A son procès, Mehdi Nemmouche décrit le terrorisme comme « l’arme du pauvre »
Dans une diatribe s'en prenant aux armées occidentales, celui qui comparaît pour son rôle présumé de geôlier et de tortionnaire d'otages occidentaux en Syrie n'a exprimé aucun regret

Le jihadiste français Mehdi Nemmouche, geôlier présumé du groupe Etat islamique, a reconnu jeudi à son procès avoir rejoint la Syrie et a affirmé que le « terrorisme est l’arme du pauvre », dans une diatribe s’en prenant aux armées occidentales.
Interrogé devant la cour d’assises spéciale de Paris qui le juge pour son rôle présumé de geôlier et de tortionnaire d’otages occidentaux en Syrie et notamment français, Mehdi Nemmouche 39 ans, a reconnu s’être rendu en Syrie, expliquant en somme que peu importe si c’était avec des groupes terroristes.
« Je ne le regrette absolument pas », a-t-il expliqué dans un récit truffé de références historiques concernant les Etats-Unis, l’Algérie ou l’Indochine, et débité à toute vitesse.
« J’ai rejoint le Jabat Al-Nosra », prémices du groupe Etat islamique « et je ne le regrette pas », a-t-il admis.
« Si vous n’avez plus d’armée, il ne vous restera que le terrorisme, parce que la terrorisme est l’arme du pauvre », a-t-il notamment déclaré, affirmant que les armées des pays occidentaux ont « commis des crimes effroyables en quantité industrielle ».
Interrogé sur sa position sur l’attentat du musée juif de Bruxelles de mai 2014, pour lequel il a été condamné en Belgique à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre assassinats terroristes, il a répondu « secret défense ».