des cadres non organiques, autrement dit, sans leur unité habituelle.

Les troupes déployées dans le sud d’Israël ont eu du mal à atteindre certaines communautés et certains postes militaires attaqués, car elles ont été prises en embuscade par des terroristes sur les routes. De plus, comme de nombreux soldats se dirigeaient vers Gaza depuis le nord, presque toutes sont passées par Sderot et se sont retrouvées pris dans les combats, tandis que le Hamas massacrait des civils dans d’autres communautés du sud de la frontière. Sderot a également fait l’objet d’une grande attention en raison des vidéos de terroristes du Hamas circulant sur les réseaux sociaux et diffusées à la télévision, alors que les informations provenant des kibboutzim étaient beaucoup moins nombreuses.

Entre 7 et 8 heures du matin, trente-quatre zones étaient attaquées, mais seules onze d’entre elles étaient sous la protection des troupes de l’armée israélienne. Ce nombre allait augmenter tout au long de la journée. Tsahal a atteint tous les sites attaqués vers 16 heures.

En plus de l’afflux massif de troupes à la frontière, Tsahal a également désigné des officiers supérieurs pour prendre en charge chacun des lieux de combat.

Des troupes de l’unité d’élite Shaldag combattant des terroristes du Hamas à l’entrée du kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023. (Crédit : Capture d’écran/Armée israélienne)

Les troupes déployées à la frontière qui ont fait face à l’assaut du Hamas ont d’abord été confrontées à des défis majeurs, notamment l’utilisation de la puissance de feu à l’intérieur des communautés israéliennes, le fait d’opérer sans renseignements et, dans de nombreux cas, sans commandement ni contrôle. Dans un petit nombre de cas, les troupes se sont retirées du combat sans se battre contre des terroristes.

Dans un petit nombre de cas également, certains officiers sur le terrain ont appliqué le controversé « protocole Hannibal », accordant aux troupes une large permission de faire tout ce qui était nécessaire pour empêcher l’enlèvement d’un compagnon d’armes, y compris mettre potentiellement leurs vies en danger.

L’enquête de l’armée de l’air israélienne

L’enquête de l’armée de l’air israélienne a révélé que celle-ci avait correctement assuré la maintenance de ses appareils au sol, conformément au protocole, voire légèrement au-delà.

Après que l’armée de l’air israélienne a déclaré la guerre à 7 h 10, tous les drones, tous les hélicoptères et la plupart des avions de chasse sont parvenus à décoller à l’heure. Deux avions de chasse n’ont pas pu décoller un court instant en raison des barrages massifs de roquettes du Hamas, dont certaines visaient des bases aériennes israéliennes.

Cependant, le nombre d’avions de réserve de l’armée de l’air israélienne n’était pas suffisant pour faire face à une attaque surprise d’une telle ampleur.

L’un des principaux défis de l’armée de l’air israélienne a été de prendre la mesure de la situation en cours et de déterminer où porter ses efforts, alors qu’Israël faisait face à la possibilité d’une attaque sur plusieurs fronts.

En raison de l’imprécision de la situation et du manque d’informations provenant du terrain, l’armée de l’air a eu du mal à faire la distinction entre les terroristes et les civils. Par conséquent, plusieurs terroristes n’ont pas été pris pour cible par crainte qu’ils ne s’agisse en réalité de civils.

Un membre des services de secours israéliens examinant les restes d’un hélicoptère israélien CH-53 Yasur qui aurait été touché par le Hamas lors de leur attaque perpétrée une semaine plus tôt, du côté israélien de la frontière nord de Gaza, le 15 octobre 2023. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)

Au lieu de cela, des frappes de drones ont été menées à proximité des suspects, afin de les disperser. Lors d’une de ces frappes au poste militaire de Nahal Oz, onze soldates de surveillance ont été secourues après qu’une frappe a été menée à proximité d’un groupe de terroristes qui tentaient d’atteindre une pièce où elles s’étaient retranchées.

La première frappe de drone, menée à 7 h 15 près de Netiv HaAsara, a empêché l’un des groupes de terroristes du Hamas de s’infiltrer à travers la frontière.

À 7 h 55, des avions de chasse israéliens ont exécuté un plan d’attaque conformément aux instructions qui leur avaient été données, qui comprenaient le bombardement des tunnels et des centres de commandement souterrains du Hamas, en partant du principe que l’infiltration se faisait par des tunnels. L’efficacité de ces frappes sur l’incursion du Hamas reste incertaine.

À 9 h 30, le général Tomer Bar, chef de l’armée de l’air israélienne, a ordonné à ses avions de procéder à des frappes dans la zone frontalière, à la fois pour empêcher d’autres terroristes de pénétrer en Israël mais aussi pour les empêcher de retourner dans la bande de Gaza. Au moins l’une des otages enlevés et emmenés à Gaza, Efrat Katz, a été tuée lorsqu’un hélicoptère de l’armée de l’air israélienne a tiré sur un véhicule dans lequel se trouvaient des terroristes et des otages.

L’enquête de la marine israélienne

Le matin du 7 octobre, 38 terroristes du Hamas ont quitté la bande de Gaza à bord de bateaux à sept vitesses en direction d’Israël. Chaque bateau naviguait à environ 30 nœuds (55 km/h), à environ 500 mètres de la côte, à une distance de 600 à 700 mètres les uns des autres.

Deux des bateaux ont été détruits en mer par deux patrouilleurs de classe Dvora du 916ᵉ escadron de patrouille ; trois ont été touchés par les patrouilleurs à leur arrivée sur la côte ; et deux ont réussi à atteindre la côte sans être ciblés.

Au total, vingt-deux terroristes ont été tués tandis que seize ont réussi à s’infiltrer en Israël. Ces terroristes ont assassiné dix-sept Israéliens aux abords de la plage de Zikim. Les seize autres ont été tués dans les jours qui ont suivi, certains par les forces terrestres et d’autres par la marine.

Des navires de la marine israélienne tirant sur des terroristes du Hamas qui tentent de s’infiltrer en Israël, le 7 octobre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Les préparatifs de la marine pour une infiltration de terroristes du Hamas par la mer n’étaient pas pertinents pour ce qui s’est finalement produit le 7 octobre. Le scénario le plus inquiétant qui avait été envisagé était l’arrivée d’un hors-bord du Hamas ou de deux plongeurs.

En plus de se défendre contre l’infiltration du Hamas, les membres de l’unité d’élite Shayetet 13 de la marine israélienne ont participé aux combats sur le terrain dans plusieurs communautés. Les corvettes et les vedettes lance-missiles de la marine ont été déployées autour des plateformes gazières israéliennes en mer, craignant qu’elles ne soient attaquées.

Conclusions

L’armée israélienne a mené des enquêtes tactiques sur 41 batailles distinctes et incidents majeurs qui ont eu lieu lors du pogrom du 7 octobre. Bien que chaque bataille ait ses propres caractéristiques, les enquêtes militaires ont révélé qu’il était possible de tirer des leçons systémiques.

L’armée a tiré les conclusions suivantes à l’issue de ses enquêtes sur les combats qui se sont déroulés entre le 7 et le 10 octobre :

  1. Le 7 octobre, Tsahal n’a pas réussi à protéger les civils israéliens ; l’armée n’était pas prête à faire face à une attaque surprise à grande échelle. Le courage des civils, des membres des équipes de sécurité locales, des autres forces de sécurité et des troupes de Tsahal a permis d’éviter une catastrophe encore plus grave.
  2. Le 7 octobre, Tsahal, à tous les niveaux, disposait de plans et d’ordres applicables aux évaluations en cours, mais qui se sont avérés insuffisants pour le scénario qui s’est produit. Des événements d’une telle complexité n’ont jamais été mis en pratique, ni même lors des exercices les plus exigeants qui ont été organisés.
  3. La division de Gaza a été mise en déroute pendant plusieurs heures. Cette information n’a pas été comprise en temps réel, mais seulement par la suite, lors des enquêtes. En conséquence, un fossé s’est creusé entre l’état-major et le Commandement du Sud concernant l’ampleur de la situation.
  4. Tsahal a échoué à dresser un tableau de la situation opérationnelle, ce qui est devenu un défi majeur lors des efforts pour contrer l’assaut. Les solutions, y compris l’afflux de troupes dans la région et la désignation d’officiers supérieurs pour prendre en charge les zones attaquées, se sont avérées insuffisantes.
  5. L’armée israélienne et ses unités ont maintenu des troupes en attente, conformément à ce qui avait été déterminé sur la base de ses évaluations. Mais ces soldats en attente n’ont pas suffi, en termes de délai de déploiement, d’effectifs et de capacités, pour faire face à ce qui s’est passé.
  6. De nombreux Israéliens, dont de courageux civils, des membres des forces de sécurité, des soldats de Tsahal et des officiers, ont travaillé avec acharnement et héroïsme et ont mené des combats difficiles. Toutefois, la reprise du contrôle a pris un temps considérable, au cours duquel de nombreuses personnes ont été assassinées ou enlevées.

Le général de brigade Avi Rosenfeld, qui était à la tête de la division de Gaza lors de ces attaques, a démissionné en juin. Le chef du Commandement du Sud, le général de division Yaron Finkelman, a quant à lui annoncé sa démission le mois dernier.

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