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À Sciences Po, Beate Klarsfeld appelle à combattre « les antisémitismes des extrêmes »

La militante a notamment rappelé le danger des extrêmes : "La principale leçon de l’histoire, c’est leur absolue incapacité d’apporter le bonheur aux peuples", a-t-elle expliqué

Beate Klarsfeld, militante allemande âgée de 83 ans qui a œuvré pour la traque des anciens nazis et la mémoire de la Shoah, s’est exprimée devant les étudiants de Sciences Po, à Paris, le 24 août dernier.

Son intervention entrait dans le cadre de la commémoration en France des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv.

Sa leçon inaugurale était intitulée « Le courage de l’insoumission ». Elle s’est tenue dans l’amphithéâtre Boutmy du campus parisien et a été diffusée en direct sur YouTube.

La militante a notamment rappelé le danger des extrêmes.

« La principale leçon de l’histoire, c’est leur absolue incapacité d’apporter le bonheur aux peuples. Pour résister à l’appel des démagogues, il faut se forger un esprit critique solide, c’est l’objectif d’une véritable éducation républicaine. Je suis sûre que Sciences Po renforcera votre sens civique », a-t-elle notamment déclaré.

Appelant à « combattre les antisémitismes de l’extrême droite à l’extrême gauche », elle a notamment insisté sur la nécessité de l’éducation.

Beate Klarsfeld a aussi explicité les combats qui devraient tenir le plus à cœur la jeunesse française, « particulièrement privilégiée », pour sauver notre « civilisation fragile ».

« Si j’avais votre âge, je me fixerais pour objectifs de renforcer l’Union européenne, de militer passionnément pour protéger la planète, pour réduire les inégalités et militer pour les droits de l’homme. Votre mission, est infiniment plus complexe que la mienne. Qui peut guider et protéger cette planète si ce n’est pas votre génération étudiante, élevée dans un monde libre ? Je vous passe le relais et vous fais aveuglément confiance », a-t-elle dit.

Marié à l’avocat et militant Serge Klarsfeld, qu’elle a rencontré en 1960 sur un quai de métro parisien, Beate Klarsfeld, fille d’un soldat de la Wehrmacht, est devenue célèbre en 1968 en giflant le chancelier allemand Kurt Georg Kiesinger. Pendant plus d’un demi-siècle, le couple a fait campagne pour la reconnaissance de la Shoah et pour obtenir le jugement des criminels nazis et de leurs complices de Vichy, notamment Klaus Barbie. Le père de Serge a été tué à Auschwitz.

« En France, j’ai pris conscience du rôle monstrueux de l’Allemagne, je me suis sentie responsable de l’héritage que j’ai reçu », a-t-elle déclaré devant les étudiants.

Jacques Semelin, directeur de recherche émérite au Centre de recherches internationales de Sciences Po, a salué Beate, « incarnation de cette jeunesse allemande des années 60 qui s’est révoltée contre la présence d’anciens nazis dans l’appareil fédéral allemand ».

Mathias Vicherat, directeur de l’institution, a lui félicité cette figure « du courage, de l’honneur, de la mémoire et de la liberté ».

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