Abbas signe un décret criminalisant le déni de la « Nakba »
Ce décret stipule que quiconque coupable de négation de ce qui est qualifié de "crime contre l'humanité" perpétré par les "gangs sionistes" en 1948 encourt jusqu'à 2 ans de prison
Le chef de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a signé un décret présidentiel criminalisant le refus de reconnaitre la « Nakba » palestinienne au moment de la création d’Israël, en 1948.
Le décret stipule que toute personne reconnue coupable de négation de la « catastrophe » infligée aux Palestiniens par les forces sionistes en 1948 sera passible d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison. Il qualifie la « Nakba » « de crime contre l’humanité » perpétré par les « gangs sionistes », a indiqué la Douzième chaîne israélienne.
Le décret semble confirmer l’approche plus dure adoptée par Abbas, ces dernières années, face à l’échec de sa tentative de création d’un État palestinien souverain aux côtés d’Israël sur les lignes d’avant 1967 par la voie diplomatique.
Lors d’un discours prononcé, ce mois-ci, devant l’Assemblée générale des Nations Unies à l’occasion du tout premier événement célébrant la Journée de la Nakba, Abbas arborait un symbole, sur son col de veste, symbolisant le désir palestinien de revenir sur les terres et dans les maisons perdues pendant la guerre d’indépendance de 1948.
Abbas s’était déjà plaint du fait qu’il ne pouvait pas retourner à Safed, sa ville natale et il a déclaré à la tribune de l’ONU que c’était pourtant ce qu’il souhaitait faire.
Il existe des tendances semblables en Israël : des députés de la coalition souhaitent en effet faire adopter un projet de loi interdisant d’arborer le drapeau palestinien.
Les députés de droite n’ont jamais accepté la vision palestinienne de la Nakba, et certains d’entre eux ont menacé les Palestiniens d’une nouvelle Nakba s’ils continuaient à agiter le drapeau palestinien.