Accords d’Abraham : 1er sommet sur l’insécurité alimentaire et le climat à Eilat
L'événement, une initiative du ministère de l'Agriculture, réunira des représentants de Bahreïn, du Maroc, de la Jordanie et de Chypre et Malte
La première conférence centrée sur les préoccupations relatives à la pénurie alimentaire et au climat avec les signataires des Accords d’Abraham se tiendra dans la ville d’Eilat, dans le sud du pays, le mois prochain.
L’événement, qui se déroulera du 18 au 20 octobre, est une initiative du ministère de l’Agriculture. Y participeront des représentants de deux pays signataires des accords d’Abraham, le Bahreïn et le Maroc, de la Jordanie et des pays méditerranéens Chypre et Malte.
« Le monde entier est actuellement confronté aux questions de la sécurité alimentaire et de la crise climatique. Le lien entre le désert et la mer offre de nombreuses possibilités de développer des technologies avancées sur lesquelles reposera la croissance alimentaire future », a déclaré Oded Forer, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
« L’État d’Israël dispose d’un énorme potentiel dans ce domaine et est déjà à la pointe de la recherche et du développement technologique. Cette conférence sera une impulsion en faveur de la coopération avec les pays de notre région confrontés à des défis et des climats similaires. »
Le premier sommet international sur les aliments de la mer et du désert s’inscrit dans le cadre d’un effort visant à renforcer les liens économiques et agricoles entre Israël et ses voisins arabes et méditerranéens.
L’événement met également en évidence le coût croissant du climat dans les pays du Moyen-Orient et de la Méditerranée. La Banque mondiale a estimé que d’ici 2050, les pays du Moyen-Orient devraient perdre environ 6 à 14 % de leur PIB du seul fait de la pénurie d’eau liée au climat.
La pénurie alimentaire est également endémique. En 2020, la Banque mondiale a déclaré que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord comptait une personne sur cinq en situation d’insécurité alimentaire, alors qu’elle ne représente que 6 % de la population mondiale.
Les effets du dérèglement climatique préoccupent également la ville d’Eilat, haut lieu touristique situé dans le sud d’Israël au bord de la mer Rouge, ainsi que d’autres sites balnéaires similaires comme la Riviera de la mer Rouge en Égypte et Aqaba en Jordanie.
Eilat tente de se faire connaître comme un centre international pour la technologie agricole et alimentaire, ayant mis en œuvre l’année dernière un plan de développement pluriannuel de 170 millions de shekels à cette fin.
Cependant, une étude de chercheurs israéliens publiée en début d’année prévoit que « le nombre de touristes internationaux et nationaux sur les sites de loisirs de plein air en Israël diminuera de manière significative » d’ici 2050, en raison de schémas climatiques de plus en plus extrêmes.
L’impact du dérèglement climatique s’est récemment fait sentir au Moyen-Orient et en Asie du Sud. Des inondations massives ont dévasté de vastes étendues du Pakistan et de l’Iran au cours de l’été, le Pakistan ayant subi les pires inondations de mousson de la décennie, laissant un tiers du pays sous l’eau.